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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Crise sanitaire, crise économique et robots

27 Juillet 2020 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots

La crise sanitaire a été l’occasion pour de nombreuses administrations et services publics de découvrir l’utilité des robots. Ces derniers sont pourtant connus. Colossus, par exemple a été adopté par les pompiers de Paris et utilisé lors de l’incendie de Notre Dame. Une version « désinfection » pour grand volume (gare aéroport ) est aussi à l’étude. Pourtant, ces robots ont d’abord été accueilli avec énormément de méfiance. Mais ils offrent des capacités qui sont souvent complémentaires des équipes humaines tout en permettant à ces dernières de se tenir le plus possible à distance de sécurité.

L’apparition d’autres types de robots (surveillance, gestion de stock …) permet en période de pandémie de soulager les équipes existantes et d’assurer un fonctionnement correct même avec des équipes impactées par la Covid 19. De fait, la pandémie justifie les investissements dans la robotique dans des secteurs qui ne sentaient pas concernés jusqu’à présent.

Toutefois, la crise économique qui suit la pandémie provoque d’autres soucis : la peur du chômage. Les impacts sur l’activité économique changent le regard de la population sur les robots. De soutien, permettant de dynamiser l’activité d’une entreprise, ils deviennent concurrents pour les emplois qui subsistent. De manière étonnante. Cette peur, cette robophobie touche les catégories socio-professionnelles les moins élevées. Ce qui est logique. Ce sont les emplois les moins payés qui ont été le plus impactés par les changements économiques depuis la fin de guerre froide. Pourtant, l’impact des robots sur l’emploi, bien que réel n’est pas le plus important. La majorité des emplois détruits en Occident depuis les années 1990 sont liés aux délocalisations vers les pays à bas coût de production (Chine, Asie, Moyen-orient). L’on peut même constater si la robotisation ne permet pas de créer de nouveaux emplois, elle permet de les conserver. Singapour et la Corée du Sud sont les pays les plus robotisés, ce sont aussi ceux qui ont le plus faible taux de chômage au monde !

Il est maintenant admis que ce sont les emplois des catégories intermédiaires et supérieurs qui vont le plus être touchés par la transformation des emplois. Si les robots ont détruits des emplois « ouvriers », l’Intelligence artificielle va impacter directement les emplois des « cols blancs ». Pourtant ce ceux qui ont le plus confiance en la robotisation pour améliorer la productivité et la compétitivité.

Il peut paraître surprenant de constater que cette robophobie touche la Chine. Une étude montre que le soutien de la population chinoise à la limitation de l’automatisation atteint 54 % depuis la crise du Coronavirus. Il faut constater que la Chine subit à son tour de nombreuses délocalisations alors que son coût de production augmente avec le niveau de vie. Entre 2013 et 2017, 12,5 millions d’emplois ont disparus de ce pays… alors que les entreprises s’automatisent pour rester concurrentielles. En 2018, 650 000 machines ont été installées… Ce qui suffit à expliquer la méfiance de la population chinoise...

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