De Goldorak à Terminator en passant par Mechwarrior… quel modèle pour la robotique militaire ?

Lorsque Goldorak passe dans les années 1980, c’est une révolution. On parle de robots de combat pilotés comme nouveau système d’arme. Les militaires remarquent très vite l’intérêt de ce concept : Robotiser un engin de combat pour limiter l’équipage à un ou deux membre d’équipage…

Contrairement à ce que l’on pense, la France est dans les nations en pointe sur la robotique : la lutte contre les mines marines grâce au PAP, contre les mines terrestres grâce aux AMX 30 téléguidés et aux premiers drones font que les militaires français sont déjà largement équipés en robots de combats. Ces robots sont basés sur des technologies existantes (torpilles lourdes, chars obsolètes, avions radio-guidés )… qui en limitent le risque technologique et surtout économique… mais en limite l’évolution.

Ce sont les israéliens qui vont miser sur les drônes, rapidement suivis des américains, des russes, des chinois et des Turcs… Les drônes révolutionnent l’art de la guerre… sans pouvoir remplacer les moyens existants. Mais c’est l’apparition des Intelligences artificielles (IA) qui va révolutionner ces drones. Pour la première fois on peut réellement envisager des engins de combat autonomes. Les munitions rôdeuses israéliennes et turques font la différence au début du conflit arménien… mais bien avant ce conflit, la peur de la perte de contrôle de ces armes font penser aux films Wargames et surtout Terminator.

Pour le moment, les capacités de ces engins de combats sont limités. Leur seule utilité est de submerger avec un investissement limité (en coût, en effectif et en moyens logistiques) un adversaire « classique ». Toutefois, les moyens de lutte (électronique, informatique, lasers et canons à fortes cadence) vont en limiter rapidement l’intérêt de ces robots « low cost ».

A l’opposé, on voit dans le domaine maritime des navires fortement robotisés de très grand tonnage, mais à l’effectif limité. Si le Zumwalt US est un relatif échec. Les Fremm franco-italiennes sont de réels succès. A tel point que la marine US à acheté aux Italiens les plans pour les produire pour leur propre flotte !

La robotique militaire semble s’orienter vers des engins lourds pilotés, soutenus par de nombreux petits robots autonomes sacrifiables. Un modèle qui n’est pas sans rappeler l’excellent univers Mechwarrior… Un univers créé dans les années 1980 lui aussi.