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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Le Bossu - Chapitre 6

25 Octobre 2014 , Rédigé par Droopy Publié dans #Le Bossu - Nouvelle

Chap 6 - Surprises

Le visage de Tongork s’illumine. Ces grimaces effraieraient n’importe qu’elle autre créature. Mais pour un ork, cette grimace reflète une sorte contentement total, un bien être particulièrement intense. Tongork vient de recevoir un rapport sur l’état du vaisseau qui se dirige vers son chantier spatial. Le vaisseau est presque entièrement à refaire. Tongork ignore encore contre qui ou quoi il s’est battu, mais il va pouvoir extorquer à son boss les dernières dents qui lui restent. Entre la coque, quelques gros kanons (on en a jamais suffisamment), un ou deux propulseurs en plus et une peinture rouge neuve pour aller plus vite et, bien sur, les réparations à effectuer... Il y en a pour des tas des de dents. Apprenant qu’il s’agit du vaisseau d’Hagork, Tongork se demande s’il a les moyens de payer.

Estimant que non, Tongork donne l’ordre de rassembler ses boys devant les quais. Il va tout simplement se payer en capturant le vaisseau de Hagork. Ce dernier va être drôlement surpris.

Le Tellier râle encore. Blasé, Lagardère se concentre sur la programmation des robots qui vont leur servir de moyen de locomotion. Satisfait du dernier test, le jeune homme considère les engins qui vont leur servir de montures. Objectivement, ils sont laids. On dirait une espèce de saladiers renversés et dotés de quatre membres. Plus objectivement, ce sont des engins lourds et peu maniables mais ils sont dotés de petits propulseurs ioniques. Avec ces propulseurs, ces engins sont capables de se déplacer dans l’espace. C’est pourquoi ils leur sont indispensables. Le Tellier et lui ont installé à l’arrière de chaque robot une espèce de support qui doit leur servir de poste de pilotage. Des points d’encrages ont également été soudés sur les « coques » des robots pour transporter leurs réserves d’eau et de vivres. Ils sont parés. Il ne reste plus qu’à attendre que le vaisseau s’approche du chantier spatial ork pour que la diversion programmée leur permette de s’échapper. Les orks vont avoir une sacrée surprise.

“ boss !! Gross surprise !!! “ Éructe en gloussant un des mékano. Hagork glousse lui aussi. Il attend son heure. Tout les orks du vaisseau sont prêts. Pouffant de rire, ils vont faire une bonne blague à Tongork et à ses boyz.

« Boss !!! Vaisseaux Tongork, kanons Tongork !!! Tout kasser, on peut !!! Maintenant !!! »

« Waaaagggghhhh !!!! » hurle Hagork !

Le vaisseau semble soudain exploser. Une impression qui ne dure pas plus de quelques secondes. Mais durant ce temps les projectiles lancés endommagent les vaisseaux et les systèmes de défenses du chantier naval ork. Le Tellier regarde Lagardère. Ce dernier semble aussi surpris que lui.

« C’est pas ça qui était prévu. » Annonce Lagardère devant le regard inquisiteur de son ami.

« Tu parles d’une surprise !!! On va y passer oui !!! » Explose Le Tellier grâce aux petites radios intégrées dans leurs tenues étanches. Lagardère se reprend, regarde son ami et fonce vers son robot.

« On ne réfléchit pas! On fonce !!! » Hurle t’il en même temps. Le Tellier est en train de courir vers le sien. Puis, tout en se positionnant de son mieux dans le poste improvisé, il continu à râler encore. Lagardère fait déjà décoller son robot en hurlant dans sa radio.

« Fonce !!! C’est notre seule chance !!! » Les membres du robot toujours pendants, Lagardère se détache de la coque en fonçant vers les épaves les plus proches. Le Tellier le suit en se demandant vaguement où ils vont finir par atterrir. Soudain, il remarque un faisceau de projectiles qui semblent se diriger vers le robot de Lagardère.

« Attention ! Dégage vers la gauche !!! ». Sans accuser réception, Lagardère réagit et fait pivoter son robot. Le manque de maniabilité est effrayant. Le robot semble s’engager dans une sorte de vrille, mais il évite les tirs orks. Le Tellier continue sur sa trajectoire. Il veut se planquer derrière l’épave la plus proche. Machinalement, il reconnait l’épave d’un vaisseau Eldar. Un croiseur léger de type Solaris se dit il en reconnaissant la disposition particulière des voiles solaires. Un choc le ramène à la réalité. Il bataille pour reprendre le contrôle de son engin. Fort heureusement il ne s’agit que d’une collision avec un débris. Il n’a pas été touché par un projectile. Le robot est solide, mais surement pas au point de résister à un impact direct. Lagardère en profite pour le rattraper. Il désigne un autre vaisseau, derrière le croiseur Eldar.

« Il faut que l’on fonce vers ce cargo. C’est un vaisseau humain. On doit pouvoir y rentrer » Décide Lagardère en dirigeant son robot sur une nouvelle trajectoire.

« Pourquoi on ne fonce pas vers le Prométhé ? On a suffisamment d’air pour faire le trajet Pacha. Et puis, on est trop éloigné du soleil pour craindre les radiations. » Dit Le Tellier tout en redirigeant son robot sur un vecteur colinéaire à celui suivit par Lagardère.

« À cause du froid. Nos combinaisons nous isolent du vide spatial. Mais elles ne permettent pas d’entretenir la chaleur, même si elles nous isolent du froid. Si on reste trop longtemps, on va y rester !!! Et puis, il faut que l’on fasse le point !!! » Répond Lagardère.

« En parlant de faire le point ! Ce n'est pas ce qui était prévu. Qu’est ce que tu as fait pour déclencher une bataille entre les orks ? » Demande Le Tellier en acceptant tacitement la décision de son ami.

« Je n’y comprends rien ! Ce n’est absolument pas ce qui était programmé. Les orks ne sont quand même pas stupide au point de se tirer dessus quand même ! »...

« Mmmm » Le ton de Le Tellier est au mieux septique. Tout comme lui, Lagardère se demande ce qu’il s’est passé réellement.

Tongork est stupéfait. Ses moyens de défenses sont tous endommagés. Hurlant de frustration, le gros mek donne l’ordre à tous ses boys de se rassembler sur les quais. Sans se rendre compte qu’ils sont déjà tous là. Lorsque Hagork va accoster, Il va balayer ce sale espèce de traitre. Hagork l’attaque. Bien... Avisant les boit’ki tu et les dreadnought qui se rassemblent. Tongork rigole d’avance... C’est maintenant son tour de rigoler.

« Hahaha !!! Maintenant, kool. On gare vaisseau à nous. Après, on fonce dans station Tongork; on massakre Tongork et les Tongork boyz. On fait réparer vaisseau à nous. Kool !!! Plan kool !!! » Hagork est plus que satisfait, sa petite surprise a fonctionné. Le temps que cet imbécile de Tongork comprenne, il aura prit le contrôle du chantier spatial. Tongork est un gros mek. Il a donc plein de boit’ki tu. Ces robots de combats dirigés par des gretchins sont redoutables. Mais le temps qu’il les rassemble sur le quai avec toute sa bande...

« Boss ? » Demande, timidement l’un des boyz de la passerelle. Paufinant encore sa stratégie, Hagork ne l’entends même pas.

« Boss !!! » Le boyz est perplexe. Le vaisseau semble ne plus obéir à ses ordres. Alors qu’il essaye de faire fonctionner les propulseurs de proue pour ralentir afin de se garer le long d’un quai dans le chantier spatial. Le vaisseau ignore ses ordres de la passerelle et fait donner à plein les propulseurs principaux. Ils accélèrent vers le chantier naval et vont finir par le percuter. Prenant conscience du problème. La voie du boyz se fait plus criarde.

« Boss !!!!!!!!!!!!! » Réagissant au ton de la voie du boyz, Hagork émerge de ses rêveries.

« Koi ??? » Le big boss est excédé. Le boyz ne veut tout même pas qu’il sorte devant le vaisseau pour le guider dans ses manœuvres, non ?

« Allo Boss ??? On à un problèm’. !!!!! » Hurle le boyz tout en frappant les commandes pour mieux faire comprendre au vaisseau qui commande sur cette passerelle. Au vu des résultats, il semble que ce ne soit pas le barreur. La diversion programmée par Lagardère est entrée en phase active. Arrivé, à proximité du chantier spatial, le programme a déconnecté la passerelle de secours pour une maintenance complète des systèmes commandes secondaire... Celle ci n’aura jamais lieu, mais elle isole les commandes du vaisseau de la passerelle de secours. Les orks ne contrôlent plus le vaisseau. Puis, un test de la propulsion de poupe est lancé par le programme de diversion. Il s’agit d’un test de propulsion à plein régime. Ce genre de tests se fait habituellement en orbite. Lagardère à juste eu les programmer pour les activer à ce moment précis.

Tongork observe avec attention le vaisseau d’Hagork. Il vient de passer le champ de force qui permet au chantier spatial ork d’être dans une atmosphère respirable. Puis, soudain, le gros mek remarque une lueur à l’arrière du vaisseau. Dans l’atmosphère, les propulseurs mis en fonction provoquent de gigantesques flammes et un bruit sourd. Tout cela ajoute au caractère impressionant de l’arrivée du vaisseau. Pour tous les orks, le spectacle est splendide. Tongork, lui-même applaudit à la danse de feu provoquée par les propulseurs. Soudain, il s’arrête. Il prend conscience que s’il y autant de flammes derrière, c’est que les propulseurs sont activés. Donc que le vaisseau accélère. Et si, le vaisseau accélère, c’est qu’il va foncer droit devant. Droit sur les docks du chantier. Droit sur lui !!! Tongork se met à hurler en repoussant les boyz qui l’entourent. Mais, ils sont trop nombreux. Le bruit des propulseurs est trop fort et couvre les ordres de Tongork se met à beugler. Lorsque la chaleur frappe les orks présents sur le quai, ceux ci réalisent enfin le danger. Mais il est déjà trop tard. Le Vaisseau s’écrase dans les quais en les pulvérisant. Pire, alors que le vaisseau s’encastre dans le chantier spatial, les propulseurs continuent de fonctionner. La chaleur achève de tuer les orks qui ont survécus à l’impact. La poussée des propulseurs du vaisseau déforme l’assemblage d’épaves qui sert de structure au chantier. Au bout de quelques minutes. Celle ci commence à dériver en se déformant. Les primitifs systèmes automatiques ork enclenchent des systèmes de stabilisation. Si les propulseurs du chantier spatial annulent la poussée du vaisseau, ils accentuent les efforts sur la structure. Quelques meks, prenant conscience du danger, donnent courageusement aux gretchins l’ordre de renforcer les structures. Mais il est déjà trop tard. Des rivets commencent à exploser ci et là, ajoutant aux dégâts et empêchant les orks et les gretchins d’intervenir. La fragile structure commence à perdre sa cohérence. Les systèmes énergétiques sont alors soumis à des contraintes mécaniques destructrices. Les câbles énergétiques se rompent. Les canalisations explosent. Pire, son alimentation coupée, le champ de force du chantier spatial arrête de fonctionner. En quelques seconde. L’atmosphère du chantier s’échappe. Tuant net la majorité des orks et des gretchins de la station. Seuls quelques-uns un survivent lorsque de rares cloisons étanches fonctionnent à l’intérieur des épaves qui composent le chantier spatial.

Le Tellier regarde la fin du chantier spatial ork. Bien que plus ancien que Lagardère, c’est la première fois qu’il assiste à un tel spectacle. Pour de la diversion, c’est de la diversion se dit il.

« Pacha, quand tu parlais de détourner l’attention des orks pour que l’on puisse s’atteler à la réparation du Prométhé, je ne pensais pas à quelque chose d’aussi grandiose. Si le commandant Féval était là, il t’embrasserait ! »

« Tu te trompes. J’ai pas prévu tout cela !!! » Répond pour la énième fois un Lagardère légèrement excédé.

« Ben voyons !!! Ils se sont tirés dessus tout seul peut être ? Je dois avouer que je comprends que tu fasses l’impasse sur la prise de risque. On a faillit crever dans les différents tirs qui nous ont encadrés ! C’est certain que j’aurais dit non ! Même si j’aurais préféré que tu me fasses confiance. Mais c’est du sacré boulot. On va être peinard pendant un sacré moment. Même si des vaisseaux orks arrivent maintenant, ils vont être tellement occupés que l’on va avoir une paix royale. Tu fais quand même un sacré officier, Pacha !!! Et en plus, tu as vraiment la baraka !!! » Le Tellier est réellement impressionné. Impressionné, mais aussi vexé que son ami ne l’ai pas mis dans la confidence. Malgré cela ; détruire avec un seul terminal de maintenance un vaisseau et une base spatiale ork... Du grand art !

Lagardère est aussi surprit que son ami. Le pire c’est qu’il ne comprend pas ! Il a bien programmé l’écrasement du vaisseau sur la station. La maintenance de la passerelle et des propulseurs du vaisseau était un pari qui est plus que réussi. Mais pas les tirs ! Plus il essaye de l’expliquer à Le Tellier. Plus ce dernier est convaincu du contraire. Renonçant, Lagardère observe la coque du cargo où ils se sont posés. Les propulseurs ont été démontés par les orks. Ils ont du les récupérer pour les installer sur un de leur engin. Un travail de cochon ; la partie arrière de la coque est comme déchirée. Les orks ne fabriquant pas de tenue spatiale, les orks doivent avoir installé une atmosphère à bord pour y travailler. Ce qui est exactement ce qu’il recherche. Il leur faut un endroit fermé avec une atmosphère pour faire une pause. Avisant un sas, il s’y dirige.

« Vient voir, on dirait un sas pour entretien » Le Tellier abandonne son observation.

« Donc tu va l’ouvrir sans problème » Lagardère est agacé. Son ami le croit réellement capable de faire des miracles ?

« Je sais que tu me fais marcher ! C’est un sas pour les robots de maintenance. Comme les protocoles sont standard, il suffit d’approcher un de nos robots d’entretien pour que l’on puisse en prendre le contrôle » Lagardère regarde son ami, stupéfait. Lors de son embarquement sur l’Aurore, il n’a jamais eu le temps d’aller sur la coque. Il ne sait donc absolument pas à quoi ressemble ce type de dispositif. Ajoutant le geste à la parole, Le Tellier se dirige vers « son » robot tout en continuant à parler

« Non mais tu as vu ce qu’on leur à mis dans la tronche !!! Y’a pas, on mérite une médaille ! Une promotion même ... » Lagardère secoue la tête. Le Tellier vient d’ouvrir le sas. Il est temps qu’ils rentrent à bord de l’épave du cargo. Il commence à avoir froid.

Sur la passerelle de secours. Les différents écrans se mettent à afficher des signes bizarres de différentes couleurs. Hagork n’est pas un blood axes. Il n’a jamais cherché à parler et encore moins à lire le zoms. D’autres écrans sur la passerelle se mettent également en fonction. Les boyz sont effarés. Le chantier naval adverse doit âtre détruit. Tout autour du vaisseau flottent les cadavres des boyz de Tongork. Hagork se demande ce qui a bien put se passer lorsque l’un des boyz prend la parole

« Boss, base Tongork tout kassé ! » Un constat qui ne l’arrange pas du tout. Il va devoir faire lui-même les réparations !

“ Boss, trop for! Boss kass base, kasse boyz, kasse Tongork, kasse Tout !!! “ Le ton est admiratif. Respectueux. Hagork se fige, il ne comprend toujours pas ce qui c’est passé.

« Boss !!! Kool Tactik ! On tire, on kasse. On fonce, on kasse !!! Boss!!! Mork et Gork guident toi !!!” Hagork comprend enfin. Pour son équipage. C’est lui qui a prit les commandes et qui a détruit son adversaire. Sous les félicitations, le boss commence à prendre la pose.

« Kool !!! Fastoche, Tongork mékano, pas warrior !!! Hagork warrior » Les déclarations admiratives de ses boyz le flatte d’autant plus qu’elles sont sincères. Modestement, il finit par détailler à ses boyz les subtilités de sa stratégie tout en acceptant les hommages que justifient ses actions...

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