Travailler en groupe, une méthode aussi utilisée par les robots.

Le travail en groupe est un avantage incomparable des sociétés humaines. C’est ce que permet des outils aussi importants que le langage et l’organisation en sociétés. C’est cet avantage qui a permis aux humains de progresser et de fonder nos sociétés actuelles.

Mais, contrairement à ce que l’on peut croire, les robots aussi fonctionnent en groupes organisés. La programmation actuelles est faite et contrôlée par les humains. Mais le travail en groupe de robots, compris de modèles très différents est maintenant une chose courante.

A titre d’exemple, je vais citer un projet de contrôle des fonds marins européen. En 2015, le Cocoro ( Collective Cognitive Robots ) a été chargé de surveiller les paramètres environnementaux. Le Cocoro est fondé autour de trois type de robots très différents inspiré d’être vivant marins : les nénuphars, les poissons et les moules.

Les « nénuphars » flottent à la surface. Ce sont des relais pour les autres robots. Ils collectent les données, mais fournissent ordres et consignes aux deux autres types de robots. Comme les nénuphars, ils utilisent la lumière solaire comme source d’énergie pour eux, mais aussi pour les autres robots.

Les «Poissons» sont les robots mobiles. Ils patrouillent et explorent. Ils font aussi office de messager pour tous les robots qu’ils croisent. La transmission de donnée entre les « nénuphars » et les « moules » directe est presque inutilisable. L’eau ne permet d’avoir une bande passante suffisamment puissante pour être utile.

Les « moules » sont des capteurs fixes qui constitue la trame de base du réseau de capteur du projet. A l’aide de leurs capteurs ils vont collecter de nombreuses informations sur les fonds marins et surtout suivre ces informations dans le temps. Peu mobiles, les moules peuvent cependant venir à la surface pour se charger en énergie auprès des nénuphars. Ils replongent ensuite poursuivre leurs missions.

Le système entier a été déployé à Venise l’année dernière. Ils vont pouvoir mesurer l’impact de la navigation sur la flore et la faune des canaux de cette ville hautement touristique. C’est d’ailleurs le tourisme de masse, avec l’utilisation de navires de croisière géants qui inquiète les autorités de cette ville.

Pour les universités qui développent ce projet, c’est un test en grandeur nature avant de produire des essaims plus importants chargé de surveiller les fonds marins pour une pêche écoresponsable, et préserver et valoriser la ressource halieutique, mais aussi pour des missions ponctuelles comme la recherche de boite noire en pleine mer.

L’intelligence distribuée sur plusieurs machines permet de constituer des groupes de travail robotisés très performants et endurants. De tels systèmes offrent aussi de nouveaux moyens de lutter pour l’environnement de manière beaucoup efficace et ce n’est pas le seul domaine où ces technologies offrent de nouvelles opportunités aux hommes.