Une nouvelle dans l’univers de W40K : Le grot - Chap 11 - La base
Chap 11 - La base
« Pacha !, On perd le contrôle sur le générateur 2. Il faudrait l’isoler pour réparation » Lagardère, qui discutait avec le maître artilleur Le Tellier, réfléchit quelques secondes.
« Bien. Énergie, faîte ce que vous avez à faire. On baisse sur les propulseurs. Mais gardez les systèmes d’arme et les champs de protection en fonction. Transmission, prévenez nos ailiez que nous allons devoir réduire notre accélération. Pas la peine qu’ils nous attendent. » Le Tellier regarde son commandant. Son regard est particulièrement ironique.
« Même moi qui ne suis qu’un stupide artilleur, je sais que l’on pourrait prendre l’énergie sur le champ de protection de proue pour garder notre accélération et sortir le plus rapidement du système. Alors quoi ? » Le central opération était étrangement silencieux. Chacun avait eu le même raisonnement que le maître artilleur. Mais, personne n’aurait osé contredire le Pacha. Quoique composés de « grandes gueules », les équipages des flottes spéciales étaient particulièrement disciplinés. Leur réputation et leur tenue faisaient partie d’un folklore savamment entretenu ; c’étaient des pirates !!!
« J’hésitais à partir la queue entre les jambes de ce système ; on à des gars à nous en bas. Et puis, cet incident... » Répond presque timidement Lagardère à son ami.
« Le Bossu te lance un message c’est cela ? Un ingénieur des arsenaux t’enverrait directement à l’asile, tu sais ? » Les deux amis hochent silencieusement la tête. Les deux officiers et le reste de l’équipage tenaient en piètre estime les ingénieurs de l’armement naval. Tous les marins savent que les bateaux sont des êtres vivants. Si le Bossu voulait rester, ils resteraient. La question ne se posait même pas. Le central opération se remplit à nouveau de bruits.
Le « grot » respire, tout le monde est enfin rentré dans le tunnel. L’opération n’a pas été sans risque. D’après les données obtenues, le seul accès non scellé était celui entre la base et l’ancien spatioport. Les autres voies d’accès ne pourraient se déverrouiller que de l’intérieur.
Même si la majorité des orks initialement stationnés sur le spatioport sont maintenant dans l’espace pour assembler leur kroiseur. Accéder au tunnel d’accès de la base relevait du suicide. Il fallait détourner l’attention des orks, afin de pouvoir se faufiler discrètement entre les cargos détruits. Les orks adoraient récupérer les épaves pour faire de nouveaux assemblages. On ne savait pas quand il en trainait un autour des épaves. Pour détourner leur attention, Riesman avait du monter cette attaque aérienne de l’aéroport ork. Le « grot » se demanda si elle avait réussi. Comprenant les risques courus par chacun des hommes qui y avait pris part. Il préféra ignorer la réponse.
Boumboumek était satisfait, les deux parties du kroiseur étaient en train d’être assemblées. Il avait même réussi à utiliser les éléments de jonction comme support pour installer des armes supplémentaires. Le kroiseur serait légèrement plus petit que ces prédécesseurs, mais il serait aussi puissant. Fork regardait l’opération derrière le hublot, pensif.
« Boss ? Pa bonne bière? » Il était sincèrement inquiet pour ce boss qu’il appréciait.
« Les zoms brikolent kek chose... kek y font ? » L’attaque humaine sur l’aéroport avait été stoppée avantageusement. C’était même une victoire. Les escorteurs spatiaux se précipitaient vers les derniers vaisseaux humains encore dans le système. Malgré les pertes, les humains quittaient le système spatial. Même la destruction des chassa bomba était à l’avantage de Fork ; c’était ceux de Gurtzzz. Boumboumek reprit.
« vont revenir dans système, sur planet' vont encore attaker convoi » Fork se tourna vers le mékano. Lui aussi l’appréciait. Il était brillant dans sa partie. Pour le reste, il valait mieux le confier à Gurtzzz... quoique
« Gurtzzz kasser les zoms et les marines boyz » Constata Fork, mais d’un ton pensif, presque réticent.
« Bonne baston ... ou pas ? » L’intelligence n’était pas un critère important chez les orks. Et, de l’avis de Boumboumek, c’était tant mieux pour Gurtzzz. Lui aussi se posait des questions sur l’attaque humaine au sol.
« y zont kasser chassa bomba. On a kassa zavion des zoms. Pourquoi zoms faire ça ? » Continue Fork.
« Baston ? » Demande le mékano en se disant que ce n’est surement pas la bonne réponse.
« Zoms roses, pas vert. Zoms pas aimer baston. Ork plein de chassa bomba, zoms plus de zavions !!! Zoms veulent kek chose ! kek chose plus maouss que zavions !!! » Ainsi formulé, Boumboumek comprend le problème de Fork. Il a alors une idée.
« Kroiseur Fork bientot OK, Band’ Fork à bord. Gurtzzz sur planet’ pour baston avec marine boyz band. Fork kasser vaisseaux des zoms... Fork montrer aux boyz ki kes le big boss» Boumboumek sourie méchamment pendant que Fork réfléchi à la proposition de boumboumek. Pendant que Gurtzzz se bat avec les coriaces space marine, lui va intercepter la flotte. Entre quelques space marines et plusieurs croiseurs humains, C’est Fork qui allait en tirer le plus grand prestige. Un prestige qui devrait être suffisant pour terminer d’assoir son autorité. Fork considère alors le mékano en silence. Ce dernier est malin. Il faut seulement qu’il ne le soit pas trop pour son propre bien. Observant Bouboumek avec attention, Fork décide que ce moment n’était pas encore arrivé.
« Mork diskut avec toi !!! » Boumboumek s’épanoui à ce compliment. Fork a accepté son idée.
La lourde porte blindée se referme plus ou moins silencieusement. Caylus espère que cela suffira à retarder les orks si ils passent à l’attaque. Les marins et les space marines avaient du dégager la zone pour y accéder. De plus, faire venir les marins avait exigé plusieurs expéditions. Heureusement, aucune n’avait été détectée. L’urgence de l’action avait primé sur la discrétion, mais ils avaient eu de la chance. Caylus ne se faisait aucune illusion. Lorsqu’un ork réaliserait que des groupes étaient passé, le reste de la bande ne serait pas long à venir ici.
Rapidement, il considère la seconde porte blindée. Contrairement aux marins qui utilisent des lampes pour voir dans l’obscurité, ses sens améliorés lui suffisent largement. Considérant le tunnel, Caylus réfléchit à la situation tactique. Il pourrait monter un poste de garde ici. Le tunnel était suffisamment large pour faire passer un véhicule de transport moyen. La zone entre les deux portes était longue de 50 mètres. Large et haut de plafond, il n’y avait pas de renfoncement où s’abriter, même si la roche nue était loin d’être lisse. Tenir les orks en respect serait aisé, du moins pendant un certain temps. Puis, lorsqu’ils déborderaient les défenses, il suffira de refermer la porte blindée pour les retarder encore. L’opération pourrait être répétée autant de fois qu’il le faudrait... tant qu’il y aurait suffisamment de munitions. Il remarque des conteneurs, des sacs de matériaux et du matériel de construction dans un local creusé derrière la seconde porte. De quoi réparer rapidement l’accès ou de quoi fabriquer un petit fort...
Conférant avec le Techmarine, Caylus décide de fortifier la zone. Il réparti ses guerriers en deux groupes. L’un doit commencer à fortifier la zone, avec un groupe de marin en renfort. L’autre escortera le « grot », le Techmarine et les autres marins vers la base. Ces derniers sont également allégés de leurs réserves de munitions. Caylus considère encore une fois la zone dans le sas. Si seulement, il pouvait mettre la main sur des explosifs...
Les sens des orks sont particulièrement aiguisés. C’est grâce à cela qu’un pilote de Chinoork repère une espèce de sanglier dans un sentier. Une patrouille était visiblement passée par-là pour faire des traces aussi importante. Le pilote passe alors à l’action. Penchant son appareil il fait feu à la grande surprise de son équipage qui n’était pas prévenu de ses intentions. L’animal est foudroyé. Il n’y a pas la place pour le poser. Tout en râlant, l’ork se met à suivre la piste tout en cherchant une aire dégagée pour se poser. Pendant ce temps, chaque membre d’équipage du Chinoork salive d’avance à l’idée du repas à venir.
Le tunnel se prolongeait sur plus de 8 kilomètres. Après une nouvelle porte blindée. Le tunnel n’était plus le fruit de la main de l’homme. Il s’élargissait et devenait naturel. Seule intervention humaine, une route rappelait la véritable fonction de la grotte. A un moment, la grotte donnait sur un profond cours d’eau souterrain. Toutefois, la route continuait grâce à un pont visiblement entretenu par des robots. Ceux-ci, bien visibles, étaient en attente à côté d’un stock de matériaux de construction. S’arrêtant, le Techmarine et le « grot » vérifient ceux-ci. Bien qu’autonome, ils sont connectés à la base par des bornes assurant la liaison de donnée et le rechargement en énergie. Le Techmarine vérifie qu’elles soient opérationnelles. Elles le sont. C’est le premier indice que la base existe et qu’elle est encore opérationnelle. Une connexion avec la base est ensuite tentée. Après un temps de connexion qui semble durer une éternité, la liaison se fait. Dans le même temps, un système d’éclairage se met en fonction à partir du pont. La base reprend vie. Sous le regard des marins, le « grot » commence à lancer une série de procédure depuis la borne des robots. Après plusieurs minutes, des véhicules de transport arrivent. Le "grot" et le Techmarine en prennent un. Les space marines en prennent un autre, les marins se répartissent sur les deux autres. Quelques marins restent pour mettre en place une dernière fortification après le pont. Les robots vont les assister pour monter ce dernier point d’appui. Sur les véhicules de transport, le trajet dure près d’une heure avant de s’achever sur les portes de la base. Celles ci sont encore plus impressionnantes. Après un sas comparable à celui de l’entrée, l’expédition débouche sur un vaste hangar. Il contient des véhicules blindés à roues alignés les uns à côté des autres. Doté d’une tourelle armée d’un canon et d’un panier lance roquette, Il s’agit de véhicules de transport d’infanterie. L’arrivée de l’expédition dans ce hangar ne stoppe pas les robots qui s’agitent dans une rangée. Ils remplacent des moteurs sur quelques véhicules. Le Techmarine sourit, la base est dotée d’un personnel automatisé qui suit des cycles de maintenance réguliers. Le matériel n’est surement pas armé, mais il doit être opérationnel. Les véhicules continuent de progresser et arrivent devant des salles techniques. Là, des systèmes robotisés assemblent des générateurs. Durant des milliers d’années. La base avait fonctionné en autarcie. Des robots assemblant des pièces détachées créées à partir d’énergie et de matière brute pour maintenir en bon état la base et l’équipement qu’elle referme... Un moment, ils croisent d’autres robots industriels, amenant du matériel visiblement usé par le temps. Certainement pour le recycler. Les besoins en matériaux nouveaux devaient être limités. Même au bout de plusieurs milliers d’années. Les véhicules qui les transportent s’arrêtent devant une porte blindée. Il s’agit des locaux "vie". D’autres robots en sortent et semblent attendre. Le Techmarine les prie de les guider à la salle de contrôle. Ce qu’ils semblent faire. Le grot les suit. Mais le Techmarine se retrouve bloqué à l’entrée. Son armure est beaucoup trop massive pour passer une porte conçue pour des humains. Après quelques discussions, il prend la tête d’un groupe de marin. Il va lancer une exploration des autres hangars pour recenser le matériel existant. Pendant ce temps, le "grot" et les space marines s’enfoncent dans les locaux vie après les robots qui les guide. Après avoir passé quelques salles vides. Le « grot » et ses protecteurs débouchent devant une nouvelle porte blindée. Le poste de contrôle ? Les robots stoppent. Ils semblent attendre. Soudain, la porte s’ouvre. Un space marine a juste le temps de retenir le « grot ». La salle n’a pas été ouverte depuis longtemps, il faut laisser à l’air le temps de se renouveler. Effectivement, l’air du poste de commande empeste ! Constate le « grot ». Cette odeur met mal à l’aise les marins. Les space marines, à l’abri dans leur armure étanche, pénètrent dans la salle. Rapidement, le local est inspecté. Après un moment d’attente, les space marines constatant que l’atmosphère devient respirable, donnent l’autorisation d’entrer. Ce que fait le « grot ». La salle est couverte de poussière. Sur les murs latéraux se tiennent des pupitres surmontés d’immenses écrans de contrôle. Au centre, se dresse un fauteuil de commandement avec un projecteur holographique devant. Derrière ce dernier, se tient une immense baie vitrée, fermée par des volets métalliques imposants. Le « grot » contourne le fauteuil et sursaute. Caché par le dossier, une personne, momifiée, s’y tient assise. L’implant lui remet en mémoire les données de l’Epiméthée. Cela pouvait’ il être le légendaire chef de l’expédition ? Comme s’il pouvait lui répondre, le « grot » lui demande timidement :
« Patron ? »
Semblant répondre, une projection holographique apparait soudain devant le fauteuil. Il s’agissait d’un vieil homme, malade. Retenant une toux, celui ci commence à parler.
« Bonjour, je suis le chef de cette expédition. J’ai pris le contrôle d’une partie de la flotte et des armées de la république pour éviter que ces moyens soient utilisés dans la guerre civile qui s’annonce. J’espère seulement avoir eu raison. Car de nombreuses personnes ont tout perdu en me suivant. J’aurais bien détruit tout ce potentiel militaire, une fois la colonie installée. Mais, nous avons découvert une race extra terrestre intelligente. Celle ci nous a attaqué sans aucune sommation ! »
« Des Eldars !!! » Rappelle un des marins. Un regard du « grot » le rappelle au silence. Imperturbable Le vieil amiral continue son discours.
« Nous attendons toujours le retour de l’Epiméthée, le vaisseau que j’ai envoyé pour avertir la République de l’existence d’une race non humaine intelligente. Mais, il est fort probable qu’il se sera perdu corps et bien durant le voyage. Nous avons réussi à nous implanter ici. La création d’une colonie humaine en paix est ce que je considère comme étant ma plus grande réussite. Tout aurait pu continuer ainsi pendant des années. Mais une épidémie s’est déclarée. Elle a ravagé les membres de la base et les colonies environnantes. En accord avec les responsables civils survivants, j’ai hermétiquement clos la base pour éviter qu’elle soit utilisée par les survivants à de mauvaises fins. La base est maintenue en état. Nous ne savons pas si les extra-terrestres qui nous ont attaqués un jour reviendront. Les systèmes robotisés vont remplacer le matériel usé par le temps par du nouveau qui est fabriqué automatiquement. En théorie elle devrait rester opérationnelle éternellement.
J’espère avoir fait pour le mieux. J’espère surtout que les prochaines générations sauront utiliser avec sagesse cette base. Adieu. » La projection stoppe. Le cadavre du vieil homme et le « grot » font ensuite face à une représentation holographique de la base. Pendant ce temps, les consoles s’allument les unes après les autres. Une émets des étincelles. Mais cela n’attire pas autant l’attention du « grot » que la baie vitrée. Le volet blindé se soulève dans un bruit grinçant. Derrière, on peut observer une grotte gigantesque fermée par une gigantesque porte blindée. Dans cette grotte sont aligné des appareils de combats aériens accrochés à des supports au plafond. Mais ce qui retient l’attention de tous ce sont les énormes robots de combats qui semblent attendre un ordre pour se battre. L’un d'eux, à l’écart, est différent. Le « grot » le regarde avec envie. Il ne prononce qu’une seule phrase :
« Il est à moi ! »
Trouver une aire d’atterrissage n’avait pas été facile. Mais le fondu de la vitesse qui pilotait le Chinoork avait réussi à en trouver une à deux kilomètres de la bête abattue. Ils avaient du marcher ! Un comble pour des fondus de la vitesse. Mais, malgré les balles dans la viande qu’il fallait recracher, cela en valait réellement le coup. Après avoir rôti l’animal. Ils l’avaient mangé tout en chantant. Cela avait provoqué un repli rapide des rares animaux qui étaient restés à proximité.
Après une prestation vocale qui avait enthousiasmé son équipage, le pilote se laisse tomber par terre. Pour se relever en hurlant ! Kekchose lui a piqué les fesses. Elles étaient pourtant particulièrement dures. Il se penche et ramassa une munition. Une munition des zoms. Une munition des zoms qui n’a pas servi et qui est neuve. L’ork saisit machinalement son automatik’ et commence à inspecter les environs. Son équipage, alarmé par l’attitude de leur chef, en fait autant. Il n’y a rien mis à part un discret sentier... fait par des zoms.
Un message transite par le biais des sondes de Gallipoli jusqu’au Bossu. En le recevant, Lagardère pousse un soupir de soulagement.
« Energie ! Transférez l’énergie des boucliers vers les propulseurs. On part !!! Navigation, calculez une nouvelle route vers le point d’extraction du système planétaire »
« Passerelle. Propulsion au maximum ! » Les quatre propulseurs éjectent alors des jets de plasma à une vitesse relativiste. Le Bossu commence à accélérer de manière spectaculaire.
« Navigation. Route transmise à la barre, nous rejoindront l’Indomptable et le Redoutable dans deux heures »
« Bien. Tactique ? Où sont nos invités ? »
« À 7 heures dans le plan de l’écliptique. Nous sommes encore à 2,5 fois de la portée estimée de leurs armes. Nous calculons que la distance minimum entre nous et eux avec l’accélération au maximum sera de 1,25 fois la portée maximum. »
« Bien Tactique »
« Les nouvelles sont bonnes ? » Demande le maître artilleur Le Tellier qui traine dans le CO.
« Excellent, cela valait la peine d’attendre ! » Répond, ravi Lagardère à son ami.
« Énergie à Passerelle, les générateurs sont tous opérationnels ! Nous pouvons maintenir les boucliers en même temps. »
« Bien. Bon boulot Energie » Si le Bossu considérait lui aussi qu’il était vraiment temps de partir...