Scratch de Hertzer pour Flames of War
Le Hertzer est un blindé léger qui a équipé l’armée allemande à la fin de la seconde guerre mondiale. En 1944, les bureaux d’études allemands croulent sous des projets qui se caractérisent tous par une certaine démesure. Pour les avions, ce sont les bombardiers 1000x1000x1000. Des appareils capables de transporter 1 000 kg de bombe à 1 000 km de distance à la vitesse de 1 000 km/h. Pour la marine, ce sont des cuirassés géants deux fois plus grands que le Bismarck. Pour l’armée de terre, c’est le projet Maus. Un blindé tellement grand et blindé… qu’il ne pouvait pas passer sur un pont !
Et encore, il ne s’agit là que de projets « raisonnables ». Il y a eu pire comme ce projet de cuirassé terrestre doté d’une tourelle de croiseurs propulsé par deux propulseurs de sous-marin.
Si c’est projets sont irréalistes, ils ont un avantage primordial pour les entreprises. Elle leur permet d’éviter l’enrôlement de leurs ingénieurs et de leurs techniciens. Ils évitent ainsi le front de l’Est.
À côté de cela on trouve des projets futuristes mais très simples et efficaces comme le Hertzer. Le Hertzer est basé sur le Pz38. Un blindé tchécoslovaque du début des années 40. Le Pz 38 est dépassé. Mais son châssis est particulièrement réussi. Il est utilisé pour fournir l’artillerie en canons automoteurs et les panzers divisions en chasseurs de char. Si ces derniers sont à la fois simple et efficace. Ils présentent le grave inconvénient d’être découverts. Sans toits, les équipages sont vulnérables à tout bombardement (artillerie comme avion), mais aussi aux grenades de l’infanterie.
Mettre un toit est beaucoup plus complexe qu’on l’imagine. Il faut tenir compte de l’ergonomie des servants et leur laisser suffisamment de place pour qu’ils puissent combattre. Il faut penser à l’évacuation des douilles, mais surtout il faut penser à l’évacuation des gaz liés aux tirs. Cela implique des extracteurs d’air (qui prennent de la place et de l’énergie) et une alimentation en air suffisante pour l’équipage. Enfin, il faut penser à la protection face à une infanterie russe de plus en plus dangereuse. Dans un véhicule découvert, l’équipage n’a qu’à utiliser son armement individuel par-dessus le blindage. C’est dangereux, mais simple et efficace.
Le Hertzer va combiner le canon de 75mm de 48 calibres. Il est disponible en grande quantité avec ses munitions. Sa puissance de feu est suffisante pour endommager tous les blindés anglo saxon et russes sauf le formidable JS 2. Et encore, ses flancs restent vulnérables à cette arme. En contre partie de cette arme volumineuse, le blindage est très léger. Toutefois, très bien profilé, il déviera de nombreux tirs adverses. Toutefois, le Hertzer est un blindé léger et son équipage n’sont réellement protégé que de la ferraille du champ de bataille (pistolets, fusils, mitrailleuses légères, éclats d’obus…).
En contre partie, l’équipage de quatre hommes est très à l’étroit. Malgré un inconfort reconnu, le petit chasseur de char est très populaire. Il est petit et difficile à détecter par les blindés russes (qui sont dotés d’optiques de très mauvaise qualité). Et surtout, il est très mobile et très rapide avec des pointes de vitesse qui dépassent les 40km/h. Enfin, il dispose sur le toit d’une mitrailleuse télé opérée de l’intérieur pour lutter contre l’infanterie.
Construit à près de 3 000 exemplaires, le Hertzer se révèle très efficace dans son rôle de chasseur de char. Les pertes les plus lourdes arrivent lorsqu’il est utilisé comme un blindé contre de l’infanterie à la place de canon d’assaut. Malgré ce manque de polyvalence, la Tchécoslovaquie va continuer sa production après la fin de la guerre (environ 200 exemplaires) et les Suisses en équiperont leur armée sous le nom de G13.
Ce petit blindé à donc une histoire particulière. A bien des égards, lui et tous les chars produits par les Tchèques montre que si les démocraties avaient été fermes dès le départ face à Hitler; la guerre en Europe aurait été beaucoup moins meurtrière.
L’un de mes partenaires à Flames of war a eu un Hertzer. Étant donné qu’il s’agit d’un ami, j’ai proposé de lui en faire deux autres pour qu’il puisse les aligner lors d’une prochaine bataille. Ces deux petits blindés ont été fabriqués à partir des plans de Ska (Un russe) en changeant le camouflage. Le site wikipédia anglais propose un PDF sur les hertzer survivants avec des blindages loufoques (américains souvent) et d’autre beaucoup plus sérieux.