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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Chap 3 - Assaut

7 Juillet 2015 , Rédigé par Droopy Publié dans #Jungle - Nouvelle

Chap 3 - Assaut

Le balancement cesse enfin. Malgré le confort que l’absence de mouvement apporte, le gretchin se réveille immédiatement. Plus que l’absence de mouvement, il perçoit la tension mentale qui monte entre les orks. Celle ci atteint déjà des niveaux inédits. Des boyz ordinaires y auraient déjà succombé depuis longtemps. Mais les orks du big boss Heurkslork sont d’une autre trempe. Ils peuvent y résister plus facilement. Surtout qu’ils savent pertinemment que s’ils ne respectent pas le plan de leur big boss. Celui ci sera contrarié. Et rares sont ceux qui survivent après avoir contrarié le big boss Heurkslork.

Calmement, Tongork aligne son kanon avec la tourelle de défense automatique humaine. Malgré la tension qui monte, il en profite pour expérimenter un nouveau concept : Viser avant de tirer. D’habitude, les orks tirent et il arrive parfois qu’un ou deux projectiles touchent et détruisent la cible. Pour les orks, l’utilisation d’armes à feu est un grand moment artistique de joie. Chaque détonation, chaque explosion est une symphonie de son et de lumière qui ravissent ces esthètes. Si en plus, on arrive à dézinguer un ou deux adversaires en même temps, c’est encore mieux. Les death skull ont remarqué des dispositifs étranges en pillant l’armement des autres races de la galaxie. Ces dispositifs permettent d’observer à distance un adversaire, mais surtout ils de tirer sur l’adversaire tout en augmentant considérablement la probabilité de toucher et de détruire l’adversaire dès les premiers tirs. Ce concept étrange est peu apprécié par les orks des autres clans. Dézinguer les adversaires à distance c’est bien. Mais, si on les détruit tous, on se bat avec qui après ? Plutôt que de subir la colère des autres clans, les mékano death skull ont préféré opter pour des expérimentations discrètes de ce concept. Un assemblage de miroirs permet au mékano d’observer à travers une caméra humaine. Celle ci est vissée sur son kanon. Tongork s’applique, pointe délicatement son énorme kanon. Puis il repointe. Il recommence et pousse un soupir de dépit. Comment font les zoms pour viser ? Lui ne voit strictement rien à travers son super système de visée ! Tongork se demande s’il n’aurait pas du brancher avant la « kaméra » sur une source d’énergie lorsqu’il remarque que le soleil se lève. Se rappelant vaguement des plans de son big boss, il lève son arme et commence à tirer en direction du camp. Appréciant à sa juste valeur le délicat bruit et le recul de son arme. Tongork repense à son expérimentation. Ce concept de « viser » est bien un concept de zoms : A la fois compliqué et inutile.

Les trois autres pillards suivent l’exemple de leur mékano et commencent à saturer de projectiles le camp. Sur les kilogrammes de métaux divers crachés par leurs armes, plusieurs finissent par toucher les tourelles de défenses. Une, deux puis trois sont successivement mises hors d’état. Un des robots semi-organique présent à proximité est également touché avant de pouvoir répondre avec son armement.

Ayant détecté la zone où sont retranchés les attaquants, la dernière tourelle commence un tir de défense de zone. Les deux bolters lourds jumelés de la tourelle tirent et répondent aux tirs des orks. Les robots de combat humains arrivent et ajoutent leur puissance de feu. Tongork entend alors gémir un de ses death skull. Un de ces boyz est touché. Le bruit du corps qui tombe au sol avec son puissant armement le met hors de lui : Ce boyz lui devait surement encore tout un paquet de dents !!! Il a fait son kanon d’la mort pour rien ! Furieux, il se remet à tirer. Le mékano à alors la satisfaction de voir tomber un des robots.

Les balaizboyz ont du mal à retenir leur impatiente. Seul Fork attend calmement. Contrairement aux autres orks qui ne cessent de simuler des attaques dans le vide avec leurs kikoups, lui semble se replier sur lui-même. Mais, malgré cette apparente indifférence, la tension qui s’accumule le transforme. Le big boss attend. Les orks n’ont d’autres choix que d’attendre eux aussi. Dans le camp humain, des troupes convergent vers la zone de tir qui s’est crée entre les tourelles et les death skull. Libérant la zone devant les orks de tout obstacle. Le Big boss lève alors sa pince énergétique et hurle un gigantesque

-« Waaaaaaggggghhhhhhh !!!!!!! » Avant même que le hurlement soit fini, les six orks foncent vers le campement humain. Malgré leur masse, ils foncent à une vitesse ahurissante. Dans le camp humain, plusieurs silhouettes apparaissent. Elles semblent observer en direction du hurlement. Les balaizboyz et le big boss ne leur laissent pas le temps de s’organiser pour faire face à eux. Plusieurs tirs d’automatik en abattent deux. Les autres n’ont pas le temps de réagir.

Le premier à atteindre le camp est le big boss. En face une silhouette humaine se dresse, mais celle ci n’est pas suffisamment rapide pour réagir à l’irruption du big boss. Plutôt que d’utiliser son énorme mais peu maniable pince énergétique, il balai d’un revers rageur la silhouette et fonce vers une autre proie. Les cinq autres orks arrivent à ce moment dans le camp. Fork saute dans le camp en abattant son arme sur une cible. Celle ci semble éclater sous l’impact. Mais l’ork ne semble même pas y faire attention, il profite de son arrêt momentané pour tirer avec l’autre bras sur une autre silhouette. La cadence est relativement lente, mais l’arme de « poing » est de taille respectable. Les énormes projectiles semblent faire exploser la cible. L’ork se baisse, choisit une nouvelle cible et bondit vers elle. Les autres balaizboyz ont le temps d’abattre chacun un adversaire avec leur gros kikoups.

Malgré les pertes, les humains semblent se réorganiser, ceux qui étaient parti en direction des tirs arrivent pour faire face à l’attaque ork. Ils se sont positionnés et commencent à répliquer. Le Bruit lourd et régulier d’un bolter lourd montre aux orks qu’ils sont particulièrement bien armés. Face à de tels projectiles, les armures lourdes des orks sont inutiles. L’un d’eux est touché par une rafale. Les orks sont des créatures puissantes et endurantes, mais une rafale de bolts lourds est capable d’abattre des créatures bien plus grandes encore. Le Big boss réagit et fonce vers la créature qui tient le bolter lourd en hurlant. Alors que la créature se tourne vers big boss pour lui tirer dessus. Un tir d’automatik l’atteint. Fork s’est immobilisé et tire pour soutenir l’attaque de son boss. A la grande surprise de Fork qui vient de tirer, l’humain semble survivre à ses tirs. Il ne tombe même pas. Mais les impacts l’ont empêché de viser le big boss. Parvenu au contact, Heurkslork attrape la silhouette dans sa pince tout en continuant sa course. Il continue encore à courir alors qu’il coupe en deux son adversaire.

Les tirs de Tongork achèvent de détruire la dernière tourelle de défense humaine lorsque le big boss et ses balaizboyz arrivent au corps à corps. Sans même en avoir conscience, les Death skull cessent de tirer pour éviter des tirs fratricides. Puis, ils chargent à leur tour. Le poids de leur arme est dans cette situation un handicap. Leurs déplacements sont tout sauf rapides. Heureusement pour eux, le centre de gravité du combat s’est déplacé. Les death skull arrivent en bordure du camp sans subir de tirs. La tension psychique libérée par les orks lors de l’attaque du camp est déjà épuisée. Privé de ce soutien mental, les pillards arrivent en bordure du camp fatigués. Tongork fait une pause et examine la situation. Le big boss et les balaizboyz sont en train de massacrer les zoms. Tongork a déjà combattu contre des orks. Tout comme les orks, les zoms utilisent des « bionik », des membres artificiels, pour augmenter leurs capacités ou pour remplacer un membre. L’allure de certains combattants avec des armes lourdes ou des membres artificiels ne le choque pas. Mais c’est l’attitude générale des combattants adverses qui le surprend. Contrairement à leurs habitudes, les zoms ci ne semblent pas impressionnés par les capacités martiales des orks. Mis à part les space marines, les humains ne sont pas à l’aise dans les combats de mêlée. Ils essaient donc de les éviter au maximum. Mais là, les humains continuent de converger vers les combats. Heureusement, ils sont trop lents pour pouvoir s’opposer aux orks en close combat. Lents, mais dangereux quand même. L’un d’eux réussit à agripper un ork avec une sorte de bras artificiel. L’ork a le temps de lui tirer une balle dans la tête avant d’être tué. Les deux corps tombent devant le mékano death skull. Avisant d’autres silhouettes qui continuent de converger vers les combats, Tongork brandi son arme vers celles-ci et commence à tirer. Suivant son exemple, les deux pillards qui le suivaient font alors de même.

Une silhouette se dresse devant lui en brandissant à partir de son épaule gauche une arme gigantesque. Sans réfléchir, Fork plonge. En roulant sur lui-même, il sent la chaleur de l’arme passer juste au-dessus de lui alors qu’elle fait feu. Continuant sur sa lancée, il termine sa roulade au sol en restant à genoux. Il lève son automatik en direction du zom et appui sur la gâchette.

« Klik ! » Le magasin de munition de son arme est vide ! Fork, tout en continuant à appuyer sur la gâchette comprend qu’il est finit. Son adversaire baisse sur lui son arme avec deux canons juxtaposés encore fumants.

Soudain, il voit apparaitre dans son champ de vision la pince énergétique de son big boss. Elle saisit son adversaire, le bloque et l’écrase consciencieusement avant qu’elle ne puisse tirer sur le balaizboy. Heurkslork regarde alors Fork en grimaçant de plaisir.

« Kan Bour’ Pif, Ork kogner !!! » Fork ravale sa salive, son boss à raison. Quand on se bat, on cogne ! Fork a eu chaud et il en est conscient. Il regarde dégouté son automatik vide. Il réalise à ce moment que la bagarre est finie. Un silence de plomb recouvre alors le camp.

Alors que les orks se rassemblent autour du big boss; un gémissement se fait entendre. Par réflexe, les orks pointent leurs armes en direction de... Fork. Celui sursaute, puis prend sa besace pour en extraire un gretchin plutôt secoué. Les orks baissent alors leurs armes. Le gretchin regarde alors Fork.

« Baston Ok ? » Avant même d’avoir une réponse, il vomit sur l’ork. Le Big boss éclate d’un rire gigantesque alors que Fork, agacé, jette l’ork à travers le camp. Le Big boss se redresse, satisfait.

« Goog Baston. Good Grot Bouffon. Good Kontra. Good Matos. Heurkslork Good Big boss”. Le big boss ork a toutes les raisons d’être satisfait. Il a remplit son contrat. Avec le matériel humain présent dans le camp, il va pouvoir équiper sa bande avec de nouveaux dakka. Il fait confiance au Death skull pour récupérer un maximum de matos, d’armes et de munitions parmi les débris du champ de bataille. Ceux ci en parfait pillards sont déjà en train de fouiller le camp et les cadavres. Mais surtout le big boss va empocher un énorme tas de dents. Enfin, pour les orks, une petite balade avec un bon petit bourre pif est un excellent moyen de faire un peu d’exercice.

Fork a déjà oublié l’incident avec le gretchin. Il est intrigué. Machinalement, le balaizboy fait le décompte des pertes : deux balaizboyz et un pillard. Les blessures des autres orks ne compte pour rien. Les organismes orks sont incroyablement résistants et récupèrent vite. Mais ce décompte macabre, qu’il fait inconsciemment, n’est pas la raison de sa perplexité. Ce champ de bataille est étrange. Fork a déjà combattu de nombreuses fois contre des humains. Il y a là des tourelles de défenses automatiques en première ligne, c’est habituel. Des pillards sont déjà en train de les démonter pour récupérer les munitions. Il y a des robots de combats semi-organiques, c’est plus rare mais pas exceptionnel. Ce sont ceux qui portaient les armes lourdes. D’ailleurs, ce ne sont pas les seules créatures artificielles fait de chair et de métal, il y a parmi les cadavres des robots de maintenance. Malgré un aspect frêle, ces créatures sont très puissantes. Toutefois, leur lenteur n’en fait pas des adversaires intéressants. Ils sont presque l’opposé des combattants humains habituels. C’est à ce moment que Fork trouve ce qui le tracassait. Sur le champ de bataille. Il n’y a pas un seul humain !

Alors que la colonne continue son chemin, le Space Marine Caylus semble observer dans la direction du camp. Un comportement qui surprend un adepte du culte méchanicus. L’adepte, qui progresse avec la colonne, est parfaitement conscient que, outre la distance, l’épaisseur de la végétation empêche toute réelle observation. Même si les sens des space marines sont particulièrement puissants. Mu par la curiosité, l’adepte sort du rang et se dirige vers le guerrier.

-« Seigneur guerrier, quelle est la raison de cet arrêt ? » Demande t’il au guerrier en armure énergétique.

-« La bataille est finie. Je crains que votre matériel ne soit détruit ou pillé par les orks. » Répond t’il. L’adepte est surpris. Même si les space marines sont considérés comme des demi-dieux, ils ne sont pas capables de projeter leur esprit à travers l’espace. Les archivistes space marines avec leurs pouvoirs de psyker peut être. Mais pas les autres space marines comme Caylus.

-« Je vous prie d’excuser ma curiosité. Mais comment pouvez vous en être sur ? »

-« Le vent est bien orienté, et il porte le bruit des combats. Même si la densité de la végétation et le bruit de la jungle l’atténue grandement » Répond Caylus. Machinalement, l’adepte du clergé de Mars recherche l’enregistrement sonore en cours dans ses implants. C’est là sa raison d’être. Tout enregistrer au profit de l’adeptus méchanicus. Ses sens ont été augmentés, sa mémoire est modifiée génétiquement et dopé par des implants et des logiciels de classement et d’analyse. Mais surtout sa curiosité à amplifiée par une éducation spécifique. Il repère rapidement les bruits significatifs. Même si l’adepte n’en a pas eu conscience, ces implants ont tout enregistré.

-« C’est à cause des orks que vous nous avez fait évacuer en urgence le camp ? » Demande l’adepte ayant analysé les données sonores.

-« Les orks représentaient un danger certain, mais celui ci était gérable. Non, les orks ont représenté une occasion de fuir la chose qui a réussit à pénétrer sans être repéré et à massacrer plusieurs de vos gardes et un de mes guerrier.

Notre mission était de vous protéger et de vous ramener quel qu’en soit le prix. C’est pourquoi nous abandonnons le matériel. C’est pourquoi nous avons sacrifié tous les robots et les servants. Ils vont fournir au orks le combat qu’ils souhaitaient. Le pillage de notre matériel va les retenir suffisamment longtemps pour que nous puissions atteindre le point d’extraction à votre rythme de progression. Et surtout, leur présence va occuper la chose inconnue et nous permettre de vous mettre en sécurité. » L’adepte est impressionné. Ce qu’il avait pris pour une fuite sans honneur dans l’ urgence après les attaques surprises dans le camp, est un subterfuge soigneusement calculé pour que les deux adversaires se gênent mutuellement. Les space marines sont bien des incarnations vivantes des talents guerriers de l’empereur-dieu humain. Le matériel, bien que couteux ne compte pas devant les renseignements qu’il a lui-même accumulé.

-« Vous croyez réellement que notre mystérieux assaillant va s’en prendre aux orks ? » Insiste encore une fois l’adepte avec un respect accru.

-« Quoi que ce soit, il est là pour protéger le temple que vous avez exploré en partie. Maintenant que les orks sont là ; il va s’en prendre à eux. »

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