Chap 4 - Campement
Chap 4 - Campement
Les Death skull sont en train de piller joyeusement le matériel du camp. Si le matériel scientifique, de transmission ou d’exploration scientifique n’éveille aucun intérêt chez eux. Les réserves de munitions et les conteneurs d’armes provoquent l’enthousiasme chez les pillards. Mais ils ne sont pas les seuls, les robots de fabrication humaine sont dépecés avec le même enthousiasme par les orks. Chaque pièce détachée récupérée peut être échangée chez les médikos orks contre un gros paquet de dent pour être utilisé comme bionik, les membres artificiels chez les orks. Avant même de recevoir les dents pour l’exécution du kontra, les orks d’Heurkslork avaient déjà réalisé une excellente affaire.
Les orks n’étaient les seuls à la fête. Après s’être remis du combat où il a acquis de nombreuses bosses, le gretchin découvre les réserves alimentaires du camp. Malgré l’appétit démesuré des orks, il y en a plus que suffisamment pour combler les rêves les plus extravagants du gretchin le plus goinfre de la galaxie. Cerise sur le gâteau, la cuisine du camp, avec tous ses ustensiles, avait été abandonnée elle aussi ! Fou de joie à l’idée de pouvoir enfin satisfaire ses pulsions gastronomiques les plus débridées, le grot se met alors à mitonner des plats alors que les orks se livrent au pillage. L’odeur qui se dégage alors finit par attirer les orks. Même si les orks sont de redoutables guerriers, ils sont rapidement repoussés par un minuscule grot hystérique.
-« Pa kui !!! » N’osant contredire un personnage aussi important, les orks se replient prudemment et reprennent leur exploration du camp. La découverte de réserve d’alcool leur permet de prendre du recul et surtout d’attendre avec plus de patience que la cuisine soit prète. Même si l’alcool des zoms ne vaut pas une bonne bière au champignon ou l’alcool de squigh, l’atmosphère se détend. Les orks commencent à deviser de manière de plus en plus joyeuse.
Fork ne participe pas à cette beuverie. Il revérifie le chargeur de son automatik’. Le souvenir de la bataille est présent dans son esprit. Il se revoie en train d’essayer d’abattre son adversaire avec une arme vide. Il a même pris plusieurs chargeur de réserve, pour éviter que cela se reproduise une nouvelle fois. Les munitions ne sont pas celle qu’il emploi habituellement. Mais Tongork lui a certifié que cela fonctionnerait parfaitement. Il lui a même montré que les munitions entraient dans le canon de son automatik largement. Fork secoue la tête. Pourquoi remet-il en cause les compétences d’un spécialiste d’un mékano tel que Tongork ? Regardant machinalement le camp qu’ils ont capturé, Fork ne peut pas s’empêcher de penser aux humains. Quoiqu’en pense son big boss, Quelque chose à fait peur aux zoms ! Certes, ils sont tout roze, pas vert comme de vrai boyz, même si leurs guerriers humains sont souvent recouverts de vêtements de cette couleur. Mais, contrairement aux assertions des orks, ils abandonnent rarement avant le bourre pif. Et surtout ils laissent encore plus rarement autant de matériel.
-« Fork fume d’la têt !!! Quoi problèm ? » La voie du big boss fait sursauter Fork. Il n’est pas le seul surpris d’ailleurs ; toute conversation cesse immédiatement dans le camp. Le seul ennui, c’est que Fork n’a pas de réponse. Il se pose exactement la même question que son chef.
-« Kan bourre pif, Zom pas là ! » Commence à expliquer longuement Fork. Il n’a pas le temps de développer plus ses idées qu’il est brutalement coupé par un Death Skull.
-« Zoms lavettes !!! Ork warriors !!! » Affirme le pillard en éclatant de rire. Les autres orks éclatent de rire en même temps. Tous les orks sauf Heurkslork. Le calme, apparent, du big boss fait rapidement taire les autres orks...
-« Fork dingboyz ! Ork winner bourre pif !!!» Réplique le Death skull vexé de voir sa fine répartie tomber à l’eau. Pour lui, Fork est tout simplement fou. Les orks viennent de remporter une superbe victoire. Pourquoi se prendre la tête ? Fork continu de se taire.
-« Fork Dingboyz ! Big boss ok ! Fork ruzé, faveur Mork ! Big boss ork ! » La réponse du big boss inspire le respect. Comme l’affirme le Death skull. Fork n’est pas normal, voire complètement cinglé. La meilleure preuve : il réfléchit avant de taper. Mais le big boss considère que c’est parce que Fork à la faveur de Mork, le dieu ork de la ruse. C’est pourquoi Fork est aussi bizarre ; attirer l’attention des dieux donne parfois d’étranges pouvoirs, mais cela a toujours des conséquences sur la santé mentale de ceus qui sont élus.
Les orks regardent alors avec attention et respect Fork. L’attention dont il jouit auprès de son big boss s’éclaire d’un nouveau jour.
-« Death skull ! Zieute ! flingue ! Death skull ok, Death skull bière-squig boss !” L’ordre du big boss interrompt les murmures qui montaient. La garde cette nuit sera assurée par le Death skull qui a lancé cette discussion. S’il y a un ennui, il réveillera les autres en utilisant son énorme arme de tir. Comme cela, s’il reste quelque chose des attaquants, les autres orks pourront le massacrer sans soucis. Si Fork à tort, le Big boss offre une tournée de bière de sa propre réserve au death skull. Un honneur insigne ! Bombant le torse, le Death skull prépare son arme avec gravité et fierté. En même temps, il se lèche les babines par avance ; la bière du boss est réputée.
-« A la bouffe !!! » couine le gretchin !!! Le big boss se lève et se dirige vers le gretchin. Les autres suivent le mouvement, y compris le Death Skull chargé de la garde. Sa veille commencera réellement que lorsque les autres piqueront un roupillon.
Lorsque les orks arrivent devant le lieu du banquet. Ils sont impressionnés. Les grots sont fainéants, chétifs et malingres. Mais lorsqu’il s’agit de nourriture, ils sont capables de faire des miracles. Ce qui est visiblement le cas à ce moment. Ce sont donc des orks ravis et enthousiastes qui s’attablent devant un amoncellement de nourriture et de boisson.
-« Fork Dingboyz. Fork ok gretchin, Miam inspire Fork !!!” Rugit Heurkslork en s’asseyant devant la nourriture. Les orks affichent leur approbation en éclatant de rire. Fork est peut être cinglé. Il est peut être même inspiré par les dieux. Mais en attendant, en protégeant le gretchin, il a été vraiment bien inspiré... par sa gourmandise !
Lorsque le jour se lève, Fork commence à s’étirer et à bailler. Visiblement, il a eu tort. Il ne s’est rien passé cette nuit. Avisant les armes qui trainent autour de lui, il se dit qu’il va subir toute la journée les quolibets des autres. Bah !!! Cela vaut mieux que de tomber sur... sur... sur quoi ? Fork secoue la tête silencieusement. Il se lève en se traitant d’imbécile. Ses craintes sont non fondées et il a faim.
-« Grot !!! Boss faim !!! Boss Soif !!!” Le hurlement d’ Heurkslork lui apprend que son big boss est lui aussi réveillé. Lui aussi à faim. Les autres orks se lèvent également. Avisant la silhouette du Death skull accroupi qui veille à l’écart, le Big boss soupire longuement et regarde Fork d’un air mauvais.
-« Boss perdre bière ! Fork dingboy ! » Fork baisse la tête. Il sait qu’il a eu tort. Le Big boss éclate de rire en tapant sur l’épaule du balaizboy.
-« Good bourre pif ! Good matos ! Good kontra ! No problémo ! Grot Good Miam ! » Le big boss est de superbe humeur. Le combat d’hier était plaisant. Il a permit de capturer pleins d’armement et de munitions. Et tout cela sans compter les dents que va rapporter l’exécution du fameux kontra. La perte de sa bière ne lui pose donc pas de problème. Surtout que le gretchin va leur faire une petite collation comme il les affectionne. Les orks qui se lèvent sont visiblement du même avis et affichent leur approbation de manière bruyante. Ils s’attablent devant les restes de la veille, alors que le gretchin réussit l’exploit de préparer encore plus à manger, mais aussi en préparant des boissons tout en mangeant dans le même temps.
Après ce plantureux repas, les orks se laissaient aller à une petite sieste digestive. Le chinoork ne doit pas passer les reprendre avant plusieurs jours. Pourquoi s’énerver inutilement ? Tongork remarque que le Death skull qui avait monté la garde n’est pas venu manger. Il rote bruyamment pour s’éclaircir la voie.
-« Plus Zieuter. Bouffer ? Ok ? » Malgré l’invitation à manger, la silhouette reste immobile sans bouger. Tongork est agacé; plutôt que de surveiller, son boyz doit être en train de dormir oui ! L’un des balaizboyz, plein de bonne volonté, se lève et propose d’aller le chercher.
-« Moi chercher Zieuteur » Tongork acquiesce et le remercie. Puis la discussion entre les orks reprend. Fork continue de se taire et observe avec attention la progression du Balaizboyz. Ce dernier a du mal à grimper. L’espèce de monticule sur lequel s’est installé le Death skull est extrêmement raide et visiblement difficile à escalader. Surtout pour un ork qui a visiblement trop mangé. Fork ferme les yeux de contentement à la pensée de la collation qu’il vient de prendre.
Un coup de feu stoppe instantanément les pensées de Fork. Sans même sans rendre compte, il est debout. Son gros kikoup à la main gauche et son automatik à la main droite. Les orks se lève immédiatement et s’arment autour de lui. Sans un mot le big boss désigne l’endroit d’où provient le tir : le monticule. Il désigne les balaizboyz qui se dirigent vers le monticule. Puis, il désigne les deux Death skull et le sol. Les deux pillards se positionnent et préparent leurs armes. Ils sont rapidement prêts pour soutenir de leur feu les Balaizboyz. Ces derniers progressent lentement vers le sommet. Le grot, lui, se cache sous le matériel de cuisine. Cela ne fait même pas sourire Heurkslork. Il se détourne et part rejoindre ses guerriers. Ceux ci progressent en contournant le monticule. Il s’agit de dégager un champ de tir pour les armes de soutien, mais également de surveiller les approches de l’endroit ou veillait l’ork de garde. Une telle visibilité sur les approches du monticule permettra d’identifier un adversaire en fuite ou de repérer l’arrivée d’ennemis. Rien. La zone dégagée autour du camp est désespérément vide. Les regards se tournent alors vers le sommet du monticule. Il n’y a que le balaizboyz debout, son automatik dégainé, et la silhouette du Death skull immobile. C’est à ce moment que Fork comprend que la posture de ce dernier est étrange. Cette immobilité est encore plus étrange. Lorsque les orks approchent, ils constatent que le Death skull est immobile parce qu’il est mort. Alors qu’il veillait sur eux cette nuit, quelqu’un s’est approché et l’a décapité. Le Death skull a été tellement surpris sans même pouvoir faire un mouvement : il tient toujours son redoutable kanon d’la mort prèt à faire feu. L’ork est tombé sur lui-même. C’est pour cela qu’à distance, ils croyaient qu’il veillait toujours en position acquise. C’est à ce moment que l’un des orks demande.
-« Où Tronche Death skull ? » Demande un des orks. Fouillant du regard partout, ils ne trouvent pas la tête de la victime. Qui que soit l’assaillant, il est parti avec pour en faire un trophée.
-« Krèèève !!!! » En bas du monticule, Tongork hurle de rage tout en faisant feu de son arme. La cadence de tir est telle que la végétation pourtant éloignée de son arme semble coupée par une monstrueuse tronçonneuse. Fascinés, les balaizboyz finissent par remarquer que malgré les dégâts, de nombreux tirs sont arrêtés par quelque chose en chemin. De nombreux éclairs montre que les projectiles rencontrent quelque chose. C’est invisible, mais cela recule sous les impacts. Quelque chose que l’on ne voit pas ! C’est extrêmement rare. La puissance du kanon d’la mort permettrait de couper un blindé en deux. Pourtant si cette chose invisible recule, elle n’est pas détruite par les tirs de Tongork.
-« Waaaghhh !!! » Le big boss part à l’assaut, tout en tirant avec son fling’ jumelé. Les orks foncent derrière lui en l’imitant. Ils n’ont pas le temps d’arriver que l’être invisible semble disparaitre. Les impacts qui permettaient de repérer sa présence ne sont plus là. Derrière cette zone les coupes dans la végétation s’amplifient. Lorsque les orks arrivent enfin, l’arme de Tongork fonctionne toujours. Tongork est tétanisé et continue de tirer. Cela dure jusqu’à ce que les munitions soient épuisées. Mais cela ne calme pas le mékano ; il continue d’actionner inutilement son arme. Le Big boss s’approche et frappe le Death skull qui tombe.
-« Koi ky ya ? » Demande t’il de très mauvaise humeur. Tongork ne répond pas, il se contente de montrer du doigt une silhouette étendue à terre. C’est l’autre pillard. Celui ci a été tué. Les orks remarquent que la posture du Death skull est comparable à celle de la victime sur le monticule. Elle est d’autant plus semblable qu’il lui manque à lui aussi sa tête.