Un nouveau matériau « Steam Punk » pour une nouvelle architecture : Le béton

Le béton n’est pas un « liant » comme le ciment, c’est un matériau à part entière qui permet de construire des structures ou des bâtiments. Les premiers bétons sont créés et utilisés par les Romains durant l’Empire. Ils mélangent de la chaux, du moellon et de la « terre de Pouzzoles » (poussière volcanique du Vésuve) pour obtenir un béton solide et surtout étanche. Grâce à ce nouveau matériau, les Romains peuvent construire de nombreux monuments qui vont faire de Rome la « ville éternelle ». Mais cet usage du béton va permettre surtout de créer les infrastructures portuaires romaines sur tout le pourtour de la Méditerranée, y compris en gagnant sur la mer, qui vont faire de Rome, la première puissance navale jusqu’à la chute de Byzance.

En termes d’architecture et de structures logistique, il n’y aura pas d’équivalent avant la fin du XIXe siècle y compris en Chine. Ces connaissances techniques sont totalement oubliées après la chute de l’Empire Romain d’occident. Au XIXe siècle, de manière empirique, on redécouvre des bétons plus ou moins réussis. Mais, ce sont des improvisations locales qui ne sont pas suivies d’effet jusqu’en 1812.

Cette année là, Louis Vicat, jeune diplômé des Ponts et chaussés, est chargé de construire un pont dans la ville de Souillac. Mais la Dordogne n’est pas un cours d’eau calme. Il faut des fondations solides… et il n’y a pas de matériaux permettant de les réaliser. Louis Vicat réalise en 1817 un mélange de silice et de calcaire qui est capable de prendre dans l’eau. Ainsi, il dispose d’un matériau nouveau qui permet de réaliser à peu de frais des infrastructures dans l’eau. Ce qui est considérable et particulièrement novateur. Mais Louis Vicat va poursuivre ses recherches et les publier dans « Recherches expérimentales sur les chaux de construction, les bétons et les mortiers ordinaires ». Il y définit les principaux types de bétons et leurs usages. Si l’ouvrage paraît … heu … pas enthousiasmant à lire ; il n’en révolutionne pas moins l’architecture et la construction. L’institut de France et le Conseil des ponts et chaussé vont valider les travaux de Vicat.

Ces derniers vont révolutionner villes et infrastructures partout à travers le monde.