Le canon électromagnétique : Une alliance Franc-germano-japonaise.

Il y a quelques semaines, la France, l’Allemagne et le Japon se sont accordées pour travailler sur des canons électromagnétiques. Cet accord (TOR) est centré sur le travail de l’Institut franco allemands de recherches de Saint Louis. Ce dernier est peu connu du grand public, mais c’est un acteur central de la recherche militaire depuis sa création en 1958. Le travail de l’institut va de la recherche fondamentale à la mise au point de démonstrateur, voire de prototypes industriels. Les résultats sont souvent ensuite exploités par les industries civiles.

Cette accord de référence va permettre la collaboration scientifique et technique entre les trois pays. Cela en favorisant les échanges et en mutualisant les essais.

Le canon électromagnétique est encore à un stade expérimental. Mais la possibilité d’envoyer un projectile à une vitesse initiale de plus de 2 000 m/s offre de nombreuses capacités stratégiques et théoriques. La première est d’offrir à l’artillerie électrique une portée de 200 km, alors que l’artillerie à poudre offre au mieux une portée de 30 à 50 km (avec propulsion additionnelle ). Mais l’artillerie exige des puissances électriques instantanées trop importantes et surtout des contraintes en termes de métallurgies difficiles à gérer. Le projet actuel porte sur des systèmes défensifs plus modestes (calibres moins importants ) et plus facile à mettre en œuvre. Coincé en la Corée du Nord, la Chine et la Russie, le Japon souhaite mettre en œuvre le plus rapidement possible de tels moyens de défense. Un prototype japonais testé avec succès depuis le navire JS ASUKA montre l’avancée des travaux japonais. Les Européens travaillent également à leurs propres prototypes depuis des années. Mais c’est la mise en place d’un projet Européen Pilum, puis Thema (et les financements qui vont avec!) qui font de l’Europe un partenaire à la fois fiable et utile pour le Japon. L’industriel chargé du projet en Europe est KNDS Europe.