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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Chap 1 - Voyage dans les airs.

3 Juillet 2015 , Rédigé par Droopy Publié dans #Jungle - Nouvelle

Chap 1 - Voyage dans les airs.

L’engin ork fonce juste au-dessus des arbres de la jungle. Ses deux rotors émettent un bruit irrégulier et oppressant. Mais personne à bord n’y fait attention. Pour n’importe qu’elle autre race intelligente, une telle trajectoire de vol aurait été considérée comme suicidaire. Pour le fondu de la vitesse ork qui pilotait cet engin, c’était juste une ballade amusante.

Machinalement, ce dernier jette un coup d’œil à l’arrière. Dix orks s’accrochent comme ils le peuvent à l’intérieur de l’espace qui servait de cabine. Heurkslork, le big boss, semblent somnoler dans un coin. Le pilote n’est pas dupe une seconde de cette attitude. Heurkslork est non seulement le chef absolu de la bande d’ork qui vient d’atterrir sur ce monde, mais c’est surtout un guerrier Goff redoutable qui adore se lancer dans des bagarres mémorables. Celles ci n’avaient pas toutes étés victorieuses comme semblaient en témoigner les nombreuses cicatrices et bioniks que le fondu observait discrètement. La majorité des cicatrices du Big boss étaient cachées sous son armure lourde qu’il porte.

La Bande d’Heurkslork est puissante. De nombreuses bandes orks se sont fédérées sous la bannière de ce big boss. Pour partir ainsi à la tête d’un aussi petit groupe et délaisser sa bande, il doit avoir un « kontra ». Un gros « kontra ». Contrairement à la majorité des boss de son clan, Heurkslork aurait put passer pour un Bad moon tellement il adorait amasser des dents, ce qui servait de monnaie aux orks. Les kontra permettaient à la bande d’ Heurkslork d’acquérir de plus en plus d’armes et d’équipements rapidement. Le fondu de la vitesse était bien placé pour le savoir ; le gros Chinork, un kopter lourd à deux rotors qu’il pilotait était l’une des dernières acquisitions de son big boss. Les sourcils du pilote se foncèrent lorsqu’il se fit la remarque que si les kontra étaient courants. Le big boss ne quittait sa bande qu’en de très rares occasions. Pour qu’il la laisse, un tas énorme de dents devait être en jeux. En salivant d’avance, le pilote tenta d’imaginer le montant du kontra : Beaucoup de dents et peut être même encore plus ! Peut être même, y aurait il suffisamment de dents pour acquérir une bande de chassa bomba. Il pourrait alors laisser son gros chinork pour l’un de ces rapides prédateurs des airs. Lâchant la bride à son imagination, le pilote s’imaginait déjà au commande de l’un de ces bolides surarmé.

Entendant le couinement de son grot graisseur, le pilote change soudainement de trajectoire pour éviter un arbre plus grand que les autres. Le rotor avant passe si près que quelques branches furent coupées. Rien de bien grave en somme ; les pales des deux rotors de l’engin avaient été affutées pour faire face à ce genre de situation. L’un des passagers ne peut s’empêcher de gémir pour la plus grande joie du pilote. Celui ci décide de passer encore plus près d’un autre arbre pour terrifier davantage sa cargaison.

-« Enkor blague pareil ; Jeter toi dehors !!! ».

Le ton du Nob derrière est sans appel. Le pilote pense bien demander qui aurait pu piloter cet engin à sa place. Mais il n’ose pas. Il adopte alors une trajectoire plus sure... du moins selon les critères orks.

Les Orks qui accompagnaient Heurkslork sont particulièrement intimidants. Cinq Balaizboys forment avec le Big boss la force d’assaut du petit groupe. Chacun de ces guerriers est suffisamment imposant pour être un Nob et diriger une petite bande d’ork. Le moins grand est un certain Fork. C’est ce dernier qui a rappelé à l’ordre le fondu de la vitesse. Aussi, ce dernier l’examine avec attention dans le morceau de métal qui lui sert de rétroviseur. Fork est le plus jeune des orks présents dans le Chinork, mais c’est aussi le plus taciturne de son groupe. Malgré cela, il semble bien considéré par les autres balaizboyz. En plus du groupe d’assaut, quatre Deathskull et leur kanons apportent un appui feu lourd. Le pilote considère ces derniers avec un certain ressentiment. Les Death skull servaient souvent de DCA improvisés pour les orks. Et le pilote était plutôt bien placé pour le savoir : son précédent engin avait été abattu par ces derniers alors qu’ils essayaient de nouveaux kanons.

Les pensées du pilote furent brusquement interrompues. Le grot graisseur tire le manche à balai que tient le fondu de la vitesse. Surpris, ce dernier reconsidère sa trajectoire. La vallée qu’il suivait jusque là se ferme sur une série de colline. Il se débarrasse de cet agaçant gretchin et dirige son chinork pour qu’il passe entre celles ci. Là, il ne s’agit de ne pas se faire repérer par d’éventuels adversaires et non plus de s’amuser à faire vomir ses passagers. L’odeur du vomi lui apprend que cet objectif secondaire était néanmoins atteint. Malgré les fréquents changements d’altitude et de direction. Le fondu de la vitesse sait parfaitement où il se situe et dans quelle direction il pilote. Contrairement aux Zoms, il n’avait pas besoin de cartes ou de système de navigation. Pour se diriger. Il est un Evil Sun ! Ceux de son clan font les meilleurs pilotes orks. Malgré cette vérité profonde, le grot graisseur de son engin est revenu. Il ne cesse de lui tirer la manche lorsqu’un obstacle imprévu passe devant lui. Comme si un Evil Sun avait besoin d’un grot comme copilote ! Le grot était tellement énervé qu’il grimpe sur les genoux du pilote pour agripper le manche à balai. Curieux, l’ork relâche les commandes de l’engin et laisse piloter le grot. La ballade n’est même pas amusante : il n’y a ni combat aérien, ni attaque au sol. De plus, le débarquement doit avoir lieu à l’écart de toute opposition. Pendant que le pilote est plongé dans une profonde déprime, le gretchin est accroché aux commandes. Il est tétanisé. Mais, à la grande surprise du fondu de la vitesse, il se débrouille plutôt bien ; le Chinork ne s’est pas écrasé contre une paroie. Le pilote soupire et, tirant partie de la bonne volonté de son gretchin, en profite pour piquer une petite sieste.

Alors que la nuit tombe, l’engin ork quitte les collines pour approcher une zone plus plate. Le fondu de la vitesse finit par se réveiller. Fidèle au poste, le grot, continu de tenir les commandes et de piloter. De manière plus ou moins correcte, mais le Chinork avance. Pour l’ork c’est presque une surprise ; il s’attendait à reprendre les commandes au premier hurlement de terreur.

Les sens exceptionnellement développés des orks leur permettent de se passer d’aides au pilotage même de nuit. Leur perception angulaire est telle qu’ils peuvent distinguer un aéronef à plusieurs kilomètres de distance quelle que soit la luminosité ambiante. Le pilote du chinork distingue soudain plusieurs brefs éclairs. Des départs de coups de feu ? Avant même de s’en rendre compte, il jette le gretchin vers la cabine arrière, il arme ses monstrueux canons latéraux et les rockets avants et il augmente la puissance de ses propulseurs tout en diminuant encore son altitude.

-« Ké ki ya ? », Demande une voie gutturale juste derrière lui. Le fondu de la vitesse sursaute. Il n’a même pas eu le temps d’avertir ses passagers d’un possible combat à proximité de la zone d’atterrissage. Le grognement puissant d’Heurkslork venant du fond de la cabine lui fait comprendre que ce n’est pas son big boss qui vient de lui poser une question. Ce dernier vient d’être réveillé par le grot lorsqu’il lui est tombé dessus. Couinant ce qui semble être des excuses, le petit gretchin semble tétanisé par la lueur mauvaise qui semble éclairer les yeux du big boss. Tous les orks attendent avec amusement et impatiente le coup de saton qui va envoyer l’impudent qui à oser réveiller le big boss.

« « Ké ki ya, Evil Sun ? » La question de l’ork, et surtout le poids d’un automatik sur son épaule, ramène le pilote à la question précédente. Qui que soit la personne qui lui pose cette question, il dispose d’arguments convaincants.

« Baston, Dakka Dakka, là !!! » Le pilote désigne la zone d’atterrissage prévue. L’ork qui posait des questions se fige et observe avec une attention soutenue la zone indiquée. Cela permet au pilote de le dévisager dans son rétroviseur. C’est Fork qui vient de lui poser ces questions. Le poids de l’automatik ne pèse plus sur son épaule. Ce qui soulage le pilote. Même si Fork n’est pas le plus imposant des balaizboyz, il a provoqué chez le pilote une trouille mémorable. Ce genre de chose impose dans les sociétés orks un réel respect. L’épaule du pilote semble exploser soudainement !

« Good Job ! Evil Sun ! Trouve endroit tomber !» Le pilote est abasourdi ; Fork le remercie pour sa veille et son pilotage. Le simple fait que le balaizboyz semble lui avoir détruit son épaule renforce encore ce respect: ça c’est de la marque de respect ! Fier, le fondu de la vitesse se redresse sur son siège et ce concentre davantage sur son pilotage. Le big boss et sa bande cherche à atterrir discrètement. Ce n’est pourtant pas la manière ork qui préfère des plans plus directs : attaquer, détruire, puis vérifier de quoi il s’agit. Sans même sans rendre compte, le pilote se remet à penser au kontra. L’explication de ce vol étrange ne peut que résider là.

Malgré le bruit du Chinork, les orks se sont suffisamment rapprochés pour distinguer maintenant le bruit des armes. Des bolters, des autocanons... Ce sont des armes humaines. Il semble qu’un campement des zoms est attaqué. Mis à part les marines boyz, les zoms ne sont pas des adversaires réellement intéressants pour les orks ; Trop mou. Mais, ils ont toujours pleins de Dakka et d’engins que l’on peut récupérer. Ces derniers ne sont pas parfaits. Mais ils permettent aux mékano de fabriquer des véritables engins de combats en y ajoutant des fling’ et du blindage. C’est pourquoi, un petit échauffement contre les zoms est toujours recherché activement par les orks qui ont toujours besoins de plus de fling’, de dakka et de véhicules. Malgré la tentation de foncer pour attaquer, le fondu de la vitesse change de cap et dirige son engin vers une zone plus ou moins dégagée et suffisamment éloignée des combats. La peur de la réaction du Big boss à une contrariété suffirait à expliquer cette obéissance inattendue chez un fondu de la vitesse. Mais cette fois, c’est surtout la volonté de plaire à ce Balaizboyz qui motive le pilote du chinoork. Le Chinoork se présente enfin pour l’atterrissage. Malgré la distance entre le site d’atterrissage et la zone des combats, les Death Skull sont déjà sur les coté. Leur puissant armement pointe vers l’extérieur. Sa défense étant assurée, le pilote se concentre alors sur son atterrissage. Une manœuvre toujours difficile dans une jungle et surtout une zone de combat.

Surgissant du littéralement du faite des arbres, le chinoork semble se matérialiser au-dessus de la zone découverte. Les pales, tranchantes, coupe les branches qui gênent. Dans cette espèce de crash plus ou moins maitrisé, le Chinoork prend contact avec le sol. Le posé au sol est brutal, mais rapide et direct. Un tel posé d’assaut aurait pris par surprise n’importe quelle défense adverse. L’impact est tellement fort que le grot est projeté hors de la carlingue. Dans le même temps, semblant surgir de l’engin, les balaizboyz et le big boss foncent vers les couverts de chaque côté de l’engin. Malgré sa taille imposante, le big boss est le plus rapide. Une fois les couverts atteints, ils sont rapidement, mais soigneusement vérifiés. Personne ! Sur un simple geste, les Death skull sautent du bord. Tout en continuant à surveiller la zone avec leurs armes, les Death skull rejoignent le groupe d’assaut. Sans un bruit et sans un geste, ils s’installent pour continuer protéger avec leurs puissantes armes de tir contre un éventuel hostile le Chinoork qui redémarre sans attendre.

Les propulseurs sont poussés à fond et l’engin prend son envol. Le posé a duré moins d’une demi-minute. Si une escouade adverse avait été là, elle aurait été pulvérisée. Le Chinoork reprend son vol en rase motte. En rase arbre serait sans doute plus réaliste. Une dépose dans un combat classique l’aurait vu soutenir de son armement l’escouade déposée. Mais les ordres du big boss sont clairs et précis. Il doit repartit sans se faire repérer. Sans baston, quelle guigne. Le pilote ork aurait bien aimé pouvoir montrer de quoi il était réellement capable. Autre chose, il doit repasser les prendre dans autant de jours qu’il n’a de doigts. Sans même sans rendre compte, il se met à les compter.

« Un, Deux ... Heu ... Bokou ! Pfffff !!! » Le pilote se demande déjà comment occuper autant de temps avant de revenir à sa base. Cela faisait Bokou de sieste à faire pour occuper un vol qui promet d’être long et ennuyeux quand même. En parlant de sieste, le pilote se dit qu’il va bien commencer à piquer un petit roupillon. Il appelle son grot graisseur. Rien. Il appelle alors plus fort. Toujours rien. L’ork émet alors avec force une série de juron et d’injures particulièrement imagées. Malgré cet appel vigoureux, le gretchin ne répond pas. Mais où donc était passé cette insignifiante chose ? Plus grave encore, comment allait-il faire pour piquer un roupillon lors du trajet du retour maintenant ?

Le Chinoork maintenant hors de portée de tout adversaire, les orks se regroupent. Leur déplacement est ordonné et prudent. Beaucoup plus que l’on pourrait s’y attendre de la part d’orks. Le big boss observe la progression d’un air approbateur. Si comme beaucoup de Goff, il considère qu’une vrai victoire ne s’obtient que lors d’un bon bourre pif. Il a appris en observant les kommandos orks, qu’une approche discrète permet d’arriver plus nombreux au corps à corps. Toutefois, contrairement aux kommandos, il préfère ajouter à cette discrétion une bonne puissance de feu. C’est pourquoi il a choisi les Death Skull pour l’accompagner sur ce kontra. Ce clan est un clan de pillard indiscipliné. Ils récupèrent tout ce qu’ils peuvent sur un champ de bataille pour que les mékanos leur assemblent ces débris en une arme capricieuse mais redoutable : les kanons d’la mort. Faire comprendre à ses balaizboyz qu’il fallait se déplacer comme des kommandos l’a déjà obligé à insister lourdement ; mais pour des Death skull ... Il a fallu distribuer en plus des nombreuses baffes, de sérieux coup de pieds dans le fondement pour que cela finisse par fonctionner correctement. Toutefois, cela en valait la peine. Les déplacements de son équipe sont exactement comme il l’a souhaité: il n’y a pas eu un seul échange de parole, pas le moindre bruit mis à part ce petit couinement répugnant ...

Le Big boss sursaute vivement. Le grot graisseur du Chinoork geint à ses pieds. Furieux, le big boss pointe sur lui son fling’ jumelé et... hésite. Si, il massacre ce foutu grot sa « taktik » est foutue. De plus, il risque de se mettre une bastos dans le pied ! Face à l’énorme fling’ du big boss, le gretchin est tellement effrayé qu’il se fait pipi sur lui.

Heurkslork ne peut s’empêcher de ricaner. Il est imité par les autres orks. Fork s’approche en silence. Il se penche et ramasse le minuscule être.

-« Grot kauser; Fork krabouiller grot. Grot fair bruit; Fork krabouiller grot. Grot Silence! » Le ton de Fork est bas, discret, mais explicite. Tétanisé, le grot hoche la tête tout en se recroquevillant sur lui-même. Sans même un commentaire particulier, Fork fout le petit être dans la grande besace qu’il traine toujours avec lui. Heurkslork secoue la tête, en se demandant si le fait d’avoir un grot pour le servir en vaut la peine de supporter tout cela. L’attitude de son Balaizboyz est surprenante. Malgré ses initiatives surprenantes, Fork est un ork presque aussi discipliné qu’un Chockboyz. Ces orks adolescents qui vivent leur crise existentielle en étant justement discipliné, ordonné et organisé. Beurk ! Une attitude indigne d’un vrai ork. Malgré ces pensées, le big boss ne peut s’empêcher de repenser à sa folle jeunesse. Les défilés de Chockboyz sous l’œil moqueur des boyz et des nob. Son premier vrai bourre pif contre ces tafioles d’Eldar. Ahhh...

Se secouant, le big boss se reprend. Il s’oriente et désignant la direction avec sa pince énergétique, il donne l’ordre du départ.

Le kontra commence.

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