Marquage d’unité et décoration (I)

Pour nombre de maquettisme, et d’amateur histoire militaire, les marquages d’unité et de véhicules est parfois un vrai défi. Trouver un marquage correct pour un amateur de figurine historique est un réel travail qui nécessite de consulter de nombreux ouvrages de référence (ou de sites internet)… surtout pour ceux qui s’intéressent aux unités israéliennes. Les marquages de véhicules militaires sont considérés comme secret défense dans ce pays ! Mais c’est aussi une façon de mettre en valeur les figurines et les véhicules.

Pour le vrai militaire, les marquages sont beaucoup plus qu’une simple décoration. Un marquage permet du premier coup d’œil d’identifier le type d’engin et donc ses capacités (par exemple : DXXX signifie que l’on a affaire à un navire de type « destroyer » (ou frégate en terminologie Marine Nationale). Les marquages peuvent indiquer également l’unité à laquelle appartient le véhicule. Cela n’est pas anodin. Les marquages permettent de se regrouper plus rapidement et plus efficacement. Cela sans se faire remarquer par des émissions radio, donc des oreilles adverses … Ces détails peuvent paraître insignifiants aux yeux du profane, mais pour un militaire en action, les marquages représentent des outils de travail extrêmement important.

Pour les véhicules (et donc pour les armures à W40K), mais aussi pour les fantassins, il y a souvent des personnalisations. Elles vont de la « Pin up » sur un avion, à la fleur de montagne, pour certaines unités d’élite. Ces personnalisations qui font la joie des maquettismes, sont tout aussi, voire plus, importantes aux yeux du personnel de l’unité que le marquage réglementaire. Elles symbolisent l’expérience acquise, l’appartenance à un groupe mais aussi l’indispensable chance. Cela ne va pas sans poser quelques problèmes avec la hiérarchie, les services administratifs ou même les politiques s’ils viennent sur le terrain …

Une anecdote célèbre : lors de la seconde guerre mondiale, un sénateur US arriva en Grande Bretagne soutenir les bombardiers de la 8th Air Force. Il fut scandalisé par la présence de peinture de jeunes femmes (peu vêtues) sur le nez des appareils. Il proposa une loi interdisant cela … La réponse des équipages de B17 et B24 fut particulièrement discourtoise … au point que la hiérarchie de l’Air Force préféra calmer un sénateur choqué (et hors de lui … ) plutôt que d’affronter des équipages qui auraient refusé de décoller sans leurs « pin up ».

C’est dans cette optique là qu’il faut analyser la fameuse photo du légionnaire français au mali portant un foulard à tête de mort. Plutôt que de se concentrer sur un tel foulard, on aurait mieux fait d’analyser le reste de la photo : armement âgé (le Famas malgré toutes ces qualités, prend de l’âge. Il faut soit relancer une chaine de fabrication, soit le remplacer), absence d’équipement (gilet pare balle, système de communications...) et véhicules hors d’âge non revalorisés et dont le remplacement n’est pas acté. Mais là, je vire vers le hors sujet !