Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Steam Punk et voyage spatial… Une utopie ?

29 Septembre 2016 , Rédigé par Droopy Publié dans #steam punk, #1899

 Steam Punk et voyage spatial… Une utopie ?

Pour beaucoup, le Steam Punk, avec ses monstres, ses dirigeables et ses sous-marins est un univers qui est purement « terrestre ». Et pourtant…

Wells avec la guerre des mondes imagine l'une des premières guerres entre humains et extraterrestre. Un genre qui fera la fortune Hollywood bien des années plus tard. Mais ces combats sont purement terrestres. Il n'est pas question pour l'homme de quitter la Terre. Par contre E R Burroughs imagine facilement les aventures d'un certain John Carter sur Mars. Si l'aventure se passe sur Mars, il n'y a pas de vaisseau spatial. On peut faire au mieux des analogies avec un télé-porteur à la Star Trek. Toutefois, point encore de vaisseaux spatiaux.

L'un des inspirateurs du Steam Punk est Jules Verne. Et dans plusieurs de ses romans, il envisage l'exploration spatiale. Cela se fait dans un météore qui voyage dans le système solaire dans le peu connu « Hector Servadac ». Cela peut se faire grâce à un canon géant comme dans le célèbre « De la Terre à la Lune » et du non moins célèbre « Autour de la Lune ». On tient là l'un des premiers véhicules spatiaux plus ou moins cohérents… avec les connaissances de l'époque.

Pour que de tels véhicules soient plausibles, il faudrait imaginer un dispositif annulant l'accélération pendant le tir de l'obus. Sinon les voyageurs et seront écrasés lors de l’accélération. Un tel dispositif permet d'acheminer matériels et équipages en orbite ou sur la Lune à l'époque c'est le seul réel objectif envisageable.

Le canon n'est pas le seul moyen de quitter le « trou gravitationnel » que représente la Terre. La fusée est connue. Elle est théorisée par Tsiolkovski dès la fin du XIXe siècle. Mais sa mise en pratique ne commence en 1935 avec Oberth. Juste avant la seconde guerre mondiale, Mas et Drouet proposent dans le journal « L'avion » de construire une grande roue de 80m de diamètre et de la faire tourner à 40 tours par seconde. Ainsi, une sorte d'obus «serait libéré » à la vitesse de initiale de 10 km/s. Une telle vitesse permet de se libérer de l'attraction terrestre et d'atteindre la lune. (En fait la vitesse de libération pour échapper à l'attraction terrestre est de 11,6 km/s. Il devait s'agir d'un arrondi pour les publications de vulgarisation d'Henri de Graffigny qui servent de base à ce post) Malgré son gigantisme, un tel dispositif à un considérable avantage. L'accélération de l'obus sur la roue peut être progressive. On évite tous les défaut du canon de Jules Verne. Un tel dispositif permet effectivement une réelle capacité d'exploration spatiale habitée. Les promoteurs de la roue, Mas et Drouet, prévoient un projectile capable d'embarquer trois hommes. Toutefois, la catapulte tournante a de nombreux défis techniques à relever. Accélérer progressivement une roue de 80m de diamètre pour propulser un obus à la vitesse de 10 km/s est théoriquement possible… Mais techniquement improbable à construire et encore plus à mettre en oeuvre, même maintenant. La conception d'une roue aussi grande est en soit un considérable défi technologique. Quand à sa vitesse de rotation… Elle représente un défi technologique encore plus difficile au niveau de la conception (frottements, températures, usure… )

C'est pourquoi, un certain Henri de Graffigny envisage une variante plus « réaliste » : un chemin de fer de lancement avec une piste circulaire de grand diamètre. Ce dernier ignore de nombreux problèmes de mécanique pour son projet. Le projet est titanesque mais se heurte surtout à deux éceuil. Le premier est simple: la gestion de l'équilibre du projectile au fur et à mesure de son accélération (un rail latéral supplémentaire?). Mais le second est essentiel : comment acceler progressivement jusqu'à la vitesse de libération un véhicule ferroviaire ? Pour quitter l'orbite terrestre, il faut à un projectile la vitesse de 11,6 km/s. Le TGV fait à peine 500 km par heure ! Soit 0,14 km/s ! Rien qu'avec ce petit détail, la roue paraît plus réaliste !

Au-delà de la conception même du projectile sur chemin de fer, Henry de Graffigny reconnaît néanmoins qu'il faudrait aussi réfléchir aussi à un moyen de faire revenir le véhicule spatial sur Terre une fois qu'il aura atteint son objectif : La Lune !

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article