L’impression 3D, premières impressions …. (2)
Après un petit délire … qui, à ma grande surprise, est en fait bien ancien ! (il s’agit d’un premier post de ce blog que j’ai retrouvé sur une veille clé USB). Il est temps de revenir à nos impressions…
L’impression 3D pose des soucis juridiques réels. Ce n’est pas une technologie si simple que cela à maîtriser (d’où mon recours à un produit finit). Des bibliothèques (gratuites) existent et il est possible de piocher dedans. Maintenant, il faut voir ce que cela donne pour faire des figurines.
Sans réelles surprises, ce n’est pas si simple. Tout d’abord, il faut bien prendre conscience que la matière utilisée (PLA) est chauffée autour de 200° Celsius lors de l’impression. Cela signifie que le PLA perd de ses qualités techniques bien avant cette température. Si vous laisser votre impression 3D à côté d’une casserole, ou dans une voiture au soleil en plein été… votre impression peut se déformer… Il est même dangereux d’utiliser des récipients imprimés pour une utilisation gastronomique surtout pour la cuisson !
Ensuite le PLA est sensible à l’humidité. Là je ne parle pas de quelques goutte. On peut tremper plusieurs fois le PLA dans l’eau sans soucis. Mais, si un modèle imprimé reste en continu dans l’eau suffisament longtemps, les couches vont se décoller les unes des autres. Ceci dit cette limitation est moins grave. Tout d’abord il est possible de limiter ce risque avec une simple couche de peinture ou de vernis. Et des PLA spécifiques pour l’utilisation aquatique sont maintenant produits. Ce PLA est plus cher, mais présentent aussi de meilleures qualités techniques (résistance à la torsion, etc etc …). Toutefois, son utilisation semble réservée aux imprimantes les plus récentes. Là encore, faire appel au un réseau de technicien est utile. Car pour certaines machines, le remplacement de la buse, ou au pire de la tête d’impression peut suffire. Contrairement aux affirmations de certains vendeurs qui ont su me proposer un crédit à la consommation pour racheter un autre modèle d’imprimante alors que je ne demandais que des conseils …
La dernière limitation est « lumineuse »… le PLA transparent se démet si il reste à la lumière trop longtemps… là encore. Il n’y a rien de grave, tout d’abord une couche de peinture opaque annule ce handicap, ensuite des PLA teints dans la matière sont maintenant vendus au même prix que le PLA transparent…
La dernière limitation est limitée à la technologie utilisée : la dépose de couches de matière de manière successive. Cela signifie que pour l’impression d’une surface plane, vous aurez ces couches de matières visibles à l’oeil nu. On est pas dans la rayure mode pyjama « Dalton », mais pour des figurines d’une certaine taille, c’est quand même visible. Il existe plusieurs parades pour les gens pointilleux. Tout d’abord on peut combler ces « tranchées » avec différentes produits. Cela va de la colle blanche épaisse (bof…) au produit spécialisé que je testerais plus tard. On peut aussi poncer… ce n’est pas la solution la plus subtile, mais si on s’y prend doucement avec des limes à métaux ou des feuilles de papier de vert à grain fin… cela semble marcher correctement. Mais c’est très long à faire correctement.
Enfin, il faut prendre conscience d’une chose. L’impression n’est pas un processus rapide, bien au contraire ! Ainsi l’impression d’un canon médiéval espagnol au 1/50e (grosso modo un canon de AOS ou de Warhammer Battle) a pris près de deux heures. On peut tenter des impressions multiples. Mais le temps s’additionne et surtout apparaissent des filaments entre les impressions. Ces défauts, il faudra les tailler et les limer ce qui ajoute encore au travail.
Une impression en PLA est un produit qui peut se travailler, on peut la couper, la limer, la coller et la peindre. A bien des égards on un produit comparable à la résine. C’est fragile au choc, cela casse d’un coup (surtout dans le fil de l’impression) et c’est dur à travailler. Toutefois, si l’on a bien préparé son impression, le travail est seulement un travail de finition.
Une impression n’est pas un produit fini parfait. Il y a un certain travail pour en obtenir quelque chose de satisfaisant. Toutefois, grâce à l’infinité de produit que l’on peut obtenir directement c’est presque magique.