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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Robots contre militaires : un test de l’US Air Force plus important qu’il n’y parait.

27 Septembre 2020 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots, #divers

Robots contre militaires : un test de l’US Air Force plus important qu’il n’y parait.

L’US Air Force a effectué un test de combat aérien entre un F16 piloté par un vétéran et un F16 piloté par une intelligence artificielle (IA). Le résultat semble sans appel : 5 Victoire à 0 pour les robots.

Je dis « semble » car le résultat a été biaisé. Tout d’abord, les tests se sont effectués dans un simulateur sans tenir compte des réalités de vol (météo, environnement, relief) et surtout des réalités militaires (Pas de guerre électroniques, pas de brouillage, pas d’utilisation de missiles de types différents, contraintes d’engagement spécifiques évacuées… ) et techniques (L’IA utilise des serveurs directement connectés au simulateur… qui sont incapable de tenir dans un fuselage de F16!) … tout en donnant un avantage spécifique à l’IA (Possibilité d’utiliser des manœuvres à des accélérations plus importantes que pour le F16 commandé par le pilote)… Dans ces conditions, la victoire de l’IA n’a rien de surprenant : Pour l’US Air Force, l’IA devait impérativement gagner et tout à été fait pour que cela soit une réalité.

La raison est simple : La Chine a actuellement plus d’avions de combat et de pilotes que l’US Air Force et l’US Navy. Ces avions chinois sont de niveau technique et opérationnel comparable à ceux des Américains. Si les pilotes US sont considérés comme meilleurs que les pilotes chinois, ils sont actuellement moins nombreux en effectifs et en formation. Mais, les USA ont d’énormes stocks de F16 qu’ils pourraient rapidement remettre à niveau, voire transformer en drone de combat. Si ces avions sont ainsi remis en état, l’avantage repasse dans le camp US pour quelques années. Du moins si ils disposent de bases équipées à proximité des zones de combat probable (Corée du Sud, Japon, Australie et Nouvelle-Calédonie). Dans la guerre froide économique, politique et militaire qui se met en place dans le Pacifique, tout avantage est bon à prendre, même si il est contestable. Sur ce test, on est sur de la propagande et non sur une évaluation objective. Actuellement, le combat Air-Air au canon est l’exception. C’est une phase de combat terminale importante, mais qui reste secondaire face aux défis de la guerre électroniques par le biais de senseurs déportés, de capteurs et de transmissions à haut débit cryptés, mais vulnérables, et de missiles à longue, moyenne et courte portée.

Ce test est donc biaisé, mais il n’en reste pas moins révélateur de deux tendances de la guerre moderne. Le combattant humain reste incontournable. Sur le terrain, les robots ne font pas le poids. Mais, l’humain est une ressource longue à former et coûteuse à entraîner. Au contraire les IA sont produites rapidement et ne nécessitent pas d’entraînement. Ce qui permet aussi d’économiser sur l’usure d’un matériel toujours plus cher à acheter et à entretenir.

Les armées de l’air réfléchissent sur des drones de combats capable d’assister les avions de combats pilotés. On a ainsi l’intelligence de l’humain et la disponibilité du robot. Les robots prennent les risques à la place des humains et apportent nombre et puissance de feu à faible coût, mais a forte disponibilité, pour des combats où l’avantage du nombre reprend de plus en plus d’importance. Même si les IA sont moins performantes que les combattants humains, si elles sont bien dirigées, elles peuvent permettre de prendre un avantage réel sur des armées plus importantes en effectifs.

Pour cela, il faut des drones de combats (ou des avions pouvant remplir cet office), des IA bien programmées, des liaisons informatiques à très haut débit et des serveurs de données parfaitement protégées et opérationnelles. Ce qui implique des investissements considérables en termes de matériel, de formation et … paradoxalement, de ressources humaines également. Il faut un nombre considérable d’ingénieurs et de techniciens à l’arrière pour soutenir convenablement des combattants de plus en plus rares.

Les USA ont un avantage considérable en termes de ressources humaines déjà formées, de programmes de recherche et de développement (programme Loyal Wing-man) et de matériel (réseau TIC renforcé déjà en orbite, prototypes existants en phase de test et un grand stock d’avions (F16, F18 et F15 de première génération) pouvant être transformé à moindre coût. Mais si il est réel, cet avantage est transitoire. Les Chinois produisent actuellement plus d’avions et de navires de combat que les USA et leurs alliés (Corée du Sud et Japon).

Cette situation devrait nous interpeller en France : La nouvelle Calédonie est idéalement située pour ravitailler une force aéronavale occidentale ou pour faire une base avancée pour les forces chinoises…

Que nous le voulions ou pas, nous risquons d’être embarqués dans un conflit qui nous dépasse. Il faut donc investir dans nos moyens aériens (avions et munitions) et navals (navires, sous-marins, munitions) pour nous faire respecter par les deux camps.

 

 

 

 

 

 

 

 

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