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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Uchronie : Roumanie 1944 - Une zone de Conflit spéciale. Année 1941

10 Août 2015 , Rédigé par Droopy Publié dans #Uchronie, #Flames of war

Uchronie : Roumanie 1944 - Une zone de Conflit spéciale. Année 1941

En janvier, la Thaïlande attaque l’Indochine française. Les troupes thaïlandaises entre au Cambodge, mais la division française d’Extrême orient coule la flotte thaïlandaise au large de l’île de Koh Chang (1). Une médiation japonaise permet de mettre fin au conflit. Si chaque partie se retrouve au même point, les gouvernements européens (GB, France, Gouvernement en exil de Hollande) prennent conscience de la nécessité de renforcer leurs moyens militaires, notamment navals, en Asie.
La destruction de la flotte italienne en méditerranée et la nécessité de bloquer la flotte allemande dans la mer Baltique deviennent des priorités. Si la brillante attaque aéronavale anglaise de Tarente donnent un réel ascendant aux alliés sur la flotte italienne, le second objectif implique de « libérer » la Norvège.

Cette guerre « limitée » à de nombreuses implications dans d’autres régions. Les actions japonaises dans le pacifique inquiètent les Américains. Ils décident d’aider les gouvernements européens à se maintenir dans le Pacifique et en Asie. L’accès aux capacités industrielles américaines pour les armées françaises et anglaises est facilité par l’administration US. Si les Européens doivent payer, des facilités de paiements sont alors instaurées avec l’appui du gouvernement américain. Ensuite, les arrêtés « Eboué » ont un impact important auprès des élites asiatiques. Le communiste Nguyen Ai Quoc (Futur Ho chi Minh) qui vient de créer le Viêt Minh, met ses hommes à la disposition du gouverneur de l’Indochine : l’amiral Decoux pour lutter contre l’influence japonaise en Indochine(2).

Face à la puissante flotte japonaise, la division française d’extrême orient n’a aucune chance. Son repli sur l’Australie est décidé. Seule une puissante force sous-marine est installée. Par contre l’aviation locale est renforcé par des bombardiers lourds, de torpilleurs et de nouveaux chasseurs (3). Sur la demande de l’amiral Decoux, les moyens terrestres sont renforcés. Le front grecque et l’armée basée en Angleterre monopolisant les moyens militaires les plus puissants. Il s’agit de FT17, de chenillettes réarmées, de « Tanaka » (4) et de moyens de DCA « abandonnés » par la marine britannique (5). Les Anglais fournissent aux français des radars et des systèmes de communication afin de faciliter l’utilisation de ce potentiel. Les Anglais renforcent également leur aviation et leur marine dans leur possession d’Asie. Les Hollandais envoie le reste de leur flotte dans les indes orientales.

En méditerrannée, la victoire de Matapan (6) voit la destruction de la marine italienne en tant que force de combat organisée. Les attaques de sous-marins et de commando sont redoutées, mais ne remettent pas en cause la supériorité alliée en méditerranée. D’autres moyens navals sont transférés dans l’océan indien. Ils servent de réserve pour le théâtre méditerranéen tout en pouvant intervenir en Asie en cas de besoin.

L’Allemagne commence une guerre sous-marine dans l’atlantique depuis les ports français. Toutefois, la supériorité aéronavale dans l’atlantique et l’augmentation des escortes des convois limite considérablement l’action des submersibles allemands. Ils ne pourront jamais avoir l’efficacité de leurs ainés de la première guerre mondiale (7). Ce d’autant plus que le nombre de sous-marin disponible est limité (8) et que les communications allemandes sont décodées (9).

L’Allemagne également lance ses troupes aéroportées sur la Corse. Si les Allemands, renforcés par les Italiens finissent par l’emporter. Les troupes allemandes de parachutistes sont décimées. Les pertes sont si élevées qu’elles effrayent Hitler qui ne lancera plus jamais une opération de ce type. Par contre, grâce à cet assaut les Italiens sécurisent leur frontière Ouest.

Commandé par Rommel, les troupes germano-italiennes repoussent les alliés en Grèce. La Grèce tombe défensivement en mai (10). Grâce au sacrifice des destroyers anglais et français, les troupes grecques, françaises et anglaises sont évacuées en Crête (11).

Le 22 juin, les Allemands lancent l’opération Barbarossa. L’Allemagne attaque l’Union soviétique avec le soutien de la Finlande, la Hongrie, l’Albanie et de quelques autres pays satellites. Les troupes de l’axe s’enfoncent profondément en Russie. Staline déplace les principales usines avec leurs ouvriers dans l’Oural. Ce qui ne peut être déplacé est détruit. L’Ukraine est prise par les Allemands et Leningrad est encerclée. L’avancée de l’armée allemande vers Moscou est stoppée en décembre (12). L’armée allemande n’est pas équipée pour affronter l’hiver russe. L’armée rouge en profite et contre-attaque dans sa première offensive d’hiver.

L’attaque de l’Union soviétique a un très fort impact en France. Les communistes rejoignent massivement les corps francs qui s’épuisaient dans les combats contre l’occupant. Le gouvernement français à Alger envoie Jean Moulin pour réorganiser les corps francs avec l’apport des civils français. Ce dernier est capturé et fusillé après avoir organisé les FFI. Soutenus matériellement par des parachutages et des débarquements d’armes, les FFI vont lancer de nombreuses opérations de guérilla contre les forces d’occupations allemandes. Ces derniers se fortifient dans les villes.

Dans les colonies françaises, les communistes participent activement aux combats à côté du gouvernement français. Le Général de Gaulle réussit à coordonner et organiser toutes ces organisations. Il devient l’homme fort du gouvernement français à Alger. Paradoxalement, les communistes français mettent à la disposition de Reynaud, qui utilise ses compétences d’économiste, de nouvelles ressources financières. Celles ci avec le pétrole libyen et le caoutchouc indochinois permettent de passer de nombreuses commandes auprès de l’industrie US.

Le 7 décembre, les Japonais attaquent Pearl Harbor, Hong kong, Bornéo et les Philippines. C’est le début de la guerre du Pacifique. Si l’URSS se déclare neutre, Le gouvernement hollandais en Exil déclare la guerre au Japon. L’Indochine est attaquée par la Thaïlande et le Japon alors que Aung San tente de conquérir l’indépendance de la Birmanie.

La division française d’Extrême orient combat durement l’escadre japonaise (13) qui tente de débarquer en Indochine. Son sacrifice permet de repousser le débarquement japonais. Les deux avisos survivants de la division navale partent se réfugier en Australie où ils sont mis en réparation. Les sous-marins français coulent deux cargos et en endommagent un troisième. Devant les menaces aériennes et sous-marines, les forces japonaises sont détournées sur les Philipines. Par contre, l’invasion en provenance de Thaïlande est un réel succès. Et les forces françaises doivent quitter le Cambodge.

Les Japonais réussissent à débarquer à Singapour et dans les Philippines.

La destruction de la flotte du Pacifique est une très mauvaise surprise pour les alliés et les États Unis. Très étrangement, l’Allemagne nazie en profite pour déclarer la guerre aux USA (14). Dès lors, plus aucune raison n’empêche les USA d’intervenir auprès des alliés en Europe.

Une formidable bataille navale oppose une force alliée organisée autour des HMS Répulse, HMS Prince of Wales, des portes avions HMS Formidable et Hermes à deux flottes japonaise (Trois cuirassés, six porte avions et soutien d’avion au sol). Les HMS Formidable, les croiseurs MN Duguay Trouin et MN Tourville sont les seuls navires alliés d’importance à survivre. Les Japonais perdent un cuirassé, un croiseur lourd et quelques escorteurs.

Par contre, les avions japonais ont subit de lourdes pertes face aux chasseurs et face à la DCA anglaise. Ces excellents pilotes manqueront beaucoup dans les combats qui vont suivre.

La marine japonaise est à ce moment la plus puissante force aéronavale dans le Pacifique. Les activités des forces navales survivante des alliés vont s’organiser autour de deux missions : l’escorte des porte avions US et une offensive sous-marine à outrance contre la flotte militaire et civile japonaise. Les navires français vont bénéficier des facilitées offertes par les excellents chantiers navals pour être modernisés. La marine nationale française va s’organiser pour faire moderniser ses principales unités navales (Radar, Transmission, sécurité passive, artillerie moyenne et DCA) au frais de la marine US. Mais, après Pearl Harbor la flotte américaine a absolument besoin de l’escorte des navires de la marine nationale. Les flottes sous-marines US et Françaises vont attaquer à outrance les Japonais (15).

(1) Historique

(2) Historiquement, Ho Chi Minh aura après la seconde guerre mondiale un réel dialogue avec le général Leclerc. Il s’en suivra un arrêt des opérations militaires en Indochine de part et d’autre, jusque la mort du général Leclerc dans des circonstances troubles ne remette en cause ce fragile armistice. Un accord entre les communistes indochinois et le gouvernement local dans le contexte de cette uchronie est non seulement possible, mais même probable. Les exactions japonaises en Chine étant déjà connues et redoutés par les populations locales. Ensuite, les premières lois « Eboués » faisant parties des principales revendications des communistes locaux renforce cette possibilité.

(3) Alors que les « Tigres Volants » ont déjà combattu face à l’A6M (Zéro), les forces aériennes japonaises sont très sous estimés par les Européens. Dans ce contexte, de tels renforts, comprendrait surtout des modèles anciens comme les Blériot 510, des MS 406 modifiés en MS 410, des Po 631 pour les chasseurs et des Farman 223, des Amiot 143 pour les bombardiers et des Laté 298 pour le torpillage. Ces modèles sont techniquement dépassés. Mais ils sont robustes et surtout ils disposent de blindages et de systèmes de défense passifs qui les rendent difficile à abattre avec l’armement de bord utilisé alors sur les avions japonais (mitrailleuses de faible calibre et canons à faible vélocité). Par contre l’armement des avions français, considéré comme léger pour le théâtre d'opération européen, est tout à fait adapté, voire surpuissant, sur le théâtre asiatique. Les avions japonais ne sont pas blindés et ne disposent de moyens de protections passifs. Tout est sacrifié à l’agilité, la vitesse et à l’autonomie. Dans l’uchronie, le renforcement de l’Armée de l’air en Indochine serait une très mauvaise surprise pour la marine et l’armée impériale japonaise. Même si ces moyens ne sont pas suffisant pour prendre définitivement l’ascendant sur les Japonais.

(4) Les « Tanaka » sont des camions civils qui ont été blindés et sont équipés d’un canon de 37mm et de mitrailleuses. De nombreuses autres versions ont été créées et utilisées. Historiquement, ils ont été utilisés par les FFL de Leclerc et la légion étrangère en Afrique. Ils seront remplacés par les semi-chenillés M3 lorsque les Américains rééquiperont l’armée française. Particulièrement adapté à la guerre du désert, ces véhicules ont été utilisés par les Français et les pays arabes jusque dans les années 60.

(5) La DCA Navale Britannique est constitué de Vickers de 12,7mm dont la conception est antérieure à la première guerre mondiale, des « Pom Pom » de 40mm et de « Rockets ». Un tel matériel est en cours de remplacement lorsque la seconde guerre mondiale se déclenche. Historiquement, le maintien de ce matériel dans la Royal Navy est du à l’urgence de la situation lorsque la flotte et l’armée de l’air française abandonnent le combat en 1940. Dans l’Uchronie, la Royal Navy n’a pas du tout la même pression. La marine nationale (et celle des autres nations en exil) peuvent donc récupérer ce matériel ancien pour équiper leurs propres navires et soutenir la Royal Navy.

(6) Historique, mais dans le contexte de l’Uchronie elle serait le fait d’une force franco-anglaise

(7) La présence de la marine et de l’aéronavale française, mais aussi la disponibilité de la flotte marchande française place les belligérants de l’Uchronie dans l’atlantique dans une situation tactique comparable à celle de 1943 dans l’histoire réelle. Les alliés ont les moyens numériques de protéger les convois et leur supériorité aérienne leur permet de contrôler les accès aux ports français. Les sous-marins allemands doivent opérer en plongé dès leur sortie du port. Ce qui limite considérablement leurs capacités opérationnelles.

(8) et (9) Historique

(10) Le soutien franco-anglais de l’Uchronie est compensé par l’absence d’opération de l’axe en Nord Afrique. De ce fait, la situation stratégique de l’axe est considérablement meilleure que dans la situation historique. Ce sont les alliés qui ont les lignes d’approvisionnement les plus longues, et malgré le soutien de la population grecque, les Allemands bénéficient encore d’une supériorité technique, tactique et surtout d’une excellente logistique grâce aux pays d’Europe Centrale.

(11) Historiquement l’évacuation de la Grèce et de la Crête a été réussie grâce au sacrifice des croiseurs de DCA anglais. Dans le contexte de cette Uchronie, les alliés bénéficient de nombreux navires. Ce qui permet de réduire le temps sous le feu de l’ennemi, tout en augmentant la puissance de feu en défense et aussi contre la terre. Ce qui a un impact primordial contre des forces terrestre qui ne peuvent pas répliquer. En effet, l’artillerie terrestre ne dispose pas d’obus perforants utilisable contre le blindage des navires à cette époque. Enfin les actions aériennes seraient limitées par la présence à distance de sécurité d’un ou même de plusieurs porte avion allié. Dans une telle situation stratégique, la Crête ne peut être inquiétée, même si de probables bombardements vont forcement occasionner des pertes.

Si le matériel terrestre allié fini abandonné sur le sol grecque. Il faut relativiser cette perte. Il s’agit de matériel ancien ou improvisé pour les forces françaises. Une telle perte est donc relative dans un contexte de renouvellement total de l’équipement. Par contre, l’expérience retirée est précieuse limitera forcement l’avantage opérationnel allemand dans les prochains combats.

Pour les Allemands, les pertes en Grèce seraient beaucoup plus élevées. Les troupes alliées sont à la fois plus motivées, ce sont aussi des troupes plus expérimentées qu’en 1940. Toutefois, ces pertes largement compensées par rapport à la réalité historique par l’absence d’opération en Afrique du Nord et des nombreuses pertes humaines et matérielles que cette opération a occasionné pour les armées et l’aviation allemande.

Par rapport à la situation historique, l’armée et l’aviation italienne s’en tirent mieux dans l’uchronie. Toutefois, ces deux armes sont mal entrainées et restent mal équipés pour la guerre moderne qui se profile. L’état major Italien n’a jamais cherché à rééquiper ou améliorer les tactiques italiennes. De ce fait, malgré le réel courage des soldats et des officiers italiens, le bénéfice tactique et stratégique des forces italiennes dans l’uchronie est limité.

(12) Dans l’Uchronie, l’armée et l’aviation allemande ne sont pas autant dispersé que dans la réalité historique. Toutefois, la supériorité matérielle des allemands est limitée par rapport à la réalité historique. Historiquement, les forces de l’Axe ont énormément utilisé le matériel capturé de l’armée française. Blindés, avions, artillerie, trains… Ces moyens capturés sont très limités dans l’Uchronie ; le matériel a été évacué en Algérie.

Dans le long terme, ces moyens « capturés » seraient compensés par la réutilisation des immenses stocks de matériels soviétiques capturés. De plus la transformation de l’économie allemande en économie de guerre pourrait avoir lieu dans l’uchronie bien avant. Historiquement, cette transformation n’a eu lieu qu’en 1942, Dans l’uchronie elle pourrait avoir lieu dès 1941.

Dans l’Uchronie, le flanc Nord du dispositif allemand lors de Barbarossa, bénéficie du soutien réel de l’ensemble de la Kriegsmarine. La supériorité navale alliée oblige les Allemands à concentrer leur flotte dans la Baltique. L’impact sur les combats se matérialise par une meilleure logistique surtout dans les pays baltes.

Enfin, même si l’Axe possède plus de moyens, elle ne peut aller au-delà du seuil historique pour une raison simple. Le principal frein à l’avancée allemande vers Moscou, c’est le manque de soutien logistique. Sans essence, les meilleures formations blindées ne peuvent plus avancer. C’est pourquoi la situation fin 1941 est la même dans l’uchronie que dans la réalité historique.

(13) Historiquement, les marins français n’ont jamais refusé le combat même en situation d’infériorité. Lors de l’opération Torch, les contre torpilleurs français n’ont pas hésité à attaquer l’ensemble de la flotte alliée pour tenter repousser le débarquement. La majorité ont été détruits.

Dans l’Uchronie, la marine nationale bénéficie d’un soutien aérien suffisant pour que les Japonais ne bénéficient pas de la supériorité aérienne. Leurs attaques, quoique suicidaire, auraient un impact sur les opérations de débarquement. Plus que les pertes, réelles, c’est l’usure du potentiel naval (munitions, besoins de réapprovisionnement en combustible et en munition, réparations) qui limiterait les capacités de combat de la marine impériale japonaise dans cette zone. Dans un tel contexte, bien que la supériorité navale japonaise soit difficilement discutable, l’action de la division navale limite le soutien que les navires peuvent apporter aux troupes japonaises qui débarquent. Face à des forces terrestres françaises plus nombreuses et bien retranchées, les Japonais ne peuvent pas raisonnablement espérer réussir leurs opérations de débarquement.

(14) historique

(15) La Marine Nationale est l’une des principales force sous-marine au monde en 1939. Si les sous-marins commencent à dater, son personnel est reconnu pour son professionnalisme. Alors que l’utilisation de tels navires en Europe ne présente pas d’intérêt. Leur utilisation dans le Pacifique offre de nombreuses possibilités à la marine nationale. Les sous-marins français de croisières sont parfaitement capables d’opérer dans le Pacifique grâce à leur autonomie. Les chantiers navals US sont capables de maintenir en condition opérationnelle les sous-marins français comme le prouve les travaux sur le Surcouf dans le contexte historique. La seule restriction porterait sur l’utilisation des torpilles US par les navires français. Historiquement, les USA refusaient de vendre leurs torpilles aux alliés. Toutefois, ces armes fonctionnaient très mal. Les torpilles anglaises pouvaient facilement être utilisées par les tubes lourds français. Historiquement, les Anglais ont réarmé et réapprovisionné les navires des FFL. Il en serait de même dans l’uchronie.

Le potentiel de l’arme sous-marine française est d’autant plus prégnant que les Japonais manquent de moyens ASM et n’ont pas développé de tactiques pour lutter contre ces navires. Historiquement les pertes navales les plus lourdes en 1942 seront celles subies face aux submersibles américains.

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