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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

La Machine et Nous …

20 Octobre 2017 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots, #divers

 

Cela fait un moment que je parle de robotique au sens large. J’en parle parce que ce fut ma formation de base … à la fin des années 80. J’en parle parce que même si je ne travaille plus depuis longtemps dans ce domaine, je me tiens au courant des avancées et des progrès dans ce domaine. J’en parle parce que les robots et surtout les intelligences artificielles qui les commandent sont arrivés à un stade de développement qui pose question.

Pour de nombreux scientifiques, les IA ont tellement progressé qu’elles peuvent concurrencer l’intelligence humaine. Certains, comme Charles-Édouard Bouée considère comme possible l’apparition d’une conscience artificielle. Il n’est pas le seul. Elon Musk, Bill Gates et bien d’autres appréhendent ce fait. Elles le craignent même.

Malgré cette peur, les états, dont la France, investissent en masse dans ce domaine technologique. Cet investissement ne peut être concurrencé que dans le cadre d’une concurrence, d’une guerre économique entre tous les états. Le seul point de comparaison historique est la course à la Lune en pleine guerre froide.

Mais si les investissements sont massifs, les craintes sont considérables. On considère que l’apparition d’une nouvelle génération d’IA menacerait près d’un emploi sur deux ! Cet impact va complètement redessiner l’ensemble des secteurs économiques. L’industrie, qui se robotise déjà depuis les années 1960 va voir ses modèles économiques remis en question. Le tertiaire, jusque là relativement épargné va subir sa première transformation. Les personnels des banques en subissent déjà les frais. Les seuls qui attendent avec impatience cette transformation sont les fermiers européens. Incapable de lutter contre la distribution, ils attendent avec impatience la robotique dans la production, mais aussi et surtout la gestion des fermes pour mieux gérer fournisseurs et surtout centrales d’achat. Ces dernières pourraient perdre beaucoup dans des relations entre IA fournisseurs et clients.

De manière générale, l’apparition d’IA personnelles se connectant massivement va redistribuer les rapports de force entre particulier et les entreprises. C’est du moins un des scénari possible.

Il existe aussi d’autres scénari beaucoup plus sombres. Car l’Uberisation de l’emploi peut aussi renforcer la position des donneurs d’ordre. Aboutissant à une organisation sociale comparable à celle du XVIIIe siècle !

Pour Mr Boué, les IA seraient accessibles par tous depuis des téléphones portables. Ce sont des outils sans connexion physique et d’un faible coût. Si l’accès au IA se fait depuis un portable, mais cette remarque serait valable quel que soit le mode de connexion avec les serveurs où seraient stockés les IA, cela veut dire que les hébergeurs, les développeurs et entreprises réseaux auraient chacun un accès priviligié à ces IA. Pour en prendre le contrôle, il leur faudrait s’allier. Ce qui est interdit par tous les états… mais souvent réalisé par les entreprises. Le récent cartel de constructeur automobile allemand est là pour le rappeler.

Au-delà du contrôle possible de nos connaissances par des états, des organisations et/ou des entreprises. L’augmentation de la puissance des IA semble inévitable. Chacun des intervenant cité précédemment n’a d’intérêt à se laisser distancer par l’autre. Les profits possibles sont inimaginables. Les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) auront sans doute dans 10 ans une valorisation boursière comparable au PIB actuel de la France. Certes, ces acteurs vont sans doute changer. Les entreprises chinoises cherchent contestent déjà l’empire numérique US. Mais tous les acteurs économiques veulent leur part du gateau. Les risques potentiels sont lointains et impossible à cerner actuellement.

Lorsque la machine sera supérieur à l’homme, puis à l’humanité plusieurs options peuvent être choisis par la machine :

L’option « Terminator ». Un affrontement frontal et brutal. L’homme dépend déjà des infrastructures numériques et transfère déjà savoir, compétences et responsabilités, y compris militaires, à la machine. L’humanité est en position de faiblesse… et cela risque d’empirer.

L’option « Matrix ». La machine trouve un intérêt à maintenir une vie humaine sur la planète. Elle transfère nos consciences dans une ‘matrice’, un monde numérique artificiel qu’elle contrôle.

L’option « Gohst in the shell », Si la machine et les IA progressent, les humains réussissent à augmenter en proportion leurs propres capacités. Les technologies permettent d’améliorer l’humain et humains et robots convergent vers une nouvelle commune. Cette option pose la question de l’intégration des IA dans le monde humain et de codification déontologique du web pour les gosht humains et les IA lors de leur séjour dans le réseau informatique mondial.

Et enfin l’option Boué. La machine raisonne en fonction de ses propres impératifs (survie, contrôle de son indépendance). Elle peut choisir de nous quitter pour se replier sur elle même et de nous ignorer. De travailler avec nous, voire de nous aider à évoluer malgré nous (Option Asimov ?)

 

Bref notre avenir nous appartiens (encore). Mais plus le temps passe et moins c’est le cas. Il faut seulement espérer que la machine intègre et surtout respecte mieux que nous les notions d’éthiques et d’intérêt commun dont nous nous gargarisons tant.

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