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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Portée d’engagement (IV)

14 Septembre 2014 , Rédigé par Droopy Publié dans #divers, #w40k, #Bfg

Portée d’engagement (IV)

Certains papas parlent de foot ou de tennis à leurs enfants. D’autres parlent de musique … moi je parle d’histoire et de technologie militaire … Au final, est ce si différent ? Et puis… je suis nul en foot (22 à courir après le même ballon, c’est idiot ! Qu’ils en prennent chacun un, et cela ira beaucoup mieux.).

Histoire d’esquiver une discussion sur le thème : « votre chambre est bien rangée ? », Mes garçons ont relancé (encore une fois) la discussion sur les portées de tir … Étant bavard comme une pie, je me suis encore fait avoir! On passait cette fois du combat terrestre, au combat spatial ou aéroterrestre. Pour y répondre, j’ai choisit d’utiliser l’analogie avec la marine.

Dans la marine, on utilise une arme avec obtenir deux buts biens précis. Soit une arme vise le navire pour le détruire ou le rendre inapte au combat, soit elle vise son équipage. Ce dernier point revient à rendre le navire inapte au combat. Toutefois, cela n’a pas toujours été le cas. Jusqu’aux Grecs, on combat sur mer … comme on combat à terre : en se tapant dessus !!!, abordage avec coups et blessures qui vont avec. Il faut ajouter en option la possibilité de se noyer si on tombe à la baille lors des combats.

Avec l’éperon, le navire devient un projectile qui va couler le navire visé (ou du moins essayer). De ce fait, on augmente déjà la distance de combat. Il n’y a plus à monter à bord du navire adverse. Les armes de tir (arcs, frondes sont d’une utilité très limitée. Les rameurs et les fantassins embarqués sont abrités par la coque, mais elles prennent de plus en plus d’importance lors des approches pour tenter d’immobiliser le navire adverse. Le but en utilisant ces armes étant soit d’attaquer plus facilement, soit d’éviter l’attaque adverse.

L’utilisation de baliste avec des traits enflammés, non pour détruire le navire à distance par le feu, mais pour gêner le navire adverse en enflammant ses cordages permet d’obtenir un système d’arme relativement efficace. Même maintenant, le feu reste le principal ennemi du marin. Toutefois, cela se heurte à un léger problème : le feu est difficile à maitriser. Avec la confusion des batailles, c’est parfois le bâtiment tireur qui brule ! C’est un problème qui va durer au cours des siècles. Les navires napoléoniens qui ont essayé de tirer à boulet rouge (boulets chauffés au rouge avant le tir pour tenter de bruler le navire visé …) avaient tendance à s’enflammer de manière spontanée et incongrue … en dépit de nombreuses théories très scientifiques avancées par des officiers d’artillerie … terriens.

L’apparition de l’artillerie à poudre va profondément modifier l’architecture navale, mais aussi la tactique et la stratégie navale. Le combat à distance (qui n’excède pas plusieurs dizaines de mètres) devient non seulement possible, mais aussi fondamental. Toutefois, on cherche alors à immobiliser le navire en détruisant ses mats (méthode française) ou son équipage (méthode anglaise). Peu de navires sont coulés par une artillerie navale. Pour couler les navires ; on utilise surtout des brulots. Des navires incendiés jetés contre les navires ennemis. Ces brulots sont surtout contre des navires à l’ancre.

Avec cette puissante artillerie, le coût des navires à voile devient prohibitif. Le simple abordage par des hommes résolus sur des navires légers et maniables (et dépourvu d’artillerie) parviendra régulièrement à faire pencher la balance du coté des assaillants. Il faut toutefois faire attention aux excès d’Hergé (le secret de la Licorne) ; on attaque alors de petits navires (aviso, navire de commerce …) dans le cadre de guerre de course. Les navires attaqués ont un faible équipage et une artillerie tout aussi faible. Les navires de 1er rangs sont rarement abordés.

Malgré ses succès réels, la guerre de course (surtout utilisé par les Français) ne peuvent contrebalancer la puissance navale britannique. Paradoxalement, c’est l’apparition du blindage avec la frégate cuirassée « La Gloire » (Cocorico !!!), qui va permettre d’augmenter les distances de combat. Pour percer les blindages qui apparaissent au XIXe siècle, il faut des canons de plus en plus puissant, donc, qui tirent de plus loin !

Cette portée et l’apparition des canons à tir rapide rend obsolète l’abordage. Toutefois, si un canon de 380 est capable de tirer à plus de dix kilomètres, les torpilles portées (guerres de sécession, de Chine … ), puis automobiles (sous marins), font que les distances d’engagement varient encore du contact à la portée de l’artillerie la plus puissante.

L’avion va encore démultiplier le rayon d’engagement d’une flotte. Dans la guerre du Pacifique on va parler des premières batailles sans contact visuel. Toutefois, si l’avion permet à une flotte d’engager un adversaire à plusieurs centaine de kilomètre. La guerre du Vietnam, les Malouines, les campagnes d’Irak démontrent encore la nécessité de posséder des navires légers capables de naviguer au plus près des côtes et d’aller au contact de l’adversaire (contrôle d’embargo, action contre la piraterie … ).

Malgré l’apparition de missiles capable de tirer au-delà de l’horizon, les actions récentes (Somalie) démontrent la nécessité d’avoir des unités de contact (les fameux LCS US, les Gowind françaises …) et l’impérative nécessitée d’avoir à bord des unités d’abordage. C’est le rôle des fusiliers marins en France.

Les distances d’engagements varient toujours entre le lointain (missiles, avions ), le contact (artillerie, mitrailleuse) et l’abordage (fusil d’assaut, fusil à pompe, pistolet automatique) … Une réalité que l’on retrouve dans les règles de BFG et de W40K.

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