La période Steam Punk : l’ère Victorienne
Le XIXe siècle se définit par la révolution industrielle et ses remarquables innovations technologiques. Mais on parle surtout d’ère victorienne. De 1837 à 1901, le règne de Victoria, petite fille de George III, est l’un des plus prestigieux de l’histoire de l’Angleterre. Ces 64 années sont marquées par un essor économique et industriel remarquable. Le tout permet à ce pays d’avoir une marine sans égale et de contrôler un empire à la dimension du monde. Mais cette période se caractérise par une intense activité culturelle et intellectuelle.
Pourtant en 1837, la royauté anglaise est peu populaire. La révolution industrielle crée une population ouvrière citadine très pauvre. Cette population est agitée et, inspiré par les expériences françaises, réclame le suffrage universel masculin.
Victoria, mariée au prince de Saxe-Cobourg-Gotha, impose son image. C’est une épouse et une mère exemplaire. C’est aussi une reine compétente et ferme. Elle impose une image qui plaît à toutes les couches de la population et légitime son règne rapidement.
La puissance industrielle anglaise lui permet de conquérir de nombreux marchés à travers le monde. Cela engendre un plein emploi qui permet à la population d’avoir un niveau de vie suffisant. La création d’un syndicalisme garantie une certaine stabilité politique et limite l’agitation du monde ouvrier.
A ce moment l’Empire est en pleine expansion, Hong kong, suite aux guerres de l’opium, donne à la Royal Navy la base maritime lui permettant de contrôler les approches de l’Inde et de l’Asie. Les colonies d’Océanie et d’Afrique se développent durant les années 1960.
Mais en 1861, le mari de Victoria meurt. D’abord effondrée, elle se reprend et poursuit l’exercice du pouvoir sans faiblir. Ce faisant elle obtient l’admiration de tous.
En 1976, après le rachat par Disraëli des actions du canal de Suez, l’accès aux Indes et à l’Asie est amélioré. Victoria est alors proclamée impératrice des Indes… et prend le relai de la compagnie des Indes qui a fait faillite.
Si l’Impérialisme britannique peut prendre des formes moins strictes (En 1867, le Canada devient un dominion, avec une certaine autonomie interne), il se caractérise par des combats particulièrement violents. Ainsi lors de la guerre des Boers (1899-1902), les Anglais inventent les camps de concentration ! Mais le peuple qui résiste le plus à l’Empire britanniques sont les Irlandais. Ils luttent pour leur autonomie depuis 1870 (Home Rule).
De manière générale, les Anglais évitent les conflits. Leur seule grande intervention est la guerre de Crimée qui va montrer l’impréparation de l’armée britannique.
La période victorienne se caractérise par sa littérature. Le roman réaliste (Dickens) triomphe en dépeignant la société. Les fresques régionales sont aussi décrites par Hardy Tandis que les sœurs Brönté mettent en avant le roman noir (Le hauts de Hurlevent) et la passion (Jane Eyre). Il faut noter que dans le même temps Lewis Carroll cultive … l’absurde (Alice au pays des merveilles). Tous les genres sont représentés Poésie, Science et même le roman policier va trouver ses lettres de noblesses avec Sherlock Holmes.
La fin du règne de Victoria est sombre, la récession de 1873, la concurrence économique internationale (France, Allemagne, USA…) entraînent chômage et agitation sociale. Son règne laisse le souvenir mélangé d’une certaine rigueur morale, du conformisme, mais aussi celui d’un empire planétaire qui s’effondrera après la seconde guerre mondiale.