L’interface neuronale directe : commander des membres robots par la seule pensée.

Depuis plusieurs décennies, on espère pouvoir fabriquer des prothèses commandées directement par la pensée. Pour les personnes handicapées, amputées ou autres, cette technologie est l’espoir de revenir à une vie presque normale.

Pour commander des membres robotiques capable de remplacer (dans une certaine mesure) les membres humains on utilise jusqu’à présent des capteurs installés dans le cerveau et relié aux membres par des câbles. Cette technologie est efficace, mais présente de nombreux inconvénients.

Tout d’abord, le nombre de commandes que l’on peut envoyer vers le membre robotique connecté par un câble est limité. Ensuite le dispositif présente de nombreux risques d’infection. Enfin, les câbles doivent être protégés et contrôlés très souvent.

Une autre option consiste à décoder les pensées du patient grâce à des électrodes. Par exemple, l’ordre de bouger un bras va activer certaines zones du cerveau. Si l’on détecte les zones concernées grâce à des capteurs, on peut retransmettre réellement cet ordre à un membre robot pour le réaliser réellement.

Il a existé de nombreux projets militaires, qui ont été abandonnés. Mais c’est à partir de 2003, que l’université Brown (USA) et BrainGate travaillent sur un tel projet. En 2012. des patients tétraplégiques arrivent à faire bouger un bras-robot.

Le projet ne cesse d’évoluer. Depuis les capteurs sont directement implantés dans le cortex moteur et les liaisons se font maintenant par onde radio. La finesse accrue des capteurs associés à des processeurs plus puissants et accédant à des bases de données sans cesse plus fines permet d’obtenir des commandes suffisamment précises pour créer des prothèses particulièrement efficaces.

En tout cas, le potentiel technique est suffisamment validé pour que Apple s’y intéresse. Car rendre l’autonomie à des handicapées ou des personnes âgées est surtout vue comme un nouveau marché prometteur….