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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Chap 7 - Le trône

12 Juillet 2015 , Rédigé par Droopy Publié dans #Jungle - Nouvelle

Chap 7 - Le trône

-« Rhaaaaaa !!!!! » Le hurlement de frustration du big boss est impressionant. Les orks ont progressé jusqu’au fond de la salle. Là, ils ont trouvé une porte semblable à la première. Mais celle ci est intacte. Mais ce n’est pas le plus frustrant pour le big boss. Cette dernière porte est surtout fermée. Un détail non prévu par l’ork. Fou de rage, il se jette sur celle ci. Sa puissance naturelle est renforcée par l’exosquelette et encore multipliée par la pince énergétique. Le choc de l’attaque est impressionant. Mais c’est seulement un morceau d’un mystérieux métal qui se détache de la porte. Un énorme morceau quand même. Malgré cela, la porte reste fermée. Pire, le métal semble se réparer de lui-même. Un nouvel essai arrache un nouveau lambeau de métal. Le résultat est comparable à celui du premier. Hurlant encore de rage, le big boss se lance alors à l’assaut de la porte avec frénésie.

Les autres orks regardent le big boss à l’ouvrage. La porte est imposante, mais la rage du big boss l’est encore plus ! Les orks préfèrent rester en retrait plutôt que de risquer de prendre un mauvais coup. Au bout d’un moment, Fork secoue la tête et se reprend. Il réorganise le groupe. Le dernier balaizboyz surveille les arrières du groupe. Fork veille surtout à ce que les armes soient chargées. On en est aux derniers chargeurs. Et il doit en donner au balaizboyz. La situation de Tongork est encore plus mauvaise. Son kanon de la mort est désespérément vide. Le multi-fuseur est lui-aussi presque vide. Les tirs à pleine puissance ont fait des ravages parmi les robots insectoïde. Mais les orks se retrouve pratiquement sans soutien à distance. Tongork ne cesse de tripoter son matériel. Fork, avisant les cadavres de nécrons, attire l’attention du mékano.

-« Kadavr’ kron, dakka ? Zap ?” Le Mékano regarde le balaizboy stupéfait. Les débris autour de lui recèle peut-être des munitions ou encore de nouvelles armes que l’on peut récupérer. Pourquoi n’y a t’il pas pensé ? Le moment de surprise passé, le Death skull enlève son exosquelette et fonce sur les cadavres nécrons en sortant ses outils.

Les orks ont une approche particulière des sciences et des techniques. Cette approche est faite d’enthousiasme, d’expérimentation et surtout de totale improvisation. Les autres espèces intelligentes étudient avec soin leur armement, planifie leur production avec de nombreux process de contrôle et de sécurité. Les orks se contentent de prendre ce qu’ils trouvent, de le mettre en fonction de manière plus ou moins intuitive en soudant, en branchant, en remplissant les réservoirs avec ce qui leur tombe sous la main ou de toute autre façon que ce soit. Et de donner quelques tours de vis avec un grand coup de pied et de nombreux jurons. Cette façon de faire qui se traduirait chez d’autres espèces par un échec certain, voire une catastrophe totale est souvent une réussite chez les orks. Leurs pouvoirs psychiques latents font que si les orks sont persuadés que cela fonctionnera, cela fonctionne. C’est ainsi que des canons à tir rapides peuvent être chargés d’obus de calibres divers avec succès chez les orks. Ce qui se traduirait par une dramatique explosion de l’arme chez les humains, provoque au pire une réparation urgente de la part des mékanos orks (en général un petit coup d’huile, un serrage de boulon et un gros coup de saton avec de nombreux jurons sur le matériel avant la reprise des tirs).

Tongork fouille avec énergie et sort triomphalement divers composants. Les composants coincés par une plaque de blindage ou trop bien fixé sur le cadavre sont dégagés avec énergie à l’aide d’instruments contendant. En moins d’un quart c’est un mékano triomphant qui se précipite vers son exosquelette pour y apporter des améliorations.

Pendant ce temps, le big boss continue la résolution subtile de cet agaçant problème : passer la porte qui le bloque pour massacrer la chose responsable de la mort de ses boyz qui se trouve derrière cette porte. À ses pieds, les lambeaux de métal s’accumulent au fur et à mesure que la porte se fait enfoncer. Malgré la puissance phénoménale de l’ork, la monumentale porte résiste. Mais, il est parfaitement clair qu’elle ne pourra pas le faire indéfiniment. En un ou deux endroits, elle finit par être traversée par la griffe énergétique. La porte à certainement des capacités de réparation. Mais celles ci ne sont pas à la hauteur des capacités de destruction du big boss.

Tongork finit ses modifications sous l’œil intéressé de Fork. Le mékano n’a pas le temps d’achever que le big boss défonce la porte en dans un gigantesque cri de joie. Il reprend son souffle et hurle un défi. Les orks se regroupent autour de lui. Fork et Tongork auraient aimé terminer de se préparer, mais pour le big boss c’est le moment de passer à l’action. Et aucun d’eux n’a envie de contrarier le big boss. Surtout en ce moment précis.

Une fois la porte passée, les orks pénètrent dans un long couloir. Les murs de ce couloir sont formés d’étagères remplies de trophées. Ce sont surement les têtes des victimes de la chose. Ce sont des têtes d’eldars d’abord, puis de nécrons et ensuite des trophées de provenances diverses ; humains, squat, ork etc etc etc ... Examinant cette collection de trophés avec enthousiasme, Heurkslork se délecte d’avance à l’idée de la baston à venir. Son adversaire promet d’être particulièrement redoutable. Machinalement, sa pince s’ouvre et se ferme, montrant ainsi la tension qui habite l’ork. Le couloir se prolonge un moment. Puis, il débouche dans un gigantesque conduit vertical. Ce conduit est gigantesque. Ses murs crépitent d’énergie. Des éclairs transitent le long des parois, mais aussi de temps en temps des formes variées s’y déplacent. Mais ce qui attire le plus l’attention des orks ce ne sont pas les mouvements et l’agitation qui se produisent dans ce conduit ; mais c’est l’espèce de trône qui se trouve dans prolongement du couloir. Celui ci se prolonge jusqu’au milieu du conduit. A la fin se trouve une sorte trône gigantesque. De nombreux bras articulés et conduits semblent s’y connecter. Autour de tout cela, un nuage gigantesque de robots insectoïdes s’agite et cache aux yeux des orks l’occupant de ce trône. Le groupe d’ork marque une pause. Observant tout cela, les orks cherchent un ou plusieurs adversaires pouvant les attaquer à revers. Puis le big boss, lève son fling’ jumelé et tire en hurlant un défi à l’occupant du trône : la chose.

-« Wwwwaaaaaaaggggggggghhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!! » Au cri, les orks se préparent à foncer à travers le nuage pour agresser la chose. Mais avant que les orks ne chargent, le big boss les stoppe sur place.

-« Heurkslork baston chose ! Heurkslork krever chose !!! » C’est un défi personnel. Le big boss souhaite affronter seul la chose. Les orks se figent et attendent. A ce moment le nuage de robot s’élève au-dessus du trône. Les armes des orks, restent prudemment pointées dans sa direction. Seul le big boss reste immobile. Il est figé et regarde dans la direction du trône. Il attend d’observer son adversaire, de pouvoir jauger la chose

Ce qui semble être le trône est en fait une sorte de monticule artificiel. Entouré de nombreux bras artificiels et de câbles, il semble de la même matière que les portes qu’ont du forcer les orks. Lorsque les bras s’écartent enfin. Une gigantesque créature reptilienne émerge du trône. Malgré sa masse imposante, le big boss parait minuscule par rapport à la chose. Si la majorité du corps ressemble à un serpent, la « tête » de la chose est en fait une sorte d’énorme corps humanoïde doté de 3 paires de bras. Chacun de ces bras se termine par une sorte de lame brillante. L’ensemble semble constitué d’un métal sombre traversé d’éclairs verdâtres. Tout au sommet, bien protégé par un bourrelet, trône une tête. Même s’il est visiblement artificiel, le regard verdâtre et malsain retient l’attention. C’est un regard de nécron. Mais d’un nécron qui serait encore plus malsain.

-« Bienvenu dans mon domaine » La chose s’exprime dans une langue inconnue. Pourtant s’ils ne comprennent pas les mots, les orks comprennent les idées qu’exprime la chose.

-« Je dois avouer être particulièrement impressionné. Mis à part les miens, que j’ai massacré comme les autres, personne n’était parvenu jusqu’ici. » La chose ondule hors de son trône. La lueur verte de ses yeux semble plus forte. Le visage de la chose est figé dans le métal. Pourtant, pour les orks, c’est comme s’il souriait. Mais c’est un sourire inquiétant, effrayant et pourtant fascinant en même temps. Même le big boss, qui pourtant allait charger, est figé. Lui aussi est fasciné par la créature.

-« J’ai combattu toutes sortes de créatures. Certaines même auraient pu gagner contre moi. Mais tous ont échoué bien avant d’arriver ici.

Mais vous, vous avez quelque chose de spécial. Quelque chose d’indéfini qui vous rend à part... » Le nécron continue de parler doucement et lentement. Durant ce discours, la fureur des orks tombe peu à peu. Leurs muscles se détendent. Leurs armes baissent. C’est comme si, plus le nécron parlait, plus la colère des orks les quittait.

-« Nous avons vaincu les dieux. Nous avons vaincu les anciens. Mais à chaque victoire, nous étions moins nombreux. Nos adversaires, les derniers anciens, ont alors armé les Eldars et les autres créatures vivantes. Face à une telle multitude nous ne pouvions que perdre. Mon peuple à choisit de se cacher le temps que la grande alliance cesse. Le temps que notre race soit oubliée par tous les peuples.

J’étais un gardien. J’étais chargé de veiller sur mon peuple. Cela dura des années. Cela dura des décennies, des siècles même. Lentement les millénaires ont finit par s’écouler... » Plus le nécron parle, plus les orks deviennent indolents. C’est comme s’ils subissaient eux même le poids des siècles. Fork comprend soudain que si jamais ils s’endorment ; ils sont morts. Il secoue la tête pour se réveiller et hurle avec rage.

-« koi ? Ork krabouiller chose kron ! » Les orks sont surpris. Au cri du balaizboy, ils se secouent. Le big boss, étonné, se secoue sa tête en fixant la chose sur son trône. Les muscles des orks se tendent alors et leurs armes se lèvent. Un bref instant, les yeux du nécron brillent intensément, plus verts. Comme s’il était en colère. Mais, cela cesse rapidement et il reprend son discours avant que l’attaque des orks ne commence. Comme si l’interruption n’avait jamais eu lieu.

-« J’ai protégé le sommeil de mes semblables. Massacrant chaque intrus. Certains ont faillit me détruire. Mais malgré cela, le temps passait lentement, si lentement... Pour tromper l’ennui, j’ai décidé d’étudier mes adversaires. D’apprendre à mieux les combattre. Une fois cela fait, j’ai commencé à modifier mes techniques, mes armes. Finalement j’ai modifié également mon corps, mes programmes et mon esprit. » Les orks semblent repris par leur somnolence. Fork rage, grogne, geint. Mais il a beau faire, lui aussi succombe peu à peu à la somnolence. Tout en continuant son discours, la chose le fixe de ses yeux. Le nécron, tout en continuant à parler recommence à onduler. Il commence à se diriger vers le big boss.

-« Mais je n’étais pas le seul gardien. Les autres n’approuvaient pas, ils commençaient à me trouver étrange. Pire, ils commençaient à me trouver différent. Avant qu’ils ne m’attaquent ou qu’ils réveillent et retournent mon propre peuple contre moi j’ai du les faire taire. Tous ! un par un ! J’étais un paria, mais j’étais le seul survivant ! J’étais le seul vainqueur ! C’est alors que j’ai compris mon destin. Pour que mon peuple règne sur les étoiles, il fallait le modeler à mon image. J’ai pris le contrôle de mon peuple pour le transformer. Pour qu’ils me servent ! Une fois qu’ils seront à mon image. Une fois qu’ils seront une extension de ma volonté. Je pourrais régner sur les étoiles. Je pourrais alors accomplir mon destin. » La chose se dresse devant le big boss. Ses bras armés de longues lames se dressent au-dessus de lui. Les orks comprennent qu’ils sont condamnés. Mais ils sont incapables de bouger. Presque amusé, Fork remarque que les yeux du nécron semble moins vifs au contraire des lames qui terminent ses membres. C’est comme si l’énergie de son être se concentrait vers ses derniers avant de frapper. La voie du Nécron se fait plus sourde à ce moment.

-« Et maintenant que vous connaissez mon destin, il est tant de prendre connaissance avec le vôtre. Vous allez... »

-« Bouffer ? »

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