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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Les munitions robotisées françaises Colibri

4 Décembre 2024 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots

 

La guerre d’Ukraine a démontré à tous l’intérêt d’avoir d’importants stocks de munitions et de matériels. Ainsi les drones civils modifiés par les Ukrainiens ont pu noyer sous le nombre une armée russe incomparablement plus puissante. Il faut noter que si les drones civils modifiés se sont révélés particulièrement efficaces en début de conflit, ce n’est plus le cas maintenant. Les Russes se sont dotés de systèmes de guerre électronique qui en limitent considérablement l’utilité. Les systèmes réellement efficaces sont les matériels de guerre classiques et les drones dotés d’électronique militaire « durcie ».

Le grand intérêt des drones est de pouvoir en disposer en nombre. C’est le nombre qui leur permet de saturer les défenses adverses. C’est aussi vrai pour les drones « suicides ». Militairement, ils tiennent seulement de la munition à bas coût. Là encore, leur nombre permet de compenser l’absence de munitions « classiques » (missiles, aéronefs, artillerie…) ou de les compléter. L’importance du nombre face à la qualité est une controverse aussi vieille que la guerre. Les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients.

Dans notre pays, les munitions téléopérées (Ce qui est nettement plus « classe » que drone suicide!) ont été demandée par le Commandement des opérations spéciales [COS] au début 2021. L’utilisation de drones par les trafiquants et les groupes para-militaire avait attiré l’attention de nos commando pour des applications plus militaires. Les projets « Colibri » et « Larinae » suivent cette demande après un moment de réflexion. Le projet « Larinae » vise à mettre au point une munition rodeuse pouvant agir dans un rayon de 50 kilomètres. Le projet « Colibri » est un robot plus léger avec un rayon d’action limité à 5 kilomètres.

Deux solutions ont été retenues pour « Colibri » en 2023. La première a été proposée par MBDA et Novadem. La seconde par KNDS France et Delair. Le fait de retenir deux solutions permet d’ignorer la défaillance d’un projet… Le projet « Larinae » suit la même logique, mais étant plus ambitieux, le temps de développement est plus long.

Les munitions « Colibri » produites par Delair (KNDS s’occupe de la charge militaire), seront livrées aux forces ukrainiennes fin 2024. Pour nos armées, ces munitions rodeuses complètent le soutien d’artillerie des Caesar.

Le projet vise moins à mettre en place un stock de munition que la mise en place de moyen de production en France. Car les technologies font que les munitions stockées peuvent vite se réveler inutiles du fait de l’évolution des moyens de défense. Il faut noter que si la partie robotique et munition a été facile à mettre au point. La résistance au brouillage s’est révélée plus complexe et a pris du retard. D’après les informations disponibles sur les blogs militaires, cela a été payant. Les Colibri se révèlent particulièrement résistants face aux moyens de guerre électronique russe.

 

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