L’armure des space marines bientôt en dotation pour l’US Army ???
30 Avril 2019 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots
Le titre est accrocheur et exagéré. Toutefois, pour créer une telle armure, il faut avant tout un exosquelette. Or, Sarcos Robotic a été sélectionnée par l’US Air Force, la Navy et les forces spéciales US pour la version pré-production de son exosquelette : le Guardian XO.
On est encore loin de l’armure tactique des space marines ou même des exosquelette de « Edge of tomorrow ». Mais cet exosquelette est techniquement impressionnant. Il a une autonomie de huit heures avec une vitesse de déplacement de 5 km/h.
Pour les militaires, le but n’est pas de disposer d’une armure lourde capable d’absorber les tirs adverses tout en permettant un assaut frontal avec une certaine puissance de feu. Ce cahier des charges a déjà été résolu par un certains général Estienne en France créant l’arme blindée et surtout en soutenant la mise au point du révolutionnaire Renault F17 lors de la première guerre mondiale. Actuellement, l’infanterie tient le terrain. Elle se déplace en véhicule blindé (VBCI), dispose du soutien de l’artillerie ou de l’aviation grâce aux liaisons radio (ce qui a été énoncé par Guderian dès les années 30). Les apports d’une armure blindé mobiles sont … nuls à l’heure actuelle. Les gilets pare-balle sont très efficaces, mais lourds.
En fait le principal problème de l’infanterie actuellement c’est le poids des équipements. Tout cela est très, trop, lourd même pour des hommes entraînés. D’où l’apparition de concepts de mules robotisés ou d’exosquelettes. Cette dernière option semble être la plus prometteuse surtout pour des raisons logistiques.
En France aussi le sujet interpelle, comme les USA, la France est en guerre en Afrique et au moyen orient depuis des années. Les besoins de l’infanterie sont identifiés depuis longtemps. Toutefois, l’armée de Terre renouvelle entièrement son matériel de base (artillerie, blindés légers, missiles antichar, armement individuel…) et ne peut s’investir pleinement dans ces recherches.
De manière apparemment paradoxale, c’est l’industriel Naval Group, spécialisé dans la construction navale et Aibus Defence et Space qui utilisent des exosquelettes sur leurs chaînes de production. Le modèle utilisé, avec succès, est le Skelex 360° qui est produit par Skelex une PME hollandaise. Le paradoxe n’est qu’apparent. La manipulation de charges lourdes et encombrantes par des ouvriers est un besoin important de l’industrie. L’utilisation d’exosquelettes limite les investissements en matériels de levages lourds et encombrants, tout en favorisant les adataptions potentielles des chaînes de productions aux besoins de production.
Pour les armées la Direction Générale de l’Armement (DGA) a confié à la PME RB3D le développement de l’exosquelette Hercule. Une version améliorée, l’Heraclès, a été présenté à Eurosatory. En juin 2018, la version militaire : l’Ogmios (l’équivalent Celte d’Hercule) a été présentée. Cet exosquelette permet des marches soutenues et même des sauts tout en portant une charge utile de 100kg. Un projet tout à fait comparable au programme US.
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