1899 - Etat des lieux

En 1899, année où les puissances se réunissent à Paris pour définir ce que l’on va nommer dans la presse les « règles du jeu », le monde se divise en deux blocs. D’un côté l’alliance regroupe surtout L’Angleterre, Les empires Allemand, Austro-Hongrois, Ottoman, Japonais, l’Italie et divers autres états. D’un autre l’entente qui regroupe autout de la France, l’empire Russe, les Etats Unis, la Chine et quelques autres pays. Ces deux blocs sont loins d’être aussi unifiés. L’Angleterre refuse toute contrainte et toute implication formelle dans la triple alliance formée par l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie. De même, l’Italie et l’Autriche-Hongrie se disputent les régions au nord de l’Adriatique. Dans l’autre bloc, si les liens entre la Russie et la France se sont renforcé au cours des années, les Etats Unis font preuve d’une inconstance que renforce un opportunisme outrancier.

Divers états tentent de maintenir une neutralité prudente. Mais mis à part la Suisse et la Suède, ils orbitent autour d’un bloc ou d’un autre. Ce qui ne va pas sans tiraillements internes. La Belgique est sans doute l’exemple le plus marquant de l’époque. Sa neutralité est assurée par la protection anglaise, mais si la population du royaume se satisfait de cette situation, l’élite francophone du pays est séduite par les institution françaises et cherche à se détacher de l’influence britannique.

A cette époque, l’interruption de nouvelles technologie dans les armées, mais aussi dans la vie civile change les équilibres économiques, militaires et diplomatiques. Après avoir été à la pointe de l’innovation, l’Angleterre laisse la place à la France, l’Allemagne et aux Etats Unis. Dans ce nouveau monde, la majorité des ressources est maîtrisée par une minorité aristocratique. Mais, une classe intermédiaire bourgeoise émerge dans tous les pays. Ces bourgeois proviennent de catégories sociales anciennes. Ce sont des commerçants qui investissent dans des secteurs nouveaux, des médecins. Mais les innovations technologiques mettent en avant deux nouvelles classes sociales : les ingénieurs, qui sont chargés de mettre en fonction la technologie et les employés qui mettent en place toute une administration qui utilise cette technologie au profit des institutions déjà en place.

A cette époque, la majorité de la population est rurale. Toutefois, autour des villes, apparaissent des centres industriels importants qui concentre une population laborieuse issue des campagnes. Cette population a vit dans des conditions difficiles et fait tourner les premières industries.

Dans ces conditions, la montée du syndicalisme, mais aussi l’apparition des anarchistes se nourrit de cette misère. Celle-ci finit par créer des mafias dont le pouvoir va en grandissant notamment en Italie et aux USA. Dans le même temps, les nationalismes prennent de plus en plus important dans les populations européennes. Tout d’abord encouragée dans certains pays comme la France qui y voit le moyen de mieux contrôler sa population, les états finissent par être dépassés par les événements. La pression nationaliste est telle qu’elle s’impose aux états et finit limiter leur faire perdre le contrôle des événements.

Si c’est en Angleterre qu’à eu lieu la première révolution industrielle et que c’est en Allemagne que l’industrie chimique naît, la France reste un pôle de recherche particulièrement important. Ses écoles et ses industries sont à la pointe du progrès dans de nombreux domaines technologiques. De plus, la réputation de Paris comme centre culturel, mais aussi de… plaisir fait de la capitale française le cœur de l’Europe. Même les princes allemands se rendent régulièrement à Paris. Cette réputation fait de la langue française la langue diplomatique mondiale. Cela en fait aussi l’endroit où se trouve concentré le plus d’espions, de courtisanes, de restaurant et de salles de spectacles. Même si Berlin devient une capitale renommée, son aura n’atteint pas encore celui de Paris. Ce qui permet à une industrie du spectacle et aussi du luxe de se développer. Son impact sur l’économie française est loin d’être négligeable d’autant plus que la France utilise sa réputation en matière de gastronomie, de couture, de culture et de luxe comme d’un instrument diplomatique majeur.

Les ordonnateurs, puis leur liaison grâce à des réseaux télégraphiques à révolutionner la façon d’administrer une société, un réseau bancaire ou même un pays. Les centres mécanographiques collectent, compilent, gèrent et traitent les informations grâces à des bibliothèques de données stockées sur des cartes perforées. Les bibliothèques de données sont alors adossées aux administrations, aux banques, aux industries ou aux universités qui fournissent les données les utilisent. Le traitement mécanographique de ces données permet non seulement de traiter un plus vaste domaine de données, mais aussi de manière plus sure et beaucoup plus rapide. Ces systèmes mécanographiques deviennent rapidement indispensable. Pour la majorité des populations, ces systèmes mécanographiques représentent une sorte d’intelligence artificielle supérieure. La littérature s’empare alors de ce nouvel objet. Jules Vernes en particulier dénonce ses possibles excès dans « Paris en l’an 2000 ». Il est suivit de près par Wells qui parle d’un possible contrôle de l’homme par une intelligence artificielle dans le « Gouvernement Mécanographique ».

La France, et la société Peugeot, est le leader mondial dans ce domaine. Mais, de nombreux techniciens dans tous les pays s’activent. Dans le bloc de l’Alliance, les copies anglaises ont remplacées les ordonnateurs Peugeot.