Un vétéran de la guerre de Sécession : Sallie-Jarret

Depuis la nuit des temps, les animaux accompagnent les hommes. On les utilise pour les travaux des champs, pour le transport la chasse mais aussi pour la guerre. Lors de la guerre de sécession des milliers d’animaux vont combattre … et mourir. Parmi les chevaux, mules et … dromadaires (Si!) qui vont suivre les armées, une jeune chienne va faire remarquer : Sallie-Jarret.

Ce bull-terrier naît en 1861 et est confié au commandant du camp d’entraînement de West Chester : William Terry. On ignore quel nom lui a été initialement donné, mais selon la légende, les hommes choisissent de l’appeler en ainsi en l’honneur du colonel Jarret … et d’une jeune fille particulièrement belle. Malgré un nom difficile à porter, la jeune chienne se plaît avec ces hommes et finit par intégrer le régiment. Elle défilera devant le président Lincoln !

Les combats faisant rage, elle suit le 11^e régiment durant les durs combats de Cedar Mountain, Bull Run, Antietam, Fredericksburg, Chancellorsville, Gettysburg, Wilderness et Petersburg. La chienne accompagne les hommes sur le front. Si elle ne combat pas, le réconfort qu’elle apporte par sa seule présence n’a pas de prix pour ces hommes. Ainsi en juillet 1863, elle disparaît lors des combats de Gettysburg. Alors que les pertes sont lourdes, les hommes de son régiment s’inquiètent pour elle. C’est un véritable soulagement lorsqu’elle est enfin retrouvée. Lors de la bataille de Spotsylvania elle est blessée pour la première fois. Soignée, elle continue à suivre son régiment. C’est le 6 février 1865 à Hatcher’s Run (Virginie) qu’elle est tuée.

Les vétérans du 11^e régiment vont se battre pour lui rendre hommage. C’est seulement en 1890 qu’ils obtiennent l’autorisation de lui ériger un monument funéraire dans le cimetière de Gettysburg.

Pour de nombreux civils, ériger un monument à la mémoire d’un simple chien est une ineptie. Mais pour les vétérans du 11^e régiment qui se sont battus durant des années, ce simple animal à fait bien plus pour eux que tous les discours de politiciens… qui ont eu leurs monuments.