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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

L'automate mécanique : le robot « Steam Punk » ?

17 Juin 2016 , Rédigé par Droopy Publié dans #steam punk, #Uchronie, #1899, #robots

L'automate mécanique : le robot « Steam Punk » ?

Bien avant le XXe siècle, les hommes ont chercher à reproduire ce qui les entouraient par la statuaire et ensuite à chercher à le mouvoir. Ce seront les automates. Si les automates démontrent l'étendue des connaissances technologiques de leur époque. La pensée d'une vie « artificielle » capable de réfléchir n'est jamais très loin des pensée. Cela donnera naissance à la figure du Golem et plus tard à celle de Frankeistein de Mary Shelley.

Les premiers automates sont très anciens. On retrouve des jouets et des décorations capables de mouvements dès l'antiquité chez les égyptiens, les chinois, les assyriens…

Les savants grecs (Philon de Bysance ou Héron d'Alexandrie) ont relatés et décrits ces dispositifs. Ces textes sont traduit en arabe et donnent naissance à de nombreuses créations au moyen orient.

L'apparition des horloges mécaniques au XIVe siècle en occident va avoir un impact direct sur la création d'automates en Europe. Les horloges, comme celles de Strasbourg, sont dotés d'automates qui s'animent pour offrir un véritable spectacle animé. La conception de ces derniers bénéficie des progrès en métallurgie, en mathématique et en mécanique. Au siècle des lumières, l'automate devient un objet de curiosité scientifique. Vaucanson fabrique son célèbre canard qui peut digérer de la nourriture. Au delà, des exploits scientifiques les horlogers Droz produisent des automates célèbre comme le Turc mécanique. Un canular, mais tellement crédible qu'il va longtemps marquer l'imaginaire collectif.

Au XIXe siècle, l'automate est couramment utilisé comme jouet, outils pédagogique ou objet publicitaire. Dès cette époque les cartes perforée inspirée du système de Jacquard, permettent une certaine programmation. Et des systèmes de commandes mécaniques, pouvant amplifier les mouvements sont imaginés.

L'apparition de moteurs électriques, à vapeur puis à huile lourde (nos moteurs à essence) permet d'envisager la production de machines outils industrielles. On a alors un concept très proche de celui de robot industriels. En fait, toutes les briques technologiques permettant la conception de robots sont disponibles et existent. Ce seraient des robots particulièrement imposants, mais des robots fonctionnels. La technologie de l'époque ne permet pas la miniaturisation. De même, les cartes perforées ne permet qu'une programmation très limitée. Le contrôle humain serait indispensable. Mais tout est là, sous les yeux de tous.

Ceci montre combien l'innovation est importante mais difficle. Ceci démontre aussi combien les conditions environnantes sont importantes. Les automates mécaniques pouvaient donner naissance à des robots industriels dès le XIXe siècle. Mais cela en valait il la peine ?

Ce potentiel perdu s'explique simplement par le coût relatif de la main d’œuvre humaine et celui des automates. Les ouvriers sont disponibles et ne coûtent pas cher. Leurs conditions de vie et de travail sont particulièrement dures, mais l'exode rural permet aux entreprises d'avoir un personnel à très faible coût. Une situation qui se retrouvera dans la Chine des années 1990. Au contraire, les automates sont chers à produire, mais aussi à entretenir. La conception de base laisse entrevoir des potentiels, comme dans la production de tissus décorés (métiers Jacquard). Au yeux des entrepreneurs et des autorités ayant la capacité de subventionner le développent d'une telle technologie, cela aurait été un non-sens économique si ils y avaient seulement pensé.

Si les conditions avaient été différentes, comme dans une uchronie, les automates auraient pu devenir les robots du XIXe siècle. Mais dans une uchronie, on peut imaginer ce que l'on veut...

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