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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Une uchronie post Steam punk : Que ce serait il passé si l’Empire Ottoman n’avait pas rejoint les puissances centrales en 1914 ?

22 Octobre 2022 , Rédigé par Droopy Publié dans #Uchronie, #steam punk


 

Lorsque le Goeben et Breslau, des croiseurs du Kaiser accostent en Turquie, le monde va en être changé définitivement. La Turquie est certes pro-allemande, mais en 1914 elle reste neutre dans le conflit européen qui commence. Cela à la grande satisfaction des deux camps.

La mission des deux croiseurs, sous le commandement de l’amiral Souchon, est de couper les lignes de communications françaises entre l’Algérie et la France. Mais dès le départ, la route des deux croiseurs allemands va croiser celle des croiseurs britanniques : L’Indomitable, l’Indefatigable. En soutien, dans la mer Adriatique, croise une escadre anglaise de cinq croiseurs et huit destroyers. Mais les anglais n’attaquent pas. L’attaque de la Belgique qui vient d’avoir lieu, n’a pas encore engagé son garant, l’Angleterre dans la première guerre mondiale… à quelques heures près !

Churchill, alors premier lord de l’amirauté est coincé, il peut juste faire suivre les croiseurs allemands. Seuls les navires français pourraient les bloquer… mais ils ne sont pas prévenus.

Lorsqu’à lieu la déclaration de guerre, les anglais se lancent à la poursuite des deux croiseurs allemands. La course poursuite va être l’occasion de manœuvres navales hors du commun. Mais Souchon va avoir une idée de génie. Accoster en Turquie.

La Turquie à des sympathies pour les allemands, mais elle est neutre. La manœuvre de Souchon est considéré comme un répis temporaire : les navires allemands devraient finalement repartir. Mais Souchon va donner ces deux croiseurs (et leurs équipages sous le commandement de l’amiral Souchon) à la marine Ottomane. Ce don va tout changer. Churchill avait réquisitionné deux cuirassés turcs en construction dans les chantiers anglais. Cuirassés financés par une souscription de la population. Les Allemands vont donner deux navires flambant neufs et entraîner la population turques du côté allemands.

A cette époque, l’armée française vient de bloquer l’armée allemande sur la Marne, l’Autriche-Hongrie vient de subir une défaite face à l’armée russe. L’entrée en guerre de la Turquie va changer le cours du conflit.

L’armée russe va devoir affronter un nouvel ennemi et diviser ses forces. Si l’armée russe est un géant en termes d’effectif, elle manque d’armes et surtout de munitions. Ces dernières sont produites en masse par l’industrie française. Mais ce ravitaillement passe par le détroit des Dardanelles en plein coeur de l’Empire Ottoman. Sans munitions, l’armée russe va subir de terribles défaites. Défaites qui vont entraîner la chute de l’Empire russe et prolonger la guerre de plusieurs années. Au final, l’Empire Ottoman sera détruit par les alliés, permettant la création de la Turquie moderne.

Mais que se serait-il passé si ces deux croiseurs n’avaient pas accosté en Turquie ?

Tout d’abord Gallipoli n’aurait pas eu lieu. Cela évite la perte de 60 000 hommes du côté Turc et de plus de 50 000 hommes du côté alliés. Les opérations navales auraient pu être reportées vers l’escorte des convois, limitant l’impact des forces sous-marines du Kaiser. Mais c’est surtout le maintien de forces françaises, anglaises et russes face aux Allemands et aux Austro-Hongrois qui aurait fait la différence.

Enfin, il faut noter que le désastre de Gallipoli a entraîné la démission de Churchill comme premier lord de l’Amirauté. Après avoir décidé d’aller commander une division sur le front (au grand effarement des politiques anglais ! ), Churchill est rapatrié en urgence et devient ministre de l’armement… où il va imposer un projet auquel personne ne croit : le blindé. Dans les fait, le maintien de la Turquie impliquait que seuls les français aurait travaillé sur un tel projet.

Tout d’abord, la Russie pouvait continuer d’exporter son blé et recevoir des armes et des munitions, l’économie US n’aurait pas bénéficié d’autant d’opportunités. Il est même probable que les USA ne seraient pas entrés dans le conflit. Ensuite, sans les croiseurs ex-allemands, il n’y aurait pas eu d’attaque ottomane contre le port d’Odessa et de Sébastopol. Et pas de conflit contre la Turquie. La supériorité numérique russe aurait pu continuer à jouer contre les Austro-Hongrois. Mais le plus important n’est pas là. Bénéficiant d’un avantage numérique, d’un ravitaillement minimum, les armées russes n’auraient pas eu de pertes aussi importantes. De la même façon, la possibilité de pouvoir exporter les surplus en blé aurait maintenu à un meilleur niveau l’économie russe.

Mieux, lorsque vient la crise alimentaire de 1915, la Russie peut être ravitaillée en nourriture, évitant toute émeute.

Dans le pire des cas, même si le trône impérial pouvait vaciller, le divorce entre le gouvernement provisoire de Kerenski qui aurait pris le pouvoir et l’armée n’aurait pas eu lieu. Or c’est en désarmant les militaires, que Kerenski va se retrouver sans moyen de bloquer la révolution Bolchéviks. La prise du palais d’hivers en novembre 1917 par Bolcheviks devient impossible. Sans Bolcheviks, pas de traité séparés avec les Allemands le 3 mars 1918. La Russie ferait alors partie des vainqueurs et le communisme serait resté une théorie économique et sociale …

Comme on le voit, les conséquences d’une simple manœuvre navale et de coup de poker politique de l’amiral Souchon sont immenses. Elles ouvrent un champ des possibilités infinies.


 

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