Des robots de combat plus grands que des immeubles ou plus petits que des insectes ?

Qu’ils soient autonomes ou non, les robots de combats seront un jour ou l’autre utilisé sur les champs de bataille. La nature humaine est ainsi faite qu’elle détourne tout ce qu’elle découvre pour se battre. Les magnifiques feux d’artifice sont devenus des vecteurs stratégiques. La chimie a permit la création de gaz de combat, et de sport inoffensif, l’aviation est devenue une arme à part entière…

Il n’en reste pas moins que l’on est déjà capable de fabriquer des robots de combats allant de la taille d’un blindé lourd à celle d’un insecte. L’évolution des technologies permet de penser que les robots issus des manga de notre enfance peuvent être raisonnablement mis au point dans le futur. Mais que la nanotechnologie permet d’envisager des robots minuscules fonctionnant en essaim.

Les robots de combats de la taille d’un immeuble offrent peu d’intérêt militairement parlant. Ils facilement détectable, ils sont par définition peu mobiles et inadaptés aux combats urbains et nécessitent une logistique impressionnante. Pour résumer mon impression, c’est que l’on est plus dans l’affichage de propagande que dans l’arme de combat. Tout comme les chars lourds multi tourelles T35 soviétiques des années 30 qui se sont révélés si inutiles et vulnérables face aux finlandais. Et dont les panzer division ne firent qu’une bouchée.

A l’opposé, les nano robots offrent un grand potentiel. En travaillant en essaim, ils ont une résilience élevée. Quelques robots détruits n’empêchent pas le reste de l’essaim de continuer la mission. Ensuite, ils peuvent couvrir simultanément une grande surface pour des robots terrestre ou un grand volume pour des robots de combat aériens. Si leur capacité de déplacement stratégique est limitée, leur capacité de déplacement tactique est formidable surtout en milieu urbain ou montagneux. Il suffit qu’un seul robot trouve une faille, pour que le reste suive le même chemin. Enfin, par définition, les nanorobots sont minuscules. Ce sont donc des engins très difficiles à détecter. Ce qui est un avantage militaire certain.

Les nanorobots ont des capacités militaires liés à leur taille. Leur capacité de transport logistique est nulle. De même, ils ne peuvent pas assurer les missions classiques du génie. En fait, la première impression est que de tels robots semblent limités à des missions de reconnaissance, de surveillance ou de patrouilles.

Mais, tout comme l’aviation avant la première guerre mondiale, c’est oublier qu’ils ont aussi un certain potentiel offensif. Si petit qu’ils soient, ils ont un avantage considérable, ils sont là ! Avec un émetteur intégré, ils peuvent assurer le guidage d’armes lancées à distance de sécurité (missile, bombes…). Ce qui en fait des engins particulièrement dangereux. Enfin, même si leur taille est par définition minuscule, c’est oublier un peu vite que bien des armes sont tout aussi peu volumineuses. Des nanorobots capables de vaporiser des produits NBC peuvent décimer des régiments ! Une seule goutte de certains produits chimiques suffit à tuer un homme par contact. Imaginer un essaim de nanorobots volant ayant préalablement été trempé dans un tel produit !

Les protections face à une telle attaque existent déjà : les combinaisons NBC. Un souvenir de la guerre froide. Mais les Nanorobots peuvent attaquer physiquement de telles combinaisons. Ce qui signifie que pour se protéger de tels robots, il faut des armures énergétiques. Des équipements comparables à ceux décrits dans l’univers de W40K.

Si les robots de combat géants ont peu de chance de voir le jour, il est certains que les nanorobots seront utilisés tôt ou tard dans le futur. Leurs premières missions seront des missions de reconnaissance tactiques. Mais leur potentiel offensif est tels qu’ils ne resteront pas cantonnés à de tels missions.