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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Le Bossu - chapitre 16

12 Novembre 2014 , Rédigé par Droopy Publié dans #Le Bossu - Nouvelle

Chap 16 - Assaut

« Boss ! Vaisseau kacé ! Fuir partout ! » La vue extraordinairement précise des orks leur permet de distinguer des détails à des distances incroyables. Le boyz de garde à l’un des postes d’observation du chantier vient de voir que le vaisseau crache son atmosphère par de nombreux endroit. Pourtant, personne n’a tiré dessus se dit l’ork qui cherche à comprendre. Une erreur fatale. Pendant ce temps de nombreux orks continuent à être téléportés à l’intérieur du vaisseau. Sans scaphandre ou tenue étanche, ils sont condamnés à mort.

« Zéro ! Générateurs de gravité sous tension ! » Le décompte est terminé. Il est temps d’agir. Après une seconde d’hésitation, Lagardère donne les ordres de l’attaque.

« Artilleur ! Fait sauter ce foutu rayon tracteur. Bossu ! Parer à dégager du couvert du vaisseau ork pour attaquer le chantier et lance l’attaque dès que la fenêtre de tir est ouverte. Ensuite, il faut exploser ce vaisseau avant qu’il ne nous règle notre sort. Les pièces de DCA en balayage sur lui ! » Le Tellier exécute, mais ne se peut s’empêcher de faire remarquer un détail. La faille de ce plan.

« La DCA ne fera rien au vaisseau. Les pièces ne sont pas suffisamment lourdes. »

« Avec un peu de chance, on fera sauter une ou deux pièces, sinon les munitions ne sont pas chères » Le Tellier serre les dents à la remarque de son « Pacha » ; les munitions coutent moins cher que les vaisseaux et leurs équipages. Un dicton naval sans cesse rengainé qu’il devrait connaitre mieux que son Pacha. En exécutant l’ordre de tir, Le Tellier réalise qu’il pense à son ami comme à son commandant de bord. Pire aux yeux de l’officier marinier, son ami le mérite réellement. Quelle déchéance pour lui...

Le tir du Bossu est spectaculaire. Un jet de débris brulant est propulsé à partir du canon du vaisseau arcadien. Comme le vaisseau ork le remorque, la distance est tellement faible que le Bossu est à l’intérieur du champ de protection ork. Les différents projectiles composant la munition frappent le rayon tracteur mais aussi les propulseurs et les systèmes de défenses arrières. Tout ce qui est à l’extérieur du blindage de la coque est mis hors fonction. En un seul tir le vaisseau Blood axes est désemparé. Le Bossu plonge en dessous du vaisseau et s’aligne avec le chantier spatial. Les propulseurs gravitiques sont déjà poussés à fond. Attirant tout autant le bossu vers l’avant que le vaisseau Blood Axe vers le bas. Par contre les tirs légers du Bossu, prévus pour abattre des chasseurs et des bombardiers, sont totalement inefficace contre le vaisseau Blood axe. Les orks ne les remarquent même pas.

« On Largue les propulseurs gravitiques !!! » L’ordre de Lagardère est hurlé. De nombreux écrous explosifs sont alors activés. Les cylindres contenant les générateurs gravitiques avec leur réserve d’énergie se détachent du Bossu et foncent droit devant, vers le chantier spatial ork. Ils génèrent devant eux une anomalie gravitationnelle. Accélérant les cylindres, et donc elle-même au fur et à mesure que celle ci grandit, l’anomalie se dirige droit vers le chantier naval. Comme toutes les masses à proximité, le chantier naval est attiré par l’anomalie. Celle ci devient de plus en plus puissante. Elle attire d’abord les débris les plus légers vers elle. La structure du chantier spatiale, déjà endommagé par la précédente collision est fragile. Les efforts imposés sur les structures sont de plus en plus importants, provoquant des ruptures d’étanchéités. Fort heureusement pour les orks, les champs de force contiennent encore l’atmosphère. Voyant le chantier vibrer de toutes part, les gretchins paniquent immédiatement. Ils courent dans tous les sens. Ayant encore en mémoire la dernière attaque du chantier, ils cherchent désespérément les modules de sauvetage ou les zones de sécurités à l’intérieur des épaves qui ont déjà fait leur preuve. Les orks s’arrêtent sur place, encore indécis. Ceux qui peuvent observer à l’extérieur sont fascinés par l’anomalie gravitationnelle qui fonce sur eux. Celle ci semble grandir de plus en plus vite.

« Générateurs gravitationnels en fonction. Trajectoire conforme aux prévisions. Augmentation de la puissance de l’anomalie conforme au... » Lagardère coupe l’intelligence artificielle. L’heure n’est plus à l’observation scientifique, mais à la fuite, coûte que coûte !

« On part ! On prend la trajectoire prévue, propulseur à fond et on se tire avant que l’anomalie créée un vortex » Le Tellier est plus téméraire.

« On ne peut pas utiliser le vortex pour déboucher dans un autre coin de l’espace ? Tous les vaisseaux arcadiens sont prévus pour utiliser les vortex... » Lagardère le coupe.

« Et on débouche où avec ce vortex inconnu ? Au cœur d’une étoile ? Je te rappelle que nous n’avons pas eu le temps de réparer les champs de force et de protection du Bossu. Leurs capacités sont incertaines. Si on rentre dans ce truc, on a toutes les chances d’être pulvérisé par les forces électromagnétiques générées par le vortex. »

« Oui, mais en fuyant comme on le fait, on présente notre poupe au vaisseau ork ! On devient une grosse cible ! » Rétorque Le Tellier.

« Temps estimé avant que la force de gravitation de l’anomalie soit supérieure à la poussée générée par nos propulseurs : Deux minutes dix sept secondes. » Intervient le Bossu.

« On se tire selon le plan prévu ! Et on a pas le temps de faire une passe de tir sur le vaisseau ork ! Espérons que les orks soient trop occupés pour nous remarquer... » Reprend Lagardère.

« Ben voyons... Là, ton plan est nul Pacha !!! » Rétorque l’artilleur.

Sur la passerelle du vaisseau ork, la confusion règne. Le boss Blood axes est dépassé par les événements. Les abordages menés par le big boss devaient permettre de capturer le vaisseau tenu par les pirates. Que les pirates désempare son vaisseau n’est pas surprenant, Mais, qu’ils mettent en œuvre ce... cette chose. C’est surprenant ! Machinalement, le boss se demande ce que cela peut bien être. En fouillant dans la mémoire génétique implanté par les créateurs des orks, il y a plusieurs millier d’année. Il arrive enfin à mettre un nom sur ce phénomène. « Un erreur ki atire tout !!! ». Il réalise alors que son vaisseau n’a plus de propulsion principale et qu’il dérive vers l’anomalie gravitationnelle. Jouant ses dernières cartes, il ordonne d’utiliser les propulseurs latéraux pour partir de la zone dangereuse. Le flanc du croiseur s’illumine de jets de gaz brulant. Le vaisseau Blood axe commence à pivoter sur lui-même, semblant freiner sa trajectoire vers l’anomalie. Soudain, le boss remarque le vaisseau qui a provoqué ce désastre. Il ignore si ce sont les pirates, son big boss ou n’importe quelle créature de la galaxie qui le contrôle, mais il ne va pas laisser partir comme cela. Il ordonne d’ouvrir le feu sur le vaisseau qui prend la fuite.

Même si les Blood axes sont les orks les plus disciplinés, la confusion règne à bord du vaisseau. Suite aux avaries reçues, les orks et les gretchins du bord ont commencé à courir dans tous les sens avec une énergie surprenante en hurlant « Pinpon !!! ». De manière surprenante, l’efficacité de cette mesure de sécurité est réelle. Lorsqu’ils entendent ce beuglement, les Blood axes actionnent des extincteurs partout. Une fois l’ensemble des coursives noyées sous la mousse, les incendies sont tous éteints. Le problème avec cette méthode, c’est que le reste des postes normalement tenus par les orks et les gretchins ne sont plus opérationnels. Il faut un certain temps pour que les orks et les gretchins retournent à leur poste de combat.

Malgré l’attraction qui se fait de plus en plus forte, le Bossu continue à accélérer. Le Tellier exulte.

« Je n’y crois pas ! Il n’y a pas eu un seul tir dans notre direction ! » Un enthousiasme que douche immédiatement l’intelligence artificielle.

« Les senseurs de poupe détectent des ondes radios millimétriques. Probablement un radar de tir ork ! »

« Manœuvre d’évasion » ordonne Lagardère sur-le-champ.

« Impossible » Répond le Bossu. « Nous n’avons pas encore suffisamment de poussée pour échapper à l’attraction qui résultera de la formation du Vortex, il faut continuer tout droit pour continuer à accélérer »

« Et Zut !!! » Inconsciemment, les deux hommes s’accrochent à la paroi. Attendant les impacts.

Une tourelle Blood axe tire en direction du vaisseau, en vain. Puis, un sabord fait feu à son tour. Utilisant toute sa puissance sur les propulseurs latéraux pour fuir l’anomalie, le vaisseau ork à du mal à stabiliser sa trajectoire. De mauvaise, la capacité de tir des orks devient alors exécrable. Les tirs fusent de part et d’autre du Bossu sans le toucher. Soudain, rattrapé par les statistiques, l’un d’eux touche le Bossu. L’un des propulseurs est touché.

« Impact au propulseur 3, Diminution de puissance recommandée pour rester dans les normes de sécurités » Affirme l’intelligence artificielle du Bossu.

« Refusé ! Tant pis s’il grille, mais nous devons absolument partir le plus vite possible de l’anomalie et de ce foutu vaisseau ork ! On maintient la poussée sur le 3 quelqu’en soit les conséquences !!! » Hurle le Pacha. Lagardère serre les dents. Pour une fois, Le Tellier ne répond pas. Avec les quelques armes de défense dont il dispose sur la poupe du bossu, il tente d’intercepter les projectiles orks. De temps en temps, un bref éclair indique qu’il a réussi. Mais ce système de défense n’est pas imperméable. Un autre impact touche la poupe du Bossu. Les anciens blindages de proue du Prométhé n’ayant pas été enlevés, le choc est sans effet. Mais, alors que le Bossu s’éloigne de plus en plus...

« Impact ! Bus de données endommagé ! J’ai peur d’être foutu ! Je transfère les commandes sur la passerelle. Console 3 ! » Le diagnostique est clinique et sans appel. Lagardère jure tout en se précipitant dans la coursive. Le Tellier semble sonné.

« Artilleur continue la défense arrière ! Bossu, tu lui transfère la gestion de la défense pour limiter la saturation des systèmes secondaire de données. Ou en est tu de ta sauvegarde personnelle ? » Demande l’arcadien tout en filant en direction de la passerelle du Bossu.

« Sauvegarde à 67,9%. Saturation des systèmes principaux dans 1 minute dix sept secondes, Saturation et mise hors service des systèmes secondaires dans 2 minutes cinquante trois secondes. Destruction de l’intelligence dans les secondes qui suivent. Transfert des commandes effectives dans quarante sept secondes sur la console 3. Adieu ! Je suis content de vous avoir connu. » Répond le Bossu.

« Bloque les commandes sur la trajectoire actuelle pour te laisser le temps d’achever la sauvegarde » hurle Lagardère tout en continuant à courir. Malgré le point de côté, il continue de courir au poste de commande, tout en cherchant une solution pour sauver celui qu’il considère comme son ami. Il avait fini par se croire tellement malin. Il avait fini par croire qu’il pourrait toujours trouver une solution... Tout en courant, il sait déjà que cette intelligence artificielle mêlée à une intelligence et une mémoire humaine qu’il considère comme son ami est condamnée.

« Désolé, je choisis de désobéir. Si la trajectoire est figée, vous finirez par percuter un obstacle. Prenez soin de mon équipage. Parmi eux, il y a... » Le Bossu ne termine pas sa phrase. Lagardère déboule dans la passerelle et se jette littéralement sur la console. En quelques secondes, il prend le contrôle du vaisseau. Le Bossu a quitté la zone dégagée autour du chantier spatial. Lagardère change la trajectoire pour éviter une première épave qui est attirée par l’anomalie gravitationnelle. Les autres épaves se font plus nombreuses. Le Bossu a quitté le champ de tir du vaisseau Blood axes, mais il se doit d’éviter les épaves qui commencent à bouger, attirées par l’anomalie gravitationnelle.

Un éclair. Une explosion balaye soudain toute la zone autour du chantier spatial. L’anomalie se transforme en vortex. Le Chantier, déjà en piteux état se désagrège à ce moment. Les vaisseaux en travaux dans ses docks sont incapables de se dégager malgré les tentatives de quelques orks. Quelques vaisseaux légers tentent de partir en urgence. Mais il est déjà trop tard pour sortir du champ gravitationnel. Un à un, ils sont aspirés dans le vortex et broyés. Les débris les plus proches sont ensuite attirés et se mettent former un nuage qui tourne autour du vortex avant de basculer dedans. Le vaisseau Blood Axes force d’avantage sur ses propulseurs latéraux. Mais ils ne sont pas assez puissants pour compenser l’attraction du vortex. Dans un geste désespéré, le vaisseau manœuvre pour entrer dans le centre du vortex. Le nuage de débris gène la navigation du commandant ork. Chaque collision fait tomber, petit à petit, le champ de force indispensable pour naviguer dans le vortex. Dans un geste de rage le commandant ordonne un tir de tout l’armement à destination du vortex. Chaque tir détruit un débris devant le vaisseau. Mais c’est en vain. Car l’énergie cinétique absorbée par les champs de force à chaque impact est la même que le débris soit intact ou en morceau. Le seul résultat tangible est modifier les trajectoires des débris les plus imposants. Le vaisseau Blood axe bascule alors dans la gueule du vortex.

Tout en pilotant, Lagardère a mentalement enregistré l’action du vaisseau ork. Le Bossu est entouré d’épave en mouvement. Elles sont de plus en plus nombreuses et leur trajectoire est de plus en plus difficile à anticiper. Il y aurait bien une voie possible, maintenant, avant qu’elle ne soit obstruée par d’autres épaves... mais, il y a un petit vaisseau qui bloque ce passage. Lagardère contacte Le Tellier.

« Ton canon est prêt ? » Demande t’il. Le Tellier est surpris, mais il répond immédiatement.

« Chargé et paré. Mais pourquoi veux... » Il n’a pas le temps de finir sa phrase. Que le Pacha hurle !

« Sur la corvette à 7 degrés à gauche et 12 degrés en haut !!! Dégage-moi cette foutue corvette !!! » Sans attendre, Le Tellier entre les paramètres de tir, et commence la séquence de Tir.

Le Bossu semble se redresser puis s’immobiliser lors du premier tir. L’escorteur devant lui est touché sur sa partie avant. Sa trajectoire semble inchangée. Pourtant, il pivote sur lui-même. Un deuxième tir, puis un troisième tir, modifient définitivement la trajectoire de l’épave. Un petit accès libre s’ouvre alors devant le Bossu. Il y fonce ! C’est dans les hurlements des deux hommes que le vaisseau passe et débouche enfin sur un espace plus dégagé. Après quelques secondes tétanisé aux commandes de la console 3, Lagardère réduit la puissance aux propulseurs surmenés et programme une route de sortie. Puis, il fonce vers le local où se trouve son ami. Les deux hommes s’observent en silence, soulagés. Le Tellier prend le premier la parole.

« Et le Bossu ? Tu crois que l’on va pouvoir le sauver ?»

« On se met au boulot ! » Les deux hommes entreprennent la réparation des systèmes du vaisseau. Pendant des heures, ils reconnectent les câbles, changent les systèmes de calcul, les sous-systèmes de transmissions et de mémorisations endommagées. Puis, ils les testent un à un. Petit à petit, les systèmes de données du Bossu sont remis en état. Les banques de données sont restaurées une à une. Puis viens le moment de restaurer l’intelligence artificielle du Bossu. Les sauvegardes récupérées sont insérées une à une dans le système. Ce dernier est enfin activé.

« Bossu ? » Demande anxieux Lagardère pendant que Le Tellier se tait. L’opération est recommencée plusieurs fois. Mais les deux hommes n’obtinrent jamais de réponse.

Pendant ce temps. Le Vortex à tellement grandi qu’il finit par s’effondrer sur lui-même. Malgré la disparition du chantier spatial ork et de nombreuses épaves et débris. C’est comme si, il ne s’y était jamais rien passé.

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