Le match (Prologue) - Nouvelle dans l’univers de W40K

Pour un ork, c’est une bonne journée. La rencontre entre le vaisseau ork et le cargo humain est l’assurance d’une bonne bagarre et surtout d’un butin conséquent.

Une fois l’abordage achevé, le gros mek Boumboumek arrive à bord du cargo humain capturé. Contrairement aux boyz enthousiastes à la seule idée d’un combat, le mékano est connu pour son extrême prudence. Ce type de comportement est rare chez les orks. C’est surtout extrêmement mal considéré. Mais pas un boyz ne se risquerait à émettre un commentaire. Boumboumek est un mékano talentueux, ce qui lui donne un rang particulier. Mais plus que son talent, c’est surtout le mékano préféré du Big boss Fork. Et pas un seul boyz ne se risquerait à contrarier un le big boss Fork…

Boumboumek examine en expert le cargo capturé. Malgré les dommages du aux combats, le vaisseau est en bon état. Pour un ork normal, un cargo est sans intérêt; il ne possède ni armement lourd, ni propulseurs permettant une vitesse digne de ce nom. Mais Boumboumek est un mékano. Il voit au-delà des apparences et examine avec attention le potentiel de cet engin. Lors du trajet l’amenant à bord, il a déjà constaté que la coque et la structure sont solides. Les générateurs n’ont pas la puissance permettre à ce vaisseau d’être suffisamment rapide pour en faire un vaisseau d'attaque ork. Mais Boumboumek peut toujours ajouter dans la coque des générateurs de champs énergétiques, des armes et des rampes de lancement pour en faire un engin de combat léger digne d’un ork.

C’est donc un mékano plutôt satisfait qui débouche dans l’une des cales pour examiner la cargaison.

Absorbé par ses pensées, le mékano ne fait d’abord pas attention au contenu de la soute. Il s’agit d’une construction métallique de taille imposante. Mais les zoms utilisent couramment de telles structures pour construire des ponts, des logements ou même des structures spatiales. Rien qui puisse intéresser un ork, même un ork comme lui. Soudain, il sursaute. A la grande surprise des boyz qui l’escorte, le mékano se retourne et se met à examiner avec attention l’assemblage métallique.

« Patte Stompa ?... » murmure Boumboumek. Il sait que les humains utilisent, comme eux, des robots de combats géants qu’ils nomment « les titans » . Boumboumek sait pour les avoir affrontés combien ils sont puissants. Mais si cette construction métallique est une articulation de robot de combat, celui ci serait d’une taille gigantesque. Excité par cette découverte, le mékano demande que les survivants humains soient amenés devant lui. Il a des questions à poser.

La requête du mékano surprend le nob qui commande l’escorte du gros mek. Les orks se soucient rarement des prisonniers qu’ils font. Ils s’en servent généralement comme main d’œuvre servile ou comme repas si besoin est. Mais de là à discuter avec des zom…  C’est une demande étrange, même de la part d’un mékano aussi étrange que Boumboumek.

Préférant prendre ses précautions, le nob laisse le mékano à son examen et va demander conseil à son big boss. Avec un autre big boss, le nob n’aurait même pas écouté le gros mek, mais Fork n’est pas un big boss ordinaire. Tout comme le gros mek, Fork a également des idées étranges. Et il suit souvent les idées de ses mékano. Même avec ses idées étranges, et contrairement à Boumboumek, Fork est un combattant puissant et dangereux. Ce qui explique la puissance de l’armée ork qui s’est mise sous sa bannière… et le respect de ses nob.

Fork contemple une vingtaine de prisonnier, comme les orks qui ont participé à l’assaut il est déçu par la capture. Les zoms ne se sont pas battu avec suffisamment d’énergie pour donner une baston suffisamment cool. C’est normal: les zoms sont roses et mous ! Mais là … Une petite baston énergique aurait donné un bon coup de fouet à tout l’équipage.

Toutefois, comme boss il est ravi. Son plan d’attaque lui a permit de surprendre et de détruire deux escorteurs humains avant de capturer ce cargo. Le reste de la flotte humaine s’est dispersé et a réussi à prendre la fuite. Pas mal pour ce qui n’est qu’une opération improvisée avec une partie de sa flotte se dit Fork avec satisfaction.

Le nob entre alors et expose la demande du Gros Mek. L’attention du Big Boss se concentre alors sur ses prisonniers. Des marins, civils en plus, constate le big boss avec dégoût. Contrairement à la grande majorité des orks, Fork connaît et comprend la distinction que font les humains entre civils et militaires. Déjà que les combattants humains ne font pas souvent des adversaires très intéressants, alors les civils...

Puis, il remarque une moitié d’homme greffée sur une sorte de mini-char. Un mékano des zoms sans doute. Curieux de savoir ce qui intéresse son mékano préféré, le big boss attrape l’adepte du méchanicus malgré un poids conséquent. Une fois ce dernier calé sous son bras, le big fonce vers la cale où l’attend son mékano.

Si Fork comprend le principal langage des humains, le bruit aigu du mékano des zoms lui demeure non seulement incompréhensible mais lui porte en plus sur les nerfs. Dès qu’il voit Boumboumek, Fork balance le mékano des zoms devant Boumboumek. Malheureusement, contrairement à ce qu’il espérait, le bruit devient plus fort et plus aigu. Agacé, le Big boss sort machinalement son automatik. C’est son gros mek qui le stoppe.

« Boss Fork, mekano zoms cause kom machine zoms !... » Le big boss suspend son tir et écoute alors avec attention le bruit. Son gros mek à raison, les machines des zoms font le même bruit désagréable. Un doute le prend. Avec la manie des zoms de construire des robots en mêlant des implants biologiques humains et artificiels, on confond souvent les mékano des zoms et leurs robots. Ne sachant que faire, Fork garde le zom dans sa ligne de mire.

« mékano zoms écouter. Ork savoir mékano des zoms comprendre ork. Mékano zoms répondre question mékano ork ». Tout comme le mékano humain, Boumboumek adore s’écouter parler. Fork, reste calme en écoutant le long discours, mais il le trouve d’un ennui... Pour le big boss, une bastos dans la tronche aurait suffit à faire taire l’humain. Mais le big boss doit admettre que le discours est efficace : le bruit s’arrête enfin.

« Koi être ? » Demande Bouboumek en désignant la construction métallique. L’adepte ne regarde même pas. Fataliste, Fork se demande s’il doit tirer dans la partie biologique ou artificielle de l’adepte pour l’amener à plus de coopération. Mais le gros mekano à visiblement d’autres arguments.

« Si mek zoms chut. Méninges Mek zom branchée avec Méninges snotling ... ». La menace d’être relié avec un être aussi bête et débile qu’un snotling se révèle être une menace plus que suffisante. L’humain se met à parler en tremblant.

« C’est une articulation de genoux de Titan !. Les autres cales contiennent les composants nécessaires pour monter une jambe d’un de nos Titan de combat. » L’adepte est pâle. Il est visiblement terrorisé par la menace du gros mek. Mais, il ne peut s’empêcher de jeter un ultime défi.

« Il s’agit d’un type « Reaver », l’une des plus puissantes armes de l’Impérium. Vous n’avez même pas idée de sa puissance. Il s’agit d’un engin de combat d’une puissance telle que les orks que vous êtes seront incapables d’y faire face ! » Haletant, l’adepte observe les orks. Il faut un certain temps pour que les orks traduisent ce qu’il vient de dire. Puis il faut encore un autre temps pour qu’ils comprennent ce qu’il vient de dire. Les orks sont si bêtes pour l’adepte..

Peut-être pas tous, finit par admettre l'adepte en observant les Xenos. L'adepte a déjà compris que le mékano et le big boss sont les plus intelligents. Une caractéristique inhabituelle chez les orks, surtout ceux qui ont le pouvoir. L’organisation ork est habituellement basée sur la force ; celui qui tape le plus fort commande. Mais si la réaction de ces deux orks est la plus rapide, elle finira par être uniformément partagée par tous les orks présents dans la cale. Les pouvoirs télépathiques latents de cette race font que ce que désirent la classe dominante, les « nobz », tous les orks le désirent aussi. Et cette réaction n’est pas du tout celle à laquelle s’attendait l’adepte.

« Challeng ‘ !!! » Rugit le big boss en vidant son chargeur dans le plafond !!! Pour tous les orks présents, l’adepte vient proposer une revanche. Une revanche d’un haut niveau sportif : Une baston avec des méga robots de combats !!! Un match de taille XXL. Tous les boyz sont enthousiasmés par cette idée. Ils sont d’autant plus enthousiastes qu’ils savent que le big boss est train de faire construire un méga gargant. Pour les orks du big boss Fork, cela signifie qu’aux yeux de tous, même des zoms qui ne sont pourtant habituellement toujours à la traîne en matière de baston, leur bande fait partie de l’élite sportive galactique. Fous de joie les orks se congratulent et félicitent des humains totalement dépassés par les évenements.

Fork ordonne de libérer les zoms et le cargo : il accorde la revanche et laisse, généreusement, un peu de temps aux zoms pour qu’ils terminent leur gargant « Riveure ». Avant le départ du Cargo, Fork annonce à un adepte stupéfait que le match retour se déroulera dans le système Jacqfil.

Le capitaine du cargo, libéré, observe le kroiseur ork partir avec son escorte sur sa passerelle. Puis il se tourne vers l’adepte du Méchanicus.

« Comment avez pu les convaincre de nous laisser partir ? » Demande t’il.

« Je ne sais pas. Je ne comprends pas même pas ce qui s’est passé. » Répond l’adepte. Il est aussi perplexe que le reste de l’équipage du cargo.

« Mais... Comment je vais expliquer cela aux autorités impériales. On ne va jamais nous croire ! » Ne sachant comment l’appréhender, le capitaine est presque encore plus effrayé par la situation présente que par sa capture. L’adepte ne répond pas ; il est dans le même état d’esprit.

« Mais les orks ont bien une raison pour agir comme cela ! » Insiste le capitaine.

« Si j’ai bien compris… Ils ont envie de s’amuser un peu en faisant du sport. Ils veulent faire un combat avec nous pour savoir qui est le plus fort. » Finis par répondre l’adepte…