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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Le match (Chap 03) - Nouvelle dans l’univers de W40K

14 Mars 2019 , Rédigé par Droopy Publié dans #Le match - Nouvelle

Chap 3 - Message

 

Grumpfff regarde les nobz et Boss monter dans les énormes Blitza Bomber. Comme tout les gretchins, il est déjà ridiculement petit par rapport aux orks. Mais là, il s’agit d’orks particulièrement imposants. De la même façon, les monstrueux engins volant servent en général à un assaut contre des objectifs particulièrement puissants. Leur emploi comme simple transport montre à quel point les orks qui montent à leur bord sont importants.

Ce qui intrigue le plus le gretchin, c’est que les deux Bomber sont placés aux deux extrémités de l’énorme soute du kroiseurs. Les placer l’un à côté de l’autre aurait permis de gagner un temps fou : ils étaient au départ garé l’un à côté de l’autre. On aurait voulu séparer les boss et les nobz en deux groupes indépendants que l’on ne s’y serait pas pris autrement...

 

Haussant ses maigres épaules, Grumpfff choisit d’entamer un lent et discret repli. Les Blitza bomber comme les chassa bomba qui vont les escorter manquent toujours de personnel à bord. Grot graisseur, Mitrailleurs, mécaniciens, les emplois, toujours désagréables ne manquent pas à bord de ces engins ! De plus, le grot sait par expérience que la vie à bord de tels engins est dangereusement courte. Mais le pire est de penser qu’il n’y a jamais de réserve de nourriture suffisante à bord de ces cerceuils volants...

Ce fait penser au gretchin que cela fait bien un quart d’heure qu’il n’a rien mangé. Rien d’étonnant à ce qu’il se sente aussi faible.

 

Hop ! Il se jette à terre et se cache sous un tas de bombes. Il était temps ! Les orks fouettards semblent sortir de tous les coins du hangar. Ils commencent à attraper les « volontaires » grots qui vont avoir la gloire de servir à bord des engins qui vont partir.

Zut ! Un des fouettards commence à fouiller les tas de débris et de munitions qui se trouvent dans la soute. Il a du le repérer à un moment ou à un autre ! En silence, Grumpfff commence à ramper plus profondément sous les bombes. Contrairement à ce qu’il pensait, ses mouvements sont faciles. C’est étrange, pense Grumpfff, on dirait que le tas a été conçu artificiellement. Soudain ; le grot débouche dans une sorte de cache d’une taille imposante. Deux énormes mains d’ork le saisissent et le tire en arrière. Le grot n’a même pas le temps de couiner de surprise, qu’une patte des pattes impressionnante lui ferme la bouche. Comprenant le message implicite, le gretchin se tait. Au bout d’un certain temps, sa curiosité devient la plus forte. Sa vision s’est déjà adaptée à la faible luminosité de la cache, il peut se tortiller et regarder l’ork qui vient de le capturer. A la taille, Grumpfff sait déjà que c’est un nobz, un ork suffisamment grand, puissant et dangereux pour faire partie de l’élite de la société ork.

 

« P’ti grot, P’ti grot... Fouettt savoir p’ti grot issi... » Comme le craignait Grumpfff, le fouettard l’a bien repéré et il le cherche. Il vient même le chercher et il pénètre à son tour dans la cache. Le gretchin n’a pas le temps de poursuivre son raisonnement que l’ork qui l’avait capturé le lâche. Avant même que le gretchin ne touche le sol, l’ork s’est jeté sur le fouettard et l’a assommé. Le gretchin s’est fait très mal en tombant, mais contrairement à son habitude, il n’a pas du tout envie de geindre. L’ork qui vient de mettre hors de combat s’avance vers lui en tirant le corps inconscient du fouettard. Grumpfff recule, cherchant à s’enfoncer dans les munitions qui l’entoure. Le gretchin ne sait pas de qui il s’agit. Mais, visiblement il est très dangereux. Trop dangereux pour le gretchin. Le monstrueux ork pose le fouettard et se tourne vers le grot. Anticipant un coup, le gretchin se recroqueville et ferme les yeux. Il sent la que la créature est au-dessus de lui. Elle le saisit...

 

« Grumpfff ? Koi ferre issi ???“ Demande une voie particulièrement impressionnante. Le grot ne peut pas répondre ; il s’est déjà évanoui...

 

Les deux Blitza bomba et leur escorte sont enfin éjectés de la soute du kroiseur en orbite. Deux groupes se forment et se dirigent vers la planète. Autour du kroiseur, Une importante flotte ork dérive. Outre les kroiseurs, un marin averti pourrait remarquer la présence de deux « Slamblasta ». Les énormes cuirassés orks équipés d’énormes grokanons à la proue et sur les flancs. Toutefois, ce même marin remarquerait rapidement, que les navires dérivent en petits groupes. Il ne s’agit pas d’une seule et unique flotte, mais de nombreuses flottilles regroupées autour du kroiseur qui vient d’éjecter les Blitza bomba…

 

Les orks ne sont pas les seuls dans le système. Sur l’orbite d’une autre planète du système, un torpilleur de type Cobra dérive lui aussi. Sa petite taille et surtout l’arrêt de ses systèmes de propulsion et de ses écrans lui garantissent une certaine discrétion. A trois heures lumière des orks, il est trop loin pour détecter avec précision les mouvements des plus petits engins entre les vaisseaux orks et la planète. Sa mission consiste seulement à estimer la force de la flotte ork et à surveiller sa position. Les navires de lignes orks sont suffisamment imposants pour être surveillés de manière passive à cette distance. La mise en route de leur propulsion et de leur armement serait rapidement détecté par les senseurs spécialement modifiés du torpilleur.

Pour accomplir cette mission, le torpilleur à du sacrifier son armement offensif aux profits de systèmes de senseurs et de systèmes de communication incomparablement plus puissants. Il est donc hors de propos pour son commandant de tenter la moindre action offensive. De toute façon, c’est déjà une mission déjà suffisamment dangereuse se dit le commandant de ce navire. Plus que l’absence d’armement c’est le caractère exceptionnel de sa « cargaison spéciale » qui limite toute prise de risque du Torpilleur. Le Cobra embarque un « chœur psychique ». Ce sont des psykers surentrainés et capables d’agir en résonance. Cela multiplie leurs pouvoirs déjà considérables de télépathe. Leur mission est de savoir comment s’articule le dispositif terrestre des orks. Les orks sont des psykers latents, capable d’utiliser temporairement des pouvoirs destructeurs. Mais ils sont rarement conscients de leurs pouvoirs. Par contre pour un psyker entrainé, les orks sont facile à pister et à localiser. Surtout si ils sont suffisamment nombreux. Et là, c’est le cas ! Le « Match » a attiré de nombreux orks que les psyker vont pouvoir compter et identifier. C’est un travail délicat et particulièrement dangereux. Mais si ils réussissent, les humains auront un avantage certain.

 

 

Grumpfff se remet doucement. Il se rappelle avoir trouvé un ork monstrueux caché dans une pile de bombes… et cet ork gigantesque qui allait lui faire mal.

« Aïe ! » Grumpfff vient de se cogner sur une épaulière d’armure de combat. Il est vivant et l’ork l’a mis sur son épaule.

« Ouïlle ! » C’est un endroit particulièrement inconfortable que l’épaule de cet ork lorsqu’il se déplace. L’ork l’a entendu. Il stoppe suffisamment brusquement pour que le grot se cogne encore contre l’épaulière. Malgré la douleur, il se tait et regarde l’ork qui l’a épargné. Le visage du gigantesque ork le surplombe. C’est à ce moment que le grot réalise qu’il le connait déjà.

« Nobz Fork ??? » Le grot connait cet ork. Il a déjà combattu avec lui. Et avec brio et courage se rappelle avec orgueil Grumpfff. C’est même en récompense de son action que l’ork lui a donné son nom.

 

« Nobz ??? Big boss Fork !!! » La voie de l’ork est sourde, mais malgré la remarque, le grot décèle un amusement certain. Contrairement à ce que pensent de nombreuses races intelligentes dans la galaxie, les orks possèdent un sens de l’humour certain. C’est juste que ces races ne sont pas suffisamment subtiles pour le comprendre... d’après les orks. Fork a visiblement progressé dans la hiérarchie ork. C’est lui quoi commande maintenant. Ce qui n’étonne guère le gretchin : il l’a vu combattre. Le grot souri bêtement, et calcule dans le même temps qu’être le copain du big boss devrait lui permettre d’accéder à plein de nourriture. Surtout si il devient son cuistot attitré.

« Big boss Fork Miam ? Grumpfff Miam Big boss Fork ?” Demande le gretchin. Un énorme éclat de rire répond à la question du gretchin. Au bout d’un certain temps, le big boss se calme et demande à son tour.

« Grumpfff Miam ?” La réponse du gretchin lui rappelle que l’ork est beaucoup plus malin que les autres. En fait, pour Grumpfff, Fork est presque aussi malin qu’un gretchin. Ce qui n’est pas un mince compliment de la part d’un gretchin. Tout en continuant à rire, l’ork fouille ses poches et finit par en sortir un peu de nourriture à peine avariée. Il la jette au grot et lui dit de venir. Soulagé de s’en sortir à si bon compte, Grumpfff  saisie la nourriture et tout en suivant son big boss. Il se met à manger avec délectation. Non seulement il échappe à un dangereux et désagréable service à bord d’aéronefs, mais en plus il mange. Pour Grumpfff , l’univers est un endroit fantastique !

 

Alors que les orks commencent à débarquer sur la planète. Un petit vaisseau humain sort du Warp à la limite du système planétaire. Son émersion est suffisamment discrète pour échapper aux détecteurs du torpilleur Cobra qui espionne le système. Mais l’équipage humain à une signature psychique qui ne peut échapper à la surveillance du chœur psychique. Le commandant Paul Jones, le responsable du Torpilleur, est immédiatement contacté. Ce qui provoque une série pittoresque de juron : il prenait sa douche. Mais même simplement habillé de sa serviette, sa réaction est rapide et les ordres fusent.

« Surveillez toutes les fréquences ! Y compris les antiques modulations d’amplitudes ! ». Il s’agit d’une technique de communication par onde radio particulièrement primitive. Mais que les orks emploient parfois. Le vaisseau inconnu ne peut être là que pour une raison : avertir les orks ! Il y a donc un traitre ! Jones enrage ! Si la flotte l’a envoyé remplir cette mission, c’est qu’elle a un plan. Mais si les orks sont avertis, le piège se retournera contre la flotte.

Etant donné la distance entre son torpilleur et le vaisseau inconnu, un signal serait trop faible pour être exploité par l’équipement de communication standard. Mais, comme son torpilleur est doté de systèmes de communication particulièrement sensibles, ses systèmes devraient être capables de capter tout message. Avec un peu de chance, les spécialistes de son bord pourraient le comprendre. Malheureusement, comme toutes les communications radio transitent à la vitesse de la lumière, les orks ne recevront pas le signal avant une bonne demi-journée... et eux non plus ! Les psykers sont incapables de fournir plus d’informations. L’équipage inconnu est effrayé par la présence de la flotte ork. Ils ont hâte d’avoir finit de transmettre le message pour rentrer se mettre à l’abri. Et c’est tout ce que les télépathes peuvent capter.

Paul Jones grimace, Le temps joue contre eux. Les orks auront le temps de réagir, mais eux seront incapables d’avertir la flotte humaine à temps. Les premiers éléments du dispositif devraient émerger avant qu’ils puissent agir...

 

Une quelques minutes plus tard, l’émission est achevée. Immédiatement après, sans même attendre pour savoir si le message à bien été reçu par les orks, le petit vaisseau part du système planétaire tout aussi discrètement qu’il est arrivé.

 

Boumboumek regarde avec amusement le grot se pavaner et se goinfrer. Il connaît vaguement le gretchin pour l’avoir rencontré plusieurs fois sur le pont d’envol de tel ou tel autre kroiseur. Jamais, il ne se serait douté qu’un être aussi insignifiant avait réalisé avec son big boss un raid éclair. Même si ce fut visiblement par pur accident pour le gretchin.

Fork captive son auditoire en racontant ses anciennes aventures avec ce gretchin. Ce dernier approuve en hochant la tête et en mâchant sur ses genoux. Une fois son repas terminé, et le discours du Boss achevé, lui-même prend plaisir à raconter ses souvenirs. Soudain, un grésillement et quelques lampes s’allume sur un des tableaux de bord de la passerelle.

 

« Trait’ !!! navy zoms info !” Les orks viennent de recevoir un message radio de leur informateur. L’une des raisons des succès de Fork est le recours à des informateurs. Même si l’ork méprise ceux ci, il connait l’importance des informations qu’ils peuvent fournir. Sa pratique des langues des zoms est limitée. Les zoms parlent pleins de langues différentes, les dieux seuls savent pourquoi. Par contre, Boumboumek est particulièrement doué. De plus, il comprend facilement les schémas techniques qui sont codés dans le message. Un grognement du mékano exprime sa frustration. Les zoms sont particulièrement sournois. Ils veulent détruire son Gargant et enverront des cargos modifiés pour déposer des forces au sol beaucoup plus importantes que prévues. Pire, ces mêmes cargos doivent attaquer la flotte ork en orbite. Ce dernier point laisse le mékano particulièrement septique. Déposer des forces aussi importantes que celles décrites dans le message avec quelques cargos est déjà extraordinaire, mais attaquer la flotte avec ceux ci une fois vide... c’est idiot !

Reprenant le fil du message, le mékano comprend que l’attaque des cargos n’est qu’une diversion. L’attaque finale doit venir de l’ensemble de la flotte humaine du secteur qui va chercher à les surprendre. Le mékano traduit rapidement à son big boss le message. Fork est satisfait, les humains se sont révélés aussi sournois que prévu. Voire plus. Très honnêtement, il a hâte de voir comment ils s’y sont pris pour entasser autant de troupe dans une flotte aussi petite. Par contre le message concernant l’attaque des cargos de transport le surprend autant que son Gro mek. Après un moment, il décide « d’offrir » les cargos aux bandes des Slamblasta. Ces kuirassés sont les navires les plus puissants de la flotte. Ils seront non seulement capables de couvrir la flotte ork de toute surprise de la part des cargos. Mais ils seront aussi capables de retarder la flotte des zoms si besoin est.

 

Trois heures après, le torpilleur Cobra du commandant Paul Jones reçoit à son tour le message émit par le vaisseau humain. Le signal est si faible et si brouillé, qu’il faut presque trois quarts d’heures pour en sortir quelque chose. Toutefois, une fois le message décodé, le Commandant Jones devient pâle. La trame principale du plan de la flotte se trouve devant lui. Les orks savent tout du plan impérial.

Même s’il participe au plan, il n’est pas au courant de tout l'ensemble des détails. Le message est surprenant. Les effectifs annoncés et l’action projeté lui semblent irréaliste au vu de la capacité de transport des cargos sélectionnés. Jones en vient même a douter de la véracité du massage. Toutefois, après avoir reçu un message pareil, Jones est certain que le boss des orks va détruire les cargos avant même qu’ils arrivent en orbite.

C’est à ce moment même que les senseurs gravitiques annoncent l’arrivé des cargos à la périphérie du système.

Il est déjà trop tard !

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