Pour contrer le danger robotique, le transhumanisme ?

La robotique militaire, et surtout les robots autonomes de combat continuent de faire les une de nombreux journaux. Pourtant, l’intelligence artificielle que l’on est capable de concevoir actuellement reste limitée, même si elle peut avoir accès à Internet et aux masses de données qui y circulent.

Au-delà de la crainte d’une lutte entre l’ordinateur et l’humain, se dessine la voie du transhumanisme. Grosso modo, il s’agit de doter l’homme de technologies artificielles pour le rendre meilleur… Cette solution n’est pas nouvelle, loin de là. Entre les lunettes, les dents en or et les premiers membres artificiels. L’humain est depuis longtemps un champ d’expérimentation technologique et industriel. Toutefois, le transhumanisme va au-delà de l’implantation de technologies sur le corps humain (ou pour le remplacer). L’idée est de transférer l’intelligence humaine sur le web… pour devenir immortel ? Là encore l’idée n’est pas nouvelle. Depuis les années 80, de nombreux auteurs SF s’interrogent sur ce point. Entre le cyberpunk et la SF japonaise, les univers créés sont plutôt effrayants. Le souci n’est pas la technologie. Ni ce qu’elle implique sur les sociétés, le souci reste « l’homme » dans ce qu’il a de plus destructeur. Fondamentalement, il nous faut amasser, concentrer et contrôler. Et cela implique tout : ressource, pouvoir, information. Ce comportement devient destructeur, car les nouvelles technologies permettent d’amplifier le champ des applications possible. Savoir, instruction, information mais aussi contrôle scientifique, technologique et industriel. Tout est géré depuis le « web ». Si l’on contrôle internet, on contrôle tout…

Ou presque. Il est intéressant de noter qu’internet se partitionne. Les russes séparent, physiquement, des pans entier de leur industrie et de leur économie d’internet. Entre le piratage officiel des américains (qui le font de manière presque officielle) et des chinois. Ils ont choisi une solution simple et radicale. Certes, cela a des contraintes, mais cela se révèle d’autant plus efficace que dans le même temps, ce pays consacre d’importantes ressources à créer des hackers qui travaillent avec leur armée. La Chine n’a pas optée pour une coupure physique, mais logicielle : « la grande muraille ». Le résultat économique est important : si les entreprises étrangères veulent travailler en Chine, elles doivent le faire avec des entreprises chinoises et accepter les transferts de technologie… qui leur permettront de devenir les concurrents des entreprises occidentales. Bref, le présent montre que déjà, le transhumanisme ne peut devenir qu’un cauchemar. Les questions que soulèvent Alita, battle angel, le film tiré du manga déjà ancien ; « Gumm », montre bien les dangers que le « tout technologique » soulève.