Chasse aux éléphants à Meuse – un petit scénario pour Bolt Action (3 : la partie de format apocalyptique – 1ere partie)

La campagne à l’immense intérêt de jouer une partie singulière avec des moyens « normaux » en termes de jeux. Les jeux avec figurines nécessitent des investissements en temps et en moyens (financiers notamment). Plutôt que de jouer en 28mm, les joueurs peuvent le jouer en 15mm (échelle 1/100e). L’investissement est alors limité. Les décors sont ceux de trains électriques (échelle HO, soit 1/87e) et sont disponibles en nombre et à un marché de l’occasion important. Les maquettes sont nombreuses à cette échelle, sans compter les jouets qui peuvent souvent être réutilisés. Enfin, les jeux à cette échelle sont nombreux, ce qui augmente d’autant l’offre.

Sans changer les règles et les distances, par rapport aux figurines utilisées, les joueurs bénéficient de tables de jeux plus grandes et donc d’opportunités tactiques inédites. A cette échelle, les transports deviennent des éléments d’une importance capitale et augmentent d’autant la potentialité de chaque table.

Dans le club où je joue, Un table décorée a pu servir plusieurs séances consécutives sans transformation sans que les joueurs qui l’utilisaient en ait épuisé tout le potentiel tactique.

Cette échelle offre donc la possibilité aux joueurs de constituer rapidement des armées importantes… et d’imaginer des parties plus importantes en termes de véhicules et de point d’armées. Pour être totalement honnête, je ne suis pas convaincu que Bolt Action permette des parties de grand format. Le système de jeu est bien adapté au format tactique de l’ordre de la section (quelques unités d’infanterie avec leur soutien). Pas à celui du bataillon (plusieurs sections). Pour ce format d’unité, Flames of war (auquel il faudrait que je rejoue), me paraît beaucoup mieux adapté.

Mais, on m’a relancé pour organiser des parties de grand format… alors…

Etant donné que je me base sur un format important, il faut une surface de jeux importante. Des unités empilées les unes sur les autres qui ne peuvent pas bouger, juste faire feux sont … abrutissantes (j’ai essayé à W40K : c’est pénible et surtout long, très long… ). Étant donné le format imposé par le nombre de FCM 2c dans cette partie historique, je propose de réunir quatre tables de format classique de la façon suivante :

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Le quart « Nord-est » celui des assaillants « d’outre-Rhin ». Leur zone de déploiement est libre tant qu’ils restent à 12’’ du bord.

Les quarts Nord-ouest et Sud-Est sont ceux où peuvent se déployer les forces alliées. Là aussi, ils doivent rester à 12’’ du bord.

Le quart Sud-ouest est celui où se trouve le (ou les ) convoi ferroviaire des FCM 2c.

La situation tactique est la suivante : les Allemands percent le front allié. Mais les forces alliées dans ce secteur ne ce sont pas effondrées. Cette percée ne se fait pas d’un seul « bloc ». il s’agit d’éléments qui s’infiltrent afin d’éviter que les alliées ne puissent pas se regrouper à proximité. Une percée est une opportunité militaire… qui offre aussi un certain danger. Si votre ennemi se regroupe et peut « couper » la logistique des unités en avant lors d’une contre-attaque. Les unités ayant percé sont alors condamnées.

Les forces allemandes vont devoir utiliser leurs unités en pointe et faire venir leurs unités en réserves pour consolider leurs forces. Cela implique que les Allemands vont devoir garder une partie de leurs unités en réserve.

A contrario, les unités alliées sont dispersées et cherchent à se regrouper pour former une contre-attaque capable de freiner les Allemands. C’est pourquoi, je veux disperser les forces alliées sur les deux quarts Nord-ouest et Sud-Est. Pour représenter la dispersion des moyens alliés et la perte de contrôle du commencement français sur le front, une partie des forces alliées doit également arriver en réserve.

Le quart Sud-ouest doit avoir seulement le(s) convoi(s) ferroviaire(s). Mais sera accessible aux réserves.

La partie est ainsi conçue : Les forces alliées cherchent à se regrouper autour des FCM 2c. Ces derniers représentent une opportunité. Ils peuvent apporter une supériorité blindée locale capable de freiner localement les Allemands. D’un point de vue historique, un front à l’Est basé sur la ligne Maginot et soutenu par la les lignes ferrées venant de Lyon bloque forcément l’avancée des Allemands vers le centre de la France. Mieux, les forces de « forteresse » françaises représentent les meilleures unités d’infanterie françaises. Ce potentiel représente une force militaire de premier plan même il lui manque du soutien. Le potentiel d’une tel force est surtout défensif. Mais une contre-attaque sur les voies logistiques allemandes auraient forcément un impact sur le déroulement des combats. Là on est dans l’uchronie et tout est sujet à débat. Revenons à notre partie de format « apocalyptique ».

Les forces allemandes sont plus concentrées que les forces alliées. Ce qui leur donne un avantage tactique certain en début de partie.

Les forces alliées au contraire doivent à la fois freiner et se regrouper. Leur situation tactique initiale est mauvaise. Mais cela est compensé si les FCM 2c peuvent être utilisés pour fournir un soutien blindé. Il y a donc un certain équilibre dynamique entre les deux camps. Équilibre qui doit se refléter dans la part des forces allouées , des réserves et des zones d’accès des deux camps.