Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Est il nécessaire que les robots nous ressemblent ?

1 Février 2017 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots, #divers

 

Il y a quelques temps, « 20 minutes » a publié un interview d'Andra Keay. Cette dernière est la directrice de « Silicon Valley Robotic », une association d'industriels basée dans la Silicon Valley au USA. Et ce reportage montre à quel point le robot soulève de nombreux problèmes éthiques pour les constructeurs US.

Pour cette dernière, qui est la vitrine de l'industrie US, les robots ne doivent pas avoir une apparence humaine. En créant telles robots, l'homme va continuer à véhiculer des stéréotypes. Les robots d'apparences féminine ayant des fonctions d’accueils, alors que ceux d'apparence masculine auront des fonctions de sécurité. Ce qui est incompatible avec une société qui se veut la plus égalitaire possible.

L'informatique affective permet aux robots de reconnaître nos émotions et de réagir en mimant ces dernières. Toutefois, il ne s'agit pas d'affect et l'humain est trompé, voire manipulé. Des robots simples comme Paro (un robot thérapeutique japonais en forme de phoque) se révèle très efficace sans avoir à « singer » l'humain. Ce petit robot suffisait à rassurer des personnes atteintes d'Alzheimer.

La question d'un robot capable de s'insérer dans les relations humaines interroge sur le comportement humain en général. Par exemple, si un robot est chargé de la domotique dans un foyer. A ce titre il va être chargé de la mise en fonction de tous les appareils de la maison. Si un veut augmenter le son de la TV alors qu'un autre veut le baisser ? A qui doit-il obéir ?

Le problème des robots n'est pas technologique, il est aussi social et sociétal. C'est pour cela qu'Andra Keay propose 5 règles de la robotique :

 

1. «Les robots ne doivent pas être utilisés comme des armes»… Cette notion fondamentale déjà mise de côté par les armées, certaines polices ( Élimination d'un Sniper par la police de Dallas en Juin 2016) et aussi des groupes terroriste comme Daesh en Syrie (drones lance grenades)
2. «Les robots doivent se conformer aux lois, notamment celles sur la protection de la vie privée». 
3. «Les robots sont des produits : en tant que tels, ils doivent être sûrs, fiables et donner une image exacte de leurs capacités».
4. «Les robots sont des objets manufacturés: l’illusion créée (la capacité à reproduire des actions et des émotions) ne doit pas être utilisée pour tromper les utilisateurs les plus vulnérables». Le parallèle avec les escroqueries sur internet est là pour nos rappeler à quel point les objets technologiques peuvent facilement être détournés pour monter des escroqueries.
5. Enfin, «Il doit être possible de connaître le responsable de chaque robot» Ce dernier point est lié à la transparence: qui est responsable d'un robot. Ceci non seulement pour des notions de droit, mais aussi de transparence : Pour quoi est programmé ce robot. Ce dernier point soulève aussi une notion fondamentale qui devra être transposé dans le droit. Comment empêcher quelqu'un d'utiliser un robot pour accomplir une action à la place d'un opérateur légitime.

 

Comme on le voit, les robots pourront peut-être prendre notre apparence, et de ce fait interargir avec nous. Mais, le principal problème n'est pas le robot, mais ce que risque d'en faire une minorité malveillante. Le robot nous renvoie à nos problèmes humains : Criminalité, Justice, Droit, Responsabilité…

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article