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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

La création du premier complexe militaro-industriel lors de l’ère Steam punk : La mobilité et la logistique

12 Novembre 2020 , Rédigé par Droopy Publié dans #steam punk

La révolution s’explique en un seul mot : « Moteur ». Toutefois, il faut y ajouter les transmissions, les suspensions et surtout les infrastructures indispensables (voies ferrées, routes, ports …). C’est le train qui permet à l’armée prussienne de déployer et de ravitailler ses troupes et de prendre l’avantage sur nos armées. Mais, si le train reste d’une importance capitale pour la logistique vers le front dans la guerre qui va venir. D’autres moyens apparaissent et vont révolutionner l’art de la guerre.

En 1905, est créée la Fédération Aéronautique Internationale. Elle enregistre les records dans le monde de l’aviation. L’examen de ces records est édifiant : Entre 1905 et la première guerre mondiale, la vitesse est multipliée par 5, l’altitude par 1120, la durée par 4100 et la distance 4600 ! Le rôle de la France est incontestable. Notre pays fournit 78 % des moteurs, 83 % des lieux d’homologation et 50 % des pilotes ! Contrairement à ce que l’on pense, l’armée française s’intéresse dès 1890 à l’aviation. Elle finance les travaux de Clément Ader. En 1909, une aviation militaire est créée par le général Brun … et un certain colonel Estienne, le futur père des chars. Les premières manœuvres avec des avions (qui laissent septique Foch) ont lieu au Poitou et la première escadrille est opérationnelle. En 1914, la France mobilisera 26 escadrilles à 8 appareils et une section d’aviation d’artillerie. Cela représente 216 appareils opérationnels. Le général Moltke, chef d’état major de l’armée allemande écrit alors : « En termes d’aviation, la France est la première ». Les premiers Fokker, qui feront des ravages, seront des copies d’appareils français. Mais, l’aviation française va rester la première tout au long du conflit et donner à nos armées un avantage tactique incomparable… qui inspirera la Luftwaffe du IIIe reich…

Sur les mers, les innovations transforment profondément les marines depuis le début du XIXe siècle. Jusqu’en 1870, la France innove … à la grande inquiétude de la Royal Navy. L’innovation marquante sera le sous marin. En 1886, Ramazotti construit sur les plans de Gustabe Zédé le premier sous-marin militaire français. Mais c’est le révolutionnaire « Narval » de l’ingénieur Laubeuf qui va permettre de créer l’arme sous-marine. Plutôt que de créer un sous-marin digne du « Nautilus » de Jules Verne (Ce qui sera impossible jusqu’à l’utilisation de la propulsion nucléaire). Laubeuf invente un torpilleur submersible doté d’une propulsion en surface (à vapeur) et d’une propulsion utilisable sous l’eau (électrique). L’engin est testé avec succès en 1890 et va … inspirer les ingénieurs allemands qui vont produire une flotte de sous-marin capable d’attaquer avec succès la flotte de commerce de l’Entente dans l’Atlantique. La flotte sous-marine française (46 sous-marins opérationnels, 28 en construction en 1914) ne déméritera pas, mais n’aura pas un impact aussi important.

C’est au niveau de la mobilité terrestre, que l’effort est le moins important. Pourtant, là aussi, la France va s’intéresser très tôt aux véhicules motorisés. Dès 1914, ses automitrailleuses sont opérationnelles. Mais la guerre des tranchées va les rendre inutiles jusqu’en 1918, après la seconde bataille de la Marne. De manière paradoxale, cet échec relatif va donner à la France, les moyens d’investir dans le Char. Avec lee FT17, Renault va créer le premier char de combat moderne.

Dans ce domaine, la logistique a déjà une importance de premier rang. La guerre de 1870-71 a démontrée l’importance de la logistique dans la mobilisation, le déplacement et le ravitaillement des troupes. Les Prussiens ont utilisé les voies ferrées, suivant l’exemple de l’Union lors de la guerre de sécession. La France suit l’exemple et ses voies ferrées sont développées dans ce sens. L’utilisation des voies ferrées pour une économie de paix, donne à la France les moyens de développer ses réseaux au profit de la population et de son industrie. Une utilisation qui va se révéler primordiale lors du conflit qui va suivre. Toutefois, l’armée développe un système de voie férrée « mobile » (la voie de « 60 ») qui va permettre d’adapter le ravitaillement au fur et à mesure des besoins.

L’utilisation des camions et automobiles est réservé au transport de personnel. Mais les évolutions techniques sont suivies avec passion par de nombreux officiers comme Genty ou Estienne. Dans ce domaine précis, l’industrie française avec Panhard, Renault, Peugeot, Citroën… est suffisamment dynamique et saura s’adapter aux besoins de mobilité lors du conflit à venir, mais aussi innover pour fournir bien d’autres besoins (munitions de 75 pour Citroën, Char pour Renault...)

Toutefois, les besoins en munition sont incompris. Pire, pour limiter les besoins en munition, les fusils « Lebel » gardent le chargement en tube alors qu’une transformation avec un chargeur fixe (comme sur le Mauser 98) est possible et proposée. De fait, l’arrêt des offensives en 1915 ne s’explique pas que par la mise en place des tranchées, mais aussi et surtout par le manque total de munitions de tout calibre dans les deux camps sur le front français !

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