Faire ressentir la douleur aux robots : une évolution qui pose des questions

Des scientifiques allemands veulent doter leurs robots d’un système artificiel capable de ressentir et réagir à la douleur.

« La douleur est un système qui nous protège« , selon Johannes Kuehn. Pour lui la douleur est un système d’alarme particulièrement performant. En effet, plus on s’éloigne de la source de cette douleur, plus l’on s’éloigne d’une zone dangereuse.

Cette évolution dans la robotique génère de grandes attentes aux niveaux des prothèses artificielle. La création de prothèses capable de ressentir et de propager de telles sensations rendrait considérablement plus facile la vie de milliers de personnes.

De nombreuses questions éthiques se poseront également. Si les robots sont dotés d’un système nerveux artificiel capable de ressentir la douleur. Peut on les envoyer sciemment souffrir à notre place ? Si on a conçu les robots, c’est avant tout pour remplacer les êtres humains dans des zones dangereuses. Comme ceux créés pour agir dans les zones irradiées. Doté de telles capacités, les robots ne sont plus des machines, mais ils deviennent des êtres artificiels vivants.

La convergence entre vivant et artificielle devient de plus en plus prégnante. La robotique s’est considérablement inspiré du vivant. On a des essaims de mini-robots par exemple. La vie a évoluée. Les espèces actuelles sont le fruit d’une sélection impitoyable et sont particulièrement performantes dans leur niche écologique. C’est pourquoi les chercheurs ne cessent de s’en inspirer.

A l’opposé, les prothèses deviennent de plus en plus performantes. A tel point que certains sportifs handicapés sont considérés comme artificiellement avantagé par rapport aux autres sportifs avec leurs prothèses. Avec l’évolution technologique actuelles, il est probable que certaines personnes finissent par choisir volontairement des prothèses artificielles afin d’améliorer leurs performances. Cela n’en fera pas forcement des êtres de métal comme on l’imaginait dès les années 70. Les récentes découvertes en biologie montrent à quel point le vivant à un formidable potentiel d’évolution… et pourrait fournir le support technique pour la création de prothèses artificielles.

Toutes ces avancées sont à la fois sources d’espoir, mais aussi de peur. Les risques de dérives sont nombreux. Très nombreux. Il faut donc retenir les leçons du passé (Chimie, nucléaire, manipulation de l’ADN…) pour se préparer à une évolution qui aura de toute façon lieu.