Le match (Chap 09) - Nouvelle dans l’univers de W40K
Chap 9 - Derniers instants
Le capitaine Romain ordonne une retraite des troupes avancées. Le gargant est non seulement un gigantesque et redoutable robot de combat, mais c’est aussi un transport de troupe. Les troupes qu’il contient doivent être au moins des nobz, voire même des boss. Or malgré les pertes infligées, les orks restent trop nombreux, si les troupes d’élite orks parviennent au corps à corps, même les guerriers d’élite génétiquement modifiés que sont les space-marines ne pourront pas résister.
La retraite permet aux forces humaines de se regrouper et de prendre de la distance par rapport au gargant. Mais si les humains peuvent mieux utiliser leur puissance de feu, Les orks en profitent pour se reprendre. Et ils sont déjà particulièrement nombreux. Le space marine analyse la situation tactique : ils leur faut le soutien du Titan. Malheureusement, ce dernier est sous le feu du gargant.
Le princeps Usagi tente de reprendre le contrôle de son Titan. L’énorme kanon multitube vient de cesser de tirer. Les dégâts sont nombreux, mais minimes. Au moment où le princeps réussit à reprendre le contrôle de sa machine, il détecte le tir du kanon ventral de la machine de guerre ork. Instinctivement, il se contracte en prévision de l’inévitable choc qui va suivre.
« Pacha ! Je suis à sec ! ». Le Tellier n’a plus de munition. Le Bossu est maintenant totalement désarmé. En fuyant le kuirassé ork, il a pris en chasse les derniers chassa-bombas ork. Le tir avec de l’artillerie navale n’a pas été très efficace. Deux chasseurs seulement ont été détruits, mais il a plongé les pilotes orks dans la panique la plus complète et ne songent pas à utiliser leur maniabilité et leur accélération supérieure. Les plus éloignés sont même tellement affolés qu’ils dépassent les vaisseaux de défense et les torpilleurs qui se portent secours du « Bossu ».
« Pacha ! Les torpilleurs avancés se placent en position de tir ! » L’officier tactique n’a pas besoin de préciser que la salve d’une escadrille complète alors a toutes les chances de faire exploser le kuirassé sans moyen de protection. L’explosion le détruirait à coup sur. Ils ne sont pas suffisamment éloignés et leurs champs de forces sont trop faibles pour supporter autant d’énergie et les débris. Les équipages des vaisseaux qui l’ont accompagné sont eux aussi condamnés.
En regardant l’hologramme tactique principal, Lowe affiche un sourire sadique. Les icônes des kuirassés, mais aussi des rescapés du convoi s’affichent en noir alors que les calculateurs affichent les probabilités de survie à une salve de torpille. Sur la passerelle du cuirassé règne un silence de mort. Chacun des officiers et des hommes d’équipage présent connaît la signification de ce qui s’affiche. Mais, le pouvoir du commandeur est trop important pour qu’ils puissent seulement contester les décisions de ce dernier.
Cet arcadien n’aurait jamais du se mêler de ses affaires.
Les vaisseaux orks plongent les uns après les autres dans le warp. Ils quittent le système stellaire. Quelques torpilles sont tirées par les vaisseaux humains les plus proches. Mais les orks, comme les humains savent que c’est en pure perte.
Fork réfléchit une dernière fois à ce qui vient de se passer. Si les zoms n’avaient pas triché, il aurait peut-être pu garder les kuirassés. Il aurait peut-être même pu aussi prendre le contrôle des troupes qui sont restées au sol.
Fork soupire. Son principal objectif a toujours été de prendre le contrôle des vaisseaux des autres bandes du secteur. Et il a réussi. Haussant les épaules, il envoie un dernier code radio à destination de la planète. Puis il autorise le Com’dent à plonger à la suite de la flotte ork. Tout en jouant machinalement avec ses armes, il réfléchit à la meilleure façon de motiver les équipages orks qui pourrait hésiter à se rallier à lui…
Alors que le Titan titube sous le choc du tir ork, le méga gargant reprend sa marche. Soudain, il est entouré d’explosions. Les Thunderbolt d’escorte qui attendaient à haute altitude viennent de larguer leurs missiles, puis utilisent leur armement de bord. Les forces aériennes étaient le dernier atout des humains. Pendant que les chasseurs s’occupent du gargant. Les autres aéronefs plaquent au sol les troupes orks. Mais contrairement aux premiers assauts, la surprise ne joue plus et la riposte ork détruit plusieurs aéronefs. Alors que les orks se concentrent sur les aéronefs. Le capitaine Romain soupire de soulagement. Ils viennent de gagner la chose la plus précieuse de l’univers : du temps.
Le Bossu s’approche des premiers vaisseaux de défense. Ce sont des épaves, mais leurs équipages ont pu être sauvés par les torpilleurs qui escortaient le convoi. Ceux-ci n’ont pas pris la fuite. Bien au contraire, ils se sont mis entre les derniers vaisseaux de défense et le kuirassé. Leurs champs de force sont au maximum. Lagardère doute qu’ils soient suffisamment puissants pour protéger tout le monde. Il faudrait un écran supplémentaire. Pas forcement grand-chose, juste de quoi détourner la première vague énergétique et les débris qui suivront…
Le capitaine Romain donne l’ordre à ses prédator, ses tanks de soutien, de concentrer leurs tirs sur gargant ork. Les troupes que ce dernier transporte ne doivent pas sortir du robot. Les escouades tactiques des space marines font déjà face en bloc aux troupes orks. Si les troupes d’assaut orks sortent du Gargant, les space marines et les gardes impériaux seront laminés.
Faisant feu de toutes leurs armes, les escouades tactiques stoppent momentanément les troupes orks. Les orks ripostent par des tirs désordonnés, mais les armures énergétiques des Dark Angels les protègent efficacement.
Encouragé par l’exemple des space marines, les troupes de la garde impériales se rallient à elle et ajoute leur propre feu. De proche en proche, les forces de l’Impérium font face et bloquent les orks donnant aux prédators le temps d’accumuler suffisamment d’énergie pour nouveau un tir à pleine puissance sur le Gargant.
Les canons laser tonnent et plusieurs flashs éclatent entre les véhicules anti-char et la machine de guerre ork. Déjà endommagés, les blindés humains ne peuvent plus concentrer autant de puissance que lors des premiers combat. Et malgré les traces visibles d’impact, le gargant semble intact.
« Escorte ! Détruisez les vaisseaux de défense endommagés pour obtenir une zone de débris. Avec vos rayons tracteurs organisez un bouclier de débris derrière lequel nous nous planquerons » Lagardère énonce son idée au fur et à mesure qu’elle lui vient à l’esprit. Pris par l’excitation, il hurle. Malgré l’absence d’ordre, l’officier transmission du Bossu a déjà transmis le message. La réponse est immédiate.
« On n’aura jamais le temps de mettre en place un bouclier réellement opérationnel… »
« Et c’est pas en papotant qu’on en gagnera !!! Obéissez et faites-nous un peu de place, on arrive !!! » La réponse de Lagardère n’est même pas achevée que les vaisseaux impériaux commencent à tirer sur les épaves des vaisseaux de défense et organisent une zone plus ou moins abritée.
« Timonier, que l’escadrille suspende le tir. Nous allons prendre un autre angle de tir afin de limiter la riposte du kuirassé ork » L’ordre du commandant du Torpilleur central amène une réflexion d’un des officiers de quart.
« Commandant, le commandeur Lowe a ordonné une salve complète pour détruire le kuirassé… »
« Bien sur, mais il n’a jamais donné l’ordre de se placer inutilement dans l’axe de tir de ce vaisseau. Et puis nous ne sommes pas à quelques secondes près n’est-ce pas… » La réponse du commandant amène le sourire sur tous les marins. Ils ont capté les transmissions entre les Arcadiens et le reste du convoi. Ce que ces derniers tentent tient plus de jeu de hasard qu’autre chose, mais si ils ont le temps de la mettre place leur zone abritée… ils ont une toute petite chance de s’en sortir. Cette simple possibilité soulage la conscience des équipages de torpilleurs. De plus, à cause de la distance, la transmission radio ne parviendra à Lowe qu’après le lancement des torpilles… Ce qui évite tout contrordre officiel.
Les tirs des prédators ont percé le blindage du gargant. Sur un système normalement organisé, les dommages auraient été irrémédiables. Mais, même en ingénierie, les orks sont totalement anarchiques. Les destructions, réelles, n’ont fait que bloquer temporairement le géant d’acier. Quelques armes secondaires sont toujours opérationnelles, mais l’armement principal doit être remis en état. Passé la surprise, les mékano lancent les grots dans les recoins les plus sombres pour réparer les dégâts. Tous, orks comme les humains sont conscients qu’une fois que ce sera fait, les orks vont passer à l’assaut et réduire pièces les humains.
Étrangement patients, les boss présents dans la soute affûtent leurs lames pour passer le temps. La patiente n’a jamais été le point fort des orks, ils préfèrent l’action brutale. Toutefois, les péripéties de ce voyage indiquent que les zoms se battent avec acharnement. Ce qui est de bon augure pour une baston de qualité...
L’officier transmission est épuisé. L’équipage du Bossu doit être dans le même état se dit Lagardère. Alors que le Bossu vient de stopper au milieu des vaisseaux de défenses rescapés, la tension nerveuse se relâche partout sur le bord. Même le vaisseau semble marqué le coup ; tous les voyants passent au rouge, indiquant autant de matériels cessant d’être fonctionnel.
« Merci… » La parole de Lagardère à son vaisseau n’attire aucun commentaire sur la passerelle. Au contraire, chacun remercie la machine qui les maintenue en vie. Pour chaque marin, un vaisseau est un être vivant à part entière. Et l’équipage du Bossu partage entièrement cette croyance. L’officier transmission rompt le silence qui régnait jusque là.
« Pacha ! notre escorte nous signale que le « bouclier improvisé est en place »
« Bien, il n’y a plus qu’a attendre… »
L’un des fondus de la vitesse pilotant l’un des chasseurs ork se met soudain à observer derrière lui. Les zoms à l’intérieur de ce vaisseau sont totalement malades ! C’est lui et ses potes qui doivent attaquer les vaisseaux de combat, non le contraire. Et à l’artillerie navale en plus ! L’indignation de l’ork remplace enfin la peur. Il jette un bref coup d’œil et constate que le vaisseau humain ne les poursuit plus. Il s’est rallié aux autres vaisseaux humains. Enfin une situation normale. Il rameute les autres chasseurs. Alors que les orks foncent vers la formation humaine, le fondu jette un coup d’œil à son kuirassé. Le géant de l’espace a subi de nombreux dégâts. Son œil expert fait un rapide inventaire. A sa grande satisfaction, il constate qu’il pourra être réparé. C’est alors qu’il détecte une deuxième formation de torpilleurs humains qui vient de tirer une salve entière de torpille vers son kuirassé.
Le princeps Usagi achève de reprendre le contrôle de son Titan. Son visage saigne. Il est connecté psychiquement au robot qu’il peut contrôler comme son propre corps. Mais il ressent chaque dégât causé au Titan. Pire, son psychisme transcrit physiquement les dégâts subits. Et, pense-t-il en tentant de secouer son bras gauche douloureux, il vient de subir de gros dégâts. Serrant les dents pour ignorer la douleur, il se concentre sur l’armement du bras droit et fait feu avec ses turbo laser sur le gargant. Trois faisceaux sont concentrés sur le Gargant qui recule sous l’impact. Mais celui-ci est toujours debout. C’est alors qu’Usagi comprend que les générateurs sont déconnectés de l’arme qui n’a pas pu tirer à pleine puissance. C’est au tour du Gargant de tirer… le princeps sait que son Titan ne pourra jamais supporter un nouveau tir…
Les dizaines de torpilles spatiales se coordonnent automatiquement entre elle pour optimiser l’impact. Malgré la panique totale qui règne à bord du kuirassé, quelques orks d’équipages et aussi certains gretchins essaient de détruire les torpilles. Mais sans coordination, ils n’ont aucune chance. L’explosion au plus près de la coque enfonce la proue vers l’intérieur de la coque. La structure interne ne peut pas résister à autant de contraintes. Le vaisseau ork « explose en plusieurs débris. Le bloc arrière, celui qui contient les générateurs et les propulseurs subissent les dégâts mécaniques après le déferlement énergétique provoqué par les explosions des torpilles. Privé de système de contrôles de et de sécurités réellement fonctionnel, chaque système énergétique explose à son tour ajoutant à l’énergie libérée. Là où dérivait un gigantesque vaisseau de combat, une gigantesque boule de feu explose à son tour. Elle ravage tout ce qui se trouve à proximité.
Lowe observe directement l’affichage tactique. Les senseurs gravitationnels rendent compte de l’explosion du kuirassé sans aucun retard. Personne ne peut survivre à ça ! Les données électromagnétiques, visuelles comprises, ne parviendront que bien plus tard du fait de la distance. Lowe est soulagé par la destruction de cet arcadien. Par contre le commandant de la flottille avancée de torpilleur va subir sa colère, rumine Lowe en repensant au message radio reçu.
Le message radio transmis par Fork avant son départ atteint à ce moment précis l’atmosphère de la planète. Il est reçu par un gargant encore debout, mais très endommagé. Les récepteurs installés par Bouboumek à différents endroits sont soit trop endommagés, soit déconnectés. Mais l’un des grots envoyé en réparation par un mékano en tient un dans la main. Constatant que le récepteur s’active en vain. Il repère une connexion branlante qu’il répare aussitôt. Ca va mieux marcher pense t’il avec satisfaction. Il a tout à fait raison : Le gargant explose.
Le nuage de débris maintenu sur place par les rayons tracteurs des torpilleurs d’escorte se vaporise en plasma dès que la vague d’énergie créée par l’explosion du kuirassé ork l’atteint. Une grande partie de l’énergie est rejeté autour de la flottille qui dérive avec le Bossu. Sans protection, les derniers chasseurs orks sont vaporisés. Mais la bulle énergétique ne peut pas être maintenue par les rayons tracteurs des torpilleurs. Celle-ci est repoussée et dispersée. Alors, les vaisseaux subissent de plein fouet le déferlement d’énergie qui continue. Les champs de protection des torpilleurs s’effondrent au bout de quelques secondes… Il ne reste plus que les coques de métal et de céramique pour protéger les équipages…
L’explosion du gargant stoppe immédiatement la bataille. Ce n’est pas qu’un véhicule de combat, c’est aussi un totem pour les orks. Tous, orks et humains s’arrètent, incrédules, pour regarder l’épave du Méga-Gargant en feu. En un instant, la victoire a changé de camps. Les Dark Angels sont les premiers à agir. Ils entraînent dans leur sillage la garde impériale à l’assaut d’orks totalement déboussolés. Le princeps Usagi est soulagé. La douleur l’assaille, mais il l’accueille alors avec joie : il est encore vivant.
Alors que la flotte fait route pour prendre le contrôle orbital de la planète. Les données tactiques sont actualisées au fur et à mesure que les données électromagnétiques arrivent. Lowe devient pâle : l’Arcadien et sa flottile ont survécu. Les vaisseaux sont à peine plus que des épaves, mais ils sont intacts. Les équipages ont tous survécu.
« Que la flotte se porte au secours des vaisseaux du convoi » Ordonne calmement le commandant en second qui se tourne vers lui. La colère et la haine déforment le visage de l’officier. C’est un défi qui lui est jeté au visage. Lowe se tourne vers un autre officier. Il présente le même visage. Chaque membre de la passerelle le regarde ainsi. Lowe comprend alors qu’il vient de perdre le contrôle de la flotte.
«Chef de la sécurité, détachez quelques fusiliers pour escorter le commandeur à ses quartiers. Il est visiblement épuisé. Allez chercher le commandant. Je veux aussi une copie du rapport du vaisseau qui a intercepté le message du traître qui a prévenu les orks » L’ordre est clair et net. Lowe est considéré comme le traître, et malgré la politesse affichée, il est mis aux arrêts.
Lowe comprend qu’il ne sert à rien de protester ou de fuir. Les données fournies par infiltration indiqueront quel est le navire qui a envoyé le message. De là, il ne sera pas difficile à l’inquisiteur de remonter à ses propres comptes bancaires. A ce moment, sa puissante famille l’aura déjà abandonné pour se protéger. Ils doivent bien savoir qu’une partie de sa fortune provient directement des petites magouilles qu’il a mise au point le big boss ork…