Ère Steam Punk et Histoire de France – Le royaume de France

Après la fin de L’Empire, les royalistes reviennent en force en France. La transition sera terrible. Les massacres de ce qu’on appelle la « Terreur blanche » seront au final plus sanglant que ceux de la révolution en 1792.

Cette période particulièrement trouble permet aux royalistes de reprendre le contrôle des institutions politiques et de mettre Charles X sur le trône. Ce retour à l’ancien régime va susciter une réelle réaction. De nombreux acquis sont remis en cause. L’église reprend le contrôle de l’éducation. Même les instituteurs passent sous le contrôle des curés. L’école Normale supérieure ferme. Mais c’est surtout l’indemnisation (somptueuse) des émigrés qui pose question. Le paiement de telles sommes ne peut se faire qu’en piochant dans les finances des 30 millions de Français…

La pression fiscale devient tellement importante qu’elle engendre une réelle misère en France. De nombreuses familles n’arrivent plus à se nourrir alors qu’elles travaillent durement. La conquête de l’Algérie ne change rien à la grogne qui s’installe en France. Les excès des royalistes vont conduire au trois glorieuses. Le 27, 28 et 29 juillet 1830, en réaction aux ordonnances de Charles X (musellement de la presse, dissolution de la Chambre… ) Paris se barricade. La troupe, envoyée contre le peuple, se ligue avec elle. Charles X, dernier rois de France est destitué…

Mais plutôt que de retomber dans les excès de la révolution, devant les incertitudes d’une république, le pouvoir est confié par la bourgeoisie à Louis-Philippe.

Ce dernier devient alors roi des Français. La France devient une monarchie parlementaire suivant le modèle anglais. On parle de monarchie de Juillet en référence aux trois glorieuses. Dès le départ, Louis-Philippe est confronté à l’opposition des monarchistes, des bonapartistes et des républicains. Habile gestionnaire d’une immense fortune, Louis-Philippe confie la gestion du gouvernement à des banquiers : Le banquier Laffitte, puis le banquier Périer. Si ils modernisent l’économie française, ils ne prennent pas conscience de la misère de la majorité de la population. La création des industries métallurgiques ou des infrastructures ferroviaires ne peut masquer la profonde misère des ouvriers ou les ravages engendrés par les épidémies (Choléra… ). Pire, ils envoient la Troupe pour mâter les révoltes dont les plus célèbres sont les deux révoltes des Canuts (1831 et 1834). Cette misère est cachée. Thiers contrôle la presse de manière ferme et rigoureuse. Pour lui et ses amis, l’enrichissement de la classe dirigeante va forcément finir par engendrer de meilleures conditions de vie pour les classes laborieuses. Le mot d’ordre est « enrichissez-vous ! ». La recherche du profit devient telle que les enfants de cinq ans sont envoyés dans les mines !

Même si la presse est fermement contrôlée, les élites sont conscientes des risques révolutionnaires qu’engendre de telles conditions de vie. Pour éviter la propagation d’idées révolutionnaires, Guizot veut « instruire » les masses laborieuses. En 1833, à la surprise des républicains qui ne cessaient de réclamer l’alphabétisation des masses mais aussi des ecclésiastiques qui perdent leur monopole sur l’éducation, l’école primaire publique est créée. Une brouille s’installe entre la monarchie et l’église sur l’éducation. Cela aboutira en 1850 à la création des deux écoles. Une école républicaine et une école « libre »… cela ne résoudra rien. La question de l’éducation ne cessera jamais de secouer les institutions françaises depuis.

Louis-Philippe va survivre à six tentatives de meurtre. Mais il va mourir en Angleterre après la révolte de la population française. En 1847 et 1848, les conditions climatiques en Europe engendrent une famine qui touche l’ensemble des populations européennes. Dans ce contexte horrible, l’opposition décide de faire des banquets pour diffuser de nouvelles idées. Des idées de réformes. On envoie la Troupe pour interdire ces banquets… mais c’est finalement Louis-Philippe qui doit abdiquer ! La monarchie de Juillet, devenue la monarchie des banquiers et des riches est trop impopulaire.