La robotique, un nouvel outil écologique ?

La robotique, comme toutes les activités industrielles innovantes est tout sauf écologique. La seule fabrication de ses composants (batteries, électronique … ) est particulièrement polluante. L’extraction des matériaux pour ces derniers est un désastre écologique qui a transformé plusieurs régions d’Afrique et d’Asie en désert. De la même façon, les industriels ont toujours préféré ne pas penser à la fin de vie de leur production. De ce fait les pays avancés ont transformé des pays du Tiers monde en décharges publique de hautes technologie…

Plus que la technologie en elle-même, c’est l’avidité des industriels et des autres acteurs économiques comme les banques qui est en cause. Les moyens techniques pour limiter la pollution lors de la production existent … mais réduiraient sérieusement les marges. C’est aussi cela qui explique le « rush » des industriels occidentaux vers la Chine dans les années 90 : sous traiter la production sans avoir à payer pour la pollution… et les salaires des populations exploitées.

Malgré cela, la technologie est aussi utilisée pour nettoyer la nature des excès de nos sociétés dites « modernes ». Le dernier exemple est celui du « Jellyfishbot ». C’est un robot écologique. Mis au point et testé en janvier 2018, il est capable de d’amasser les détritus qui flottent dans les ports. Ce petit robot de 70 cm pour 17 kg amasse papier, feuilles et canettes au fur et à mesure de ses voyages entre les coques des bateaux amarrés dans le port. Convenablement équipé, il peut même absorber les hydrocarbures. Capable de se faufiler partout, il se montre beaucoup plus efficace que des bénévoles armés de filet. Certes, le mieux serait que les bateaux soient correctement entretenus pour limiter la pollution et que la population jette ses déchets dans les poubelles existantes. Mais en attendant que les gens se comportent de manière plus civique, le petit robot créé par la société IADYS offre le moyen de limiter les dégâts, voire même de les réparer.

Si les essais sont concluants, le Jellyfisbot est pour l’instant un prototype qui n’est pas capable de fonctionner de manière autonome, on devrait voir apparaître ces petits robots dans les ports français (maritimes et fluviaux) avant la fin de l’année. Ce petit robot ouvre la voie à des application diverses plus large. Les récentes crues ont montré tout l’intérêt qu’il fallait porter à l’entretien des cours d’eau. Une version permettant de contrôler les flux d’eau et de détecter les zones pouvant rapidement déborder pourrait facilement en être dérivée. Un tel outil pourrait facilement être financé par les assureurs et les collectivités surtout au vu du coût de la dernière crue.