Bolt Action : Premières idées sur une campagne amphibie. Histoire et points particulier. (2)

Contrairement à la première guerre mondiale, la seconde guerre mondiale a vu de très nombreuses opérations amphibies d’envergures. Les premiers seront les Allemands en Norvège. Anticipant le blocus alliés, ils prennent le contrôle du pays au prix de lourdes pertes navales. C’est la victoire en France qui leur permet de contrôler définitivement le pays. C’est à ce moment que la puissance de l’aviation se révèle réellement dans les opérations amphibies. L’évacuation de Dunkerque par l’Armée anglaise est une opération amphibie improvisée, mais réussie. Grâce au sacrifice de la Navy et de la marine nationale, l’armée anglaise peut être évacuée et l’Angleterre peut poursuivre la lutte. De cette opération le besoin de matériel adapté (barges, vaisseaux de transport spécialisé pour la haute mer, contrôle des liaisons radio, couverture radar et DCA, lutte ASM cotière, lutte contre l’artillerie… ). Dans la foulée. Churchill décide de la création des commandos et de groupes d’opérations spéciales… ou vont se distinguer de très nombreux français. L’opération amphibie la plus spectaculaire est l’opération Chariot. Celle-ci permet de détruire les installations portuaires de St Nazaire dont la forme Joubert. Sa réussite empêche la flotte allemande de profiter des excellentes installations française. Les cuirassés nazi ne peuvent plus se ravitailler et réparer, ce qui leur interdit toute action dans l’Atlantique.

L’opération de Dieppe est un désastre presque total. Pourtant les opérations de diversion, et les attaques des fortifications et de l’artillerie est un succès. Mais le matériel se révèle inadapté. La supériorité aérienne n’est pas obtenue. Et le lieu de l’assaut : un port de haute mer, se révèle être un piège mortel. Anticipant une telle action, les Allemands ont fortifié le port et ses abords.

De fait, deux pays seulement ont préparé des actions amphibies. Les USA, avec les marines. Ces derniers ont failli disparaître lors des batailles budgétaires. Ils ont donc choisi de se spécialiser dans une fonction où l’US Army, la marine et les gardes côtes n’avaient aucune compétence : les assauts amphibies. Avec une telle spécialisation, le corps des marines trouve un financement qui va leur permettre de survivre à la crise de 1929. Il en résultera une doctrine, des matériels et des compétences qui se révéleront particulièrement utiles lors de la guerre du pacifique.

Les Japonais sont les plus avancés en matière amphibie. Doctrine, troupes spécialisées, matériels… Tout existe déjà et fonctionne de manière optimale. Les gigantesques victoires nippones en 1941 s’expliquent aussi grâce à cette maîtrise. Mais les Japonais ont deux très graves handicaps : leur industrie n’est pas taillée pour fournir suffisamment d’équipement. Et surtout leur logistique est incapable de permettre l’occupation des territoires capturés et d’en tirer profit…

Les Soviétiques sont dans une position très particulière. La flotte rouge est le parent pauvre de l’URSS. Pourtant, les marins soviétiques vont lutter sur mer, dans les airs et sur terre. Ils vont armer des canonnières pour patrouiller sur les voies d’eau, organiser des convois fluviaux, et parfois… sur glace.

Les opérations amphibies fluviales seront nombreuses et seront constantes. Mais si les marins soviétiques sont de bons techniciens, discipliné, bien armés et surtout des hommes courageux, ils n’ont pas été formés aux combats terrestres et subissent des pertes importantes. Les opérations amphibies russes couvrent des opérations fluviales, sur les lacs et sur glace (Ce qui est important sur le front de l’Est) mais aussi sur la mer baltique. Ce sont de petites opérations sur l’arrière du front qui sont gênantes pour les Allemands et leurs alliés. Mais au vu de la taille du front de l’Est, l’importance de l’action des diables noirs (les troupes d’assaut de la marine soviétique), bien que mise en valeur par la propagande soviétique, reste très limitée. Il faut noter deux opérations d’envergure, un débarquement en Crimée, pour soulager la garnison de Sébastopol au début de la guerre. Un autre dans les pays Balte à la fin de la guerre, pour contourner le front à revers. Bien qu’importante, ces opérations n’ont pas l’envergure du D Day ou des opérations anglo-saxonne dans le Pacifique.

Les grandes opérations offensives sont le débarquement US en Afrique du Nord. Où malgré son infériorité numérique, la marine et l’armée française se révèle être un adversaire dangereux pour la flotte US. Il faudra attendre le ralliement de l’amiral Darlan pour que les Américains puissent achever en sécurité leur débarquement à Casablanca. Les débarquements en Sicile, et en Italie, demandé de Churchill, révèlent l’importance de l’appui naval pour le soutien des troupes au sol. Mais, malgré le soutien des flottes alliés, l’Italie se révèle être un cul sac.

Les grandes opérations amphibies alliées en Europe sont en Normandie et en Provence. Dans ce dernier débarquement, l’armée et la marine française y acquiert des compétences qui se révèlent toujours utiles actuellement. Dans ces deux opérations, l’importance de la guerre électronique est souvent sous estimé. Alors que les Allemands bénéficiaient d’une réelle avance au début de la seconde guerre mondiale. Les Anglais vont s’investir dans ce domaine. Ils bénéficient de l’appui des scientifiques et techniciens français. Ces derniers vont travailler notamment sur les brouilleurs qui vont protéger la flotte alliée des redoutables bombes guidées Fritz X nazi. Ces compétences permettront de mettre sur pieds l’industrie électronique militaire française d’après-guerre.

Même si la partie sera sur le théâtre européen, les grands assauts amphibies sont concentrés sur le théâtre pacifique. Les Japonais se révèlent être des adversaires redoutables. Les USA vont vaincre grâce surtout à leur supériorité numérique et logistique,

Le plus grand assaut de tout les temps est planifié contre le Japon, mais alors que les Soviétiques passent à l’attaque contre le Japon, les USA utilisent l’arme atomique… Les Japonais se rendent…