Le match (Chap 04) - Nouvelle dans l’univers de W40K
Chap 4 - Arrivée
L’émergence des cargos et de leur escorte se fait à la périphérie gravitique du système planétaire. Une position convenue d’avance avec les orks. Dès qu’ils détectent le convoi humain, les escorteurs orks qui dérivaient en désordre, foncent vers le convoi humain. Avec une certaine appréhension, les équipages examinent les vaisseaux orks. Il y a de tout. Les escorteurs sont de types Sovaj, Massakreurs, Ravajeurs. Les noms que les humains donnent aux types de vaisseaux orks est le reflet de la peur qu’ils inspirent aux équipages humains. Ces derniers constatent avec appréhension la présence dans ces groupes des très étranges, mais redoutables vaisseaux de type Kikass. Ces derniers sont conçus autour d’une seule idée. Foncer sur l’adversaire pour l’éperonner avec sa proue blindée. Puis, si l’équipage survit au choc, passer à l’abordage. Pour les état-major spatiaux humain, il s’agit d’une tactique ork sans intérêt car inefficace, pour les équipages qui doivent y faire face, c’est un véritable cauchemar…
« Pacha !!!, on un message télépathique de la part de notre infiltrateur ! » Lagardère tourne la tête vers l’officier transmission et accuse réception en attendant la réception du message. Les psykers permettent des transmissions presque instantanées entre eux, mais il leur faut parfois un peu de temps pour expliquer en langage oral les transmissions télépathiques.
Les infiltrations discrètes font partie intégrante des stratégies arcadiennes. C’est tellement habituel, que l’officier arcadien n’a même pas pensé à mentionner de tels moyens dans le plan qu’il a proposé à l’Inquisiteur Cahuno. C’est en mettant au point les procédures avec le commandeur Lowe, l’officier de la flotte de l’Impérium responsable de l’opération, qu’il a découvert à quel point il faisait erreur. Contrairement à la petite flotte arcadienne, l’immense flotte de l’Impérium n’a pas de vaisseaux infiltrateur dans son arsenal. Au pire, ce genre de mission est confié à des avisos ou des torpilleurs standard. Lagardère a alors insisté pour qu’une infiltration soit quand même assurée par un torpilleur de la flotte. Les torpilleurs de type Cobra, rapide et discrets sont les vaisseaux idéals pour assurer ces missions. Mais, le commandeur Lowe lui a refusé d’autoriser une mission de ce genre pour cette opération. Selon lui, la marine Impériale n’a pas de vaisseau correctement équipé pour des opérations d’infiltrations et de surveillance. Mais en plus cela risquerait de compromettre la mission si le vaisseau envoyé pour cette mission est capturé par les orks avant le « match ». Ces arguments sont certes valables, mais ils sont de faible poids au vu des avantages que l’on pourrait en tirer pour l’Arcadien. Malgré l’insistance de Lagardère, Lowe est resté inflexible. L’inquisiteur Cahuno, présent avec son assistant à la réunion, n’intervient pas. Pire, Lowe renvoi l’Arcadien dans les docks avec l’unique mission de fabriquer et d’armer les cargos qu’il a conçu pour cette mission. Lagardère a la responsabilité des docks, pas celle de mener à bien l’opération ! Même si il est à l’origine du plan impérial, Lagardère est alors « sorti » de la réunion comme un malpropre par Lowe et par l’état-major de la flotte impériale.
Ayant repéré un torpilleur en réparation dans un des docks orbitaux lors de son retour, Lagardère profite et use de son autorité temporaire sur les docks pour le faire modifier rapidement. Les Arcadiens sont des gens indépendants et obstiné. Et ceux de la flotte « spéciale » sont les pires. Il lui fallait un « infiltrateur » ; il l'a pris.
Souriant à l'idée de son insubordination, Lagardère déchante lorsqu'on lui décode le message tranmis par son infiltrateur. Plus que l'idée d'un traite, c'est le comportement des orks qu'il ne comprend pas. Si il avait commandé la flotte ork, il aurait attaqué le convoi dès sa sortie du Warp. Pourquoi ne l’on t’il pas fait. Lagardère ne comprend rien à ce qui ce passe. Et il n’aime absolument pas cela !
Sur la passerelle d’un kuirassé ork, Fork, Boumboumek et le Baron noir dégustent les délicats plats concoctés par Grumpfff. Le Baron noir est le Nob qui commande le kroiseur amiral de Fork. Ancien pilote de Chassa-Bomba, c’est le big boss Fork qui lui a donné ce commandement et l’a nommé « Com’dent ». Aucun ork ne sait ce que signifie ce terme, mais cela sonne drôlement bien pour les orks de la bande de Fork.
En racontant ses souvenirs, Fork a excité la curiosité de son gro’ Mek et de son Com’dent. Le grot est il si bon cuistot que cela ? Il n’a pas fallu longtemps à Fork pour céder à la curiosité de son état major ... et laisser libre accès à la cambuse à un Grumpfff enthousiaste. Le temps que les escorteurs rendent compte de la position et de la route suivie par le convoi humain, lorsque au moins un des nobz commandant un des escorteurs y a pensé, les orks ont eu le temps de grignoter un petit quelque chose. Le gretchin a su mitonner en quantités plus qu’impressionnantes: tous les membres de la passerelle se baffrent avec délectation.
Le big boss, le mékano et également le nob qui commande le kroiseur se sont mis à part pour manger, et boire, avec joie. Le Com’dent viens de rendre compte à son big boss. Les kommando blood axes de la bande de Fork sont montés à bord des kroiseurs des autres bandes. Présentés comme une garde d’honneur. C’est titre pompeux inspiré par les zoms. Les orks ne savent pas trop à quoi cela sert, mais le com’dent a présenté cela comme une marque de respect et d’estime. Tout ce qu’il faut pour satisfaire l’égo démesuré des nobz resté aux commandes. Les Kommando blood axes sont les seuls orks ayant suffisamment de discipline pour suivre les consignes de Fork. Les autres orks seraient incapables d’attendre un ordre sans déclancher une bagarre…
Pendant ce temps, Le gretchin digère, ravi. Ravi, mais beaucoup moins dynamique qu’avant. Car en cuistot consciencieux, il a goûté à tout. Et il a goûté à tous plusieurs fois ! Le cuistot est maintenant beaucoup plus calme, voire presque endormi. Au grand amusement des orks qui ne sont pas dupes du manège de Grumpfff. Mais, comme l’affirme Boumboumek ;
« Ti’ Grot Bon Miam ! ». C’est vrai qu’il cuisine bien !
Grumpfff, une fois son service terminé, s’appuie sur une des consoles de la passerelle. Son ventre distendu attire de nombreuses remarques moqueuses des orks. Mais, non seulement Grumpfff est beaucoup trop philosophe pour y prêter la moindre attention, mais en plus il n’a aucune envie de se quereller avec des êtres qui font deux fois taille et qui sont trois fois plus fort que lui ! Si seulement la satanée console sur laquelle il se repose pouvait arrêter de faire du bruit !
Le gretchin se retourne et toise de haut la console. Toutefois, cette tentative d’intimidation ne suffit pas à faire taire la console. Conscient de son importance, le gretchin lance un vigoureux coup de pied dedans... et ensuite saute à cloche pied, sur l’autre pied, en piaillant de douleur.
Un tel cirque attire l’attention des orks qui commencent à rigoler. Boumboumek rit autant que les autres jusqu’à ce qu’il remarque les voyants qui clignotent et le bruit qu’émet la console.
« Zieuter zoms !!! Zieuter zoms !!! » Le convoi humain approche. Il est même tellement près, qu’ils peuvent maintenant observer les vaisseaux qui le compose à travers les hublots de la passerelle. Fork est le premier debout, d’un coup de pied, il écarte Grumpfff qui vole à travers la passerelle. Le pauvre gretchin tombe sur l’un des timoniers. Celui-ci prend le gretchin par le col et le lève devant lui. Le gretchin, avec sa teinte verte pâle est particulièrement rigolo... Jusqu’à ce qu’il vomisse sur le timonier. Le gretchin a trop, beaucoup trop, mangé. Un rôt monumental clôt le vomi devant un timonier médusé, et une passerelle hilare. Le gretchin reprend des couleurs avant de redevenir encore plus pâle. L’ork qui le tient par le col est visiblement furieux...
Pendant que Grumpfff accompli un autre vol plané à travers la passerelle, Boumboumek a mis en fonction le système de reconnaissance optique à longue distance du kroiseur. C’est un dispositif de sa création particulièrement sophistiqué dont il est très fier. Un senseur électromagnétique d’origine inconnue est relié à un télescope qui concentre ensuite l’image obtenue dans un miroir parabolique pour concentrer davantage l’image avant de la renvoyer dans un système de miroirs qui l’affiche sur un écran à la passerelle. Si une telle installation ne permet de distinguer beaucoup plus loin que ne le permet l’œil d’un ork (qui sont particulièrement performants), l’utilisation d’un tel dispositif est quand même beaucoup plus cool que de bêtement regarder par un hublot. Cerise sur le gâteau, le tout est complété par un système de transmission du son... qui est totalement inutile dans l’espace. En effet, il n’y a pas de son dans le vide de l’espace. Mais le fait d’avoir un tel système impressionne tout le monde… et puis un jour, sais t’on jamais, il peut y avoir un bruit… et c’est le cas en ce moment ! Même Boumboumek ne sait pas à quoi correspond ce son, mais l’important est de savoir qu’ils l’entendent et pas les autres !
Sur le papier une telle installation ne peut pas fonctionner. Le nombre de dispositifs et surtout le total mépris des orks pour les activités de maintenance fait que ce système devrait tomber en panne avant même d’être mis en fonction. Pourtant, comme de nombreux autres dispositifs orks, cela fonctionne. Cela fonctionne tellement bien. Que lorsque Boumboumek est particulièrement curieux, on a même l’affichage des données techniques provenant des systèmes interne du bâtiment observé. Le récepteur multibande permet sans doute de se connecter aux propres systèmes informatiques du vaisseau observé. Une telle capacité n’est pas le fruit du hasard. Les pouvoirs de psykers des orks se manifestent souvent ainsi sur leur création technologique. Plus un ork est persuadé que cela marchera, plus cela marche ! Et Boumboumek est particulièrement convaincu par ses compétences de mékano...
Toutefois, en observant attentivement les vaisseaux des humains, il est surpris. Et il n’est pas le seul.
« Koi être ? » La question du nobz commandant le kroiseur ne fait que mettre des mots sur une question générale. Les vaisseaux humains sont toujours construis sur le même schéma. Une ossature, sur laquelle repose un blindage externe pour offrir une protection contre les agressions. Une coque interne maintient l’atmosphère pour l’équipage et est assemblée à l’intérieur de l’ossature. L’ensemble des composants tel que les communications, les systèmes vitaux, etc sont disposés à l’intérieur de la coque interne. Les senseurs, la propulsion et les armes étant disposés sur la coque externe. Il existe bien quelques variantes selon l’utilisation du vaisseau, mais le principe général reste le même.
Mis à part un des cargos et les escorteurs, les autres vaisseaux diffèrent fondamentalement de ce schéma. Une charpente centrale relie les propulseurs et les générateurs aux petits vaisseaux mis à la proue. Ceux ci doivent faire office de zone vie et de centre de commande se dit Bomboumek. Sur cette charpente, sont installées des navettes de tailles diverses. Ce type d’engins n’a pas d’autre fonction que de faire transiter du matériel ou du personnel entre la surface d’une planète et une orbite planétaire. Ces navettes sont protégées des agressions spatiales par un gigantesque champ de force.
C’est en observant ces détails, que le mékano comprend enfin le rapport de l’espion. Sans limite de contenance liée à la taille des soutes internes, on peut embarquer et transporter autant de volume que l’on veut. De plus, la masse des véhicules militaires et des troupes est plutôt légère comparée à celle de matières premières que peuvent transporter les cargos humains. On peut donc augmenter d’autant la capacité de transport. Ensuite, en positionnant ces mêmes matériels et ces mêmes troupes directement à bord des navettes, on gagne encore en place : pas besoin de zone de stockage, de transit et d’installation de lancement ou d’atterrissage pour ces engins. Ce qui permet d’en embarquer encore plus.
Des navettes de ce type sont particulièrement vulnérables et dépendent exclusivement de leurs champs de force pour les protéger lors des voyages. Toutefois, le gain en place permet d’embarquer des champs de force plus puissants et les générateurs pour les faire fonctionner. L’inconvénient d’un tel système est l’inconfort des troupes convoyées, et la manque d’endurance d’un tel engin. Il est peu probable qu’un tel assemblage serve encore une fois.
Boumboumek calcule qu’utiliser de tels moyens de transport devrait permettre d’envoyer trois fois plus forces au sol qu’il l’avait initialement calculé!!! Et encore, il ne tient pas compte des vaisseaux attachés à la proue de ces « cargos ». Le gro’ Mek repense alors aux deux groupes de combats ork qui attendent au sol. Ces derniers vont se faire laminer par les troupes que les zoms débarquent. Et dire qu’il doutait de l’espion de son big boss…
C’est un Boumboumek presque angoissé qui explique la configuration des vaisseaux humains à son big boss.
« Zoms Tricheurs ! » Répond le big boss Fork. Le nobz qui assiste à la discussion est stupéfait, car en même temps que le big boss exprime oralement son indignation face à la traîtrise des humains, il affiche également un large sourire de satisfaction…