Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Bolt Action : Premières idées sur une campagne amphibie : Moyens Alliés (5)

18 Février 2020 , Rédigé par Droopy Publié dans #Bolt Action, #Uchronie

Maintenant, quel destroyer doit être modifié ? Comme pour les Américains, il doit y en avoir suffisamment pour qu’une telle modification soit possible. Ensuite, ce type de navire doit avoir une certaine ancienneté. Un navire neuf de ce type est trop important pour être « sacrifié » par la marine au profit d’une lubie de l’état-major.

Après quelques recherches, mon choix se porte sur la classe Novik. Dont un, le Karl Libnecht a un nom interessant. Le « camarade allemand » a été un député allemand, socialiste, qui a lutté et a été condamné à mort avec Rosa Luxembourg en 1916. C’est pourquoi, la marine soviétique a donné son nom à un de ses destroyers. Pour tout les marins, le nom d’un navire est particulièrement important. Le nom d’un personnage tragique peut porter malchance à un navire…

En prenant tout ces éléments, je vais rédiger la fiche des destroyers soviétiques transports d’assaut qui sera jointe à la campagne. Ce qui donne cela :

 

Le type Novik est produit en 1911. C’est le navire le plus puissant et le plus rapide (33 noeuds) de cette catégorie. 54 destroyers sont construits selon ces plans. Mais seulement 16 sont encore en état de naviguer après la guerre civile. Bien qu’en ancien, ils sont réarmés avec l’introduction d’armement de DCA. Toutefois, leur armement principal (torpilles de 457mm) est obsolète.

8 navires de cette classe coulent en 1941, principalement sur des mines. Utilisé intensivement depuis le début du conflit, les machines et les coques s’usent prématurément. C’est pourquoi ce type de navire est sélectionné en 1944 pour être transformé en transport d’assaut.

Au départ 4 destroyers classe Novik sont sélectionnées : le Karl Libnecht, le Voikov, le Urickiy et le Stalin. Pour des raisons de propagande, le Stalin est remplacé par le Neziamozhniy. Le Stalin n’est sacrifiable pas comme les autres...

Les modifications subies par les Novik pour en faire des transports d’assaut sont les suivantes :

Plage arrière modifié au profit des systèmes de porte chalands/véhicule. Des logements pour les fantassins sont aménagés à la place des tubes lance torpille en arrière de la passerelle. Toutes ces modifications impliquent le démontage des pièces de 76mm et de la pièce de 102mm de poupe. Les TLT sont eux aussi démontés. Les mines ne sont pas chargées. Le mat militaire supportant la pièce de 37 mm est démonté.

Pour renforcer la DCA, un canon de 37mm est installé à la poupe, un autre au-dessus des logements supplémentaires. La défense rapprochée composée des mitrailleuses AA de 12,7mm est renforcée.

Contrairement aux transports US, les destroyers soviétiques n’emportent pas de charges ASM contre les sous-marins.

Après l’opération, ils seront utilisés comme transport d’assaut lors d’opérations amphibie le long des côtes de la Baltique. Le Karl Libnecht, le « camarade allemand », est connu pour sa malchance. Il s’échouera lors d’une opération et sera alors pris à partie par l’artillerie et l’aviation allemande. Endommagé, il est renfloué. Mais, il manque de couler lors d’une tempête. Laissé de côté par les chantiers navals soviétiques. Le « camarade allemand » coulera au port lors d’un incendie. Il est renfloué juste avant la fin de la guerre. Juste à temps pour être déclaré irréparable après l’armistice.

 

Ma principale source est le site :naval-encyclopedia.com.

Les TLT positionné en retrait de la passerelle laisse la place à de simple logement improvisés, un majorité de fantassins étant répartis à la place des artilleurs… et des mines.

L’armement arrière sacrifié permet d’embarquer matériel, véhicule et même un ou deux Sherman. Si le pont va subir des déformations et une usure prématurée, le stockage doit être possible sur les places inférieures avec des renforts pour répartir le poids. Reste la capacité des systèmes de grue à mettre à l’eau un tel monstre qui est à mettre en doute. Les chalands pèsent 8 tonnes. En ajoutant le maximum de matériel (2 jeeps armées soit 4 tonnes) on arrive à la mise à l’eau simultanée de 24 tonnes sur deux emplacements en simultané. Si le Sherman est mis à l’eau sur l’emplacement le plus proche du pont ... Que les supports soient physiquement renforcés à ces emplacements et que les treuils servant à la manipulation soient doublés… Cela passe en théorie... En pratique… ce sera beaucoup plus dur surtout si il y a du clapot ! Le risque est de défoncer la coque. Une telle opération ne peut se faire qu’un seul côté à la fois, celui qui est protégé du vent par la coque (sinon on risque de l’enfoncer!). Cela implique, que les Sherman DD (si l’option est choisie) vont devoir arriver en retard et/ou en réserve...

Si cette option est choisie par les joueurs, il faudra compenser en donnant aux joueurs allemands la possibilité de choisir des tanks (Pz III, IV ou Stug) au moins pour les renforts. Option qui va être discuté avec les volontaires pour cette campagne dans le club.

Le retrait total de l’armement de poupe répond à des considérations de poids et d’encombrement. Mais, la plage arrière laissée libre permet aussi de stocker matériel, carburant et ravitaillement à destination des escorteurs fluviaux. Cela laisse aussi de la place pour récupérer du matériel capturé sur place… Non que le matériel capturé soit important, mais la place libérée et l’installation d’un mat de charge permettrait un chargement rapide depuis des chalands. Ces derniers qui sont par définition consommables, seront sacrifiés pour permettre une retraite plus rapide des destroyers. A mon sens, ce type d’option a dû traverser l’esprit un officier du NKVD lors de la planification de l’opération…

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article