BFG et Chasseurs

Les chasseurs Star wars sont enthousiasmants, rapides, maniables, mortels … Mais, au vu des connaissances actuelles, ils sont surtout extrêmement peu crédibles !

Les techniques de vol et du pilotage à vue grâce à des cockpits et des systèmes de visualisation « bas » sont typiques des années 70. Ils ne seraient plus utilisés de nos jours. Et il n’y a pas de raison pour qu’ils le soient plus tard. Mais surtout la vue humaine est inadaptée aux distances spatiales. Combattre en utilisant ses sens est non seulement dangereux, mais tout simplement suicidaire. La vision obtenue grâce à des cockpits « transparents » sera probablement remplacée par des systèmes de visions travaillant non seulement dans les longueurs d’ondes visibles mais aussi dans les autres. Et enfin, en installant le (ou les) pilote(s) au centre du chasseur on facilite sa protection face au danger de l’espace.

Le point le plus important est le suivant. Les chasseurs de Star Wars sont tout simplement trop petits. Les propulseurs de ces engins fonctionnent selon le principe de conservation de la quantité de mouvement. Ce sont de petits propulseurs qui éjectent des gaz pour propulser le chasseur. Le principe est le suivant : on éjecte une masse m1 (si possible petite) à une vitesse v1 (très élevé... du moins on l’espère). Tout cela pour que la masse mc du chasseur soit propulsée à l’opposé à la vitesse (m1*v1/mc) … Bien entendu, les vitesses peuvent s’additionner, mais il faut bien comprendre que tout changement de trajectoire ou d’accélération implique d’éjecter aussi des gaz selon un autre vecteur. Plus le chasseur va évoluer dans l’espace, plus il doit avoir des réserves de masses servant de propulseur. Réserve qu’il faudra aussi propulser dès le départ. Un handicap que n’ont pas les chasseurs atmosphériques. Ils utilisent bien leur carburant, mais ils utilisent aussi et surtout l’atmosphère dans laquelle ils volent. Cette atmosphère est tout simplement accélérée et éjectée vers l’arrière par les réacteurs. Les manœuvres des chasseurs atmosphériques se font par modification de la trainée. Ils utilisent des dispositifs modifiant l’aérodynamisme des engins (avions, missiles …). L’emploi de ces dispositifs (queue, volets …) implique un temps de retard, mais pas l’emploi de masse de propulsion supplémentaire.

Contrairement à une idée reçue. Ce n’est pas en augmentant la chaleur ou les flammes à l’arrière d’un réacteur à l’arrière. Si il y des flammes (Post réaction, propulseurs fusée) c’est pour augmenter le volume et la vitesse d’éjection de la masse d’air projeté en arrière. Cette augmentation de vitesse d’éjection augmente d’autant l’efficacité du réacteur.

Il faut de plus remarquer que depuis la mise en service des avions de combat, l’inflation constante de leur volume et de leur masse. Une évolution qui n’a pas été freinée par l’apparition des drones, bien au contraire. Les derniers modèles d’engins sans pilotes sont aussi imposants que les derniers modèles de chasseurs. Si il y a des engins légers spatiaux (Dans l’Etat actuel de nos connaissances), il est peut être plus raisonnables de les envisager comme des vedettes ou des torpilleurs. Mais leur taille sera beaucoup plus importante que les chasseurs légers de Star Wars

Les figurines BFG sont donc des vaisseaux de tailles considérables (ne serait ce que pour les réservoirs de masses servant de propulseurs). Pour cette raison, les vaisseaux envisagés dans BFG sont beaucoup plus convaincants que les chasseurs de Star wars.