Scratch de JS2 pour flames of war

Le plan de base du JS 2 (ou IS 2) provient du site de Bymm. Toutefois, il s’agit juste d’un patron. Les Russes n’ont pas encore achevé leur travail sur cet engin. Étant donné leur travail sur les autres maquettes, je conseille à tout le monde d’attendre. Cela devrait valoir le coup.

Un conseil d’autant plus gratuit… que je n’ai pas attendu. Toutefois, il s’agit de mes modifications (trains de roulement, plage arrière… ). S’ils paraissent simplistes, ils s’inspirent des plans en trois vues du hors série « TNT » sur les blindés soviétiques.

Par rapport au Hertzer (voir les dernières photos), il s’agit d’un blindé monstrueux. Pour les Russes, c’est l’équivalent des « Tigres » allemand.

Les Allemands bénéficient d’une considérable avance technologique en Russie. Leur blindage est supérieur grâce aux avancées métallurgiques françaises (si !). Leur optique leur permet de prendre une visée à plus de 1000m. Pour les Russes, au-delà de 800m, il n’y a plus aucun espoir de toucher leur adversaire. Les systèmes de transmissions allemands sont d’autant plus efficaces qu’ils s’appuient sur un réseau de communication éprouvé qui est la véritable ossature des panzer division. Sur le papier, les Allemands semblent invincibles…

Mais les blindés lourds allemands sont tout simplement trop gros ! Ils ne disposent que d’un bloc de 700ch tout juste suffisant pour le Tigre 1. Ce même bloc est totalement incapable de mouvoir le monstrueux Tigre II et ses dérivés. Le JS 2, pour une masse équivalente, dispose d’un bloc moteur de 1 200 ch ! Avec ses chenilles larges, sa pression au sol est limitée et lui permet une réelle mobilité … contrairement aux engins allemands.

Les canons allemands des chars lourds de la fin de la seconde guerre mondiale, les fameux 88mm pour les Tigres, sont très efficaces. Dérivé d’une pièce de DCA de 1937, ils disposent d’obus perforants et ont une cadence de tir redoutable… provoquant rapidement l’épuisement de l’équipage, il est vrai.

Mais le 122mm russe dispose d’un redoutable avantage : sa polyvalence et surtout le poids de son obus. Le 122mm russe se caractérise par une cadence de tir inférieure de moitié à celles des canons allemands. De plus, il est facile à produire et les Russes en disposent suffisamment pour équiper plus de 2500 JS 2 avant la fin de la guerre.

L’obus explosif du 122mm se révèlent redoutable contre l’infanterie. Face à des chars lourds, les obus ne permettent pas de perforer les blindages. Mais, le choc est tel… que l’équipage est mis systématiquement KO… lorsqu’il n’est pas transformé en purée ! De plus, à la fin de la guerre, l’industrie métallurgique allemande produits des plaques de blindages aux caractéristiques de plus en plus mauvaises. Les Russes auront la surprise de voir un de leur obus de 122mm traverser entièrement un Tigre allemand produit en 1945 lors de tests ! Au contraire, les blindés russes se caractérisent par un acier militaire de qualité moyenne, mais les couches de blindages sont très épaisses et leur disposition est très étudiée. Le blindage frontal du JS2, le met à l’abri de la majorité des tirs allemands. A partir de 1945, la majorité des JS 2 sont immobilisés, mais non détruits au combat.

Au combat, les JS 2 sont appuyés par des chasseurs de char redoutables (SU 100). Ce qui leur permet d’avoir un ascendant réel sur leur adversaire. Fruit de l’expérience des combats, les Russes disposent d’une supériorité tactique sur les panzer division à la fin de la seconde guerre mondiale. Les équipages allemands entrainés qui faisaient la force des panzer division sont tout simplement morts. En fait, le principal avantage du JS 2 réside dans son nombre. Alors que les Allemands disposent de très peu de chars lourds à la fin de la seconde guerre mondiale, les Russes en disposent de compagnie entière. Outre les JS2, ils disposent aussi de JS 85 (les modèles précédents avec un canon de 85mm), de KV 85 et de KV1, mais aussi de Churchill britanniques. Sans compter les canons d’assauts et les chars moyens T34. De plus, tous ces chars sont suffisamment mobiles pour être concentrés lors d’attaques dévastatrices sur les points faibles des lignes allemandes. Ce que sont incapable de faire les Allemands.

La production du JS 2 est stoppée début 1945 pour faire place à une version évoluée : le JS3. Les deux combattront en Corée et en Égypte bien après la seconde guerre mondiale. Le JS 2 a été relativement vite mis en réserve en Russie au profit de ses descendants. Toutefois, preuve de l’attachement des russes à cet engin mythique, le JS 2 n’a été déclassé qu’en 1995 ! Ce qui lui donne une carrière militaire d’un demi-siècle.

Le JS 2 char lourd de la fin de la seconde guerre mondiale... face au Hertzer, conçu sur un char du début. La différence de taille est plus qu'impressionnante !