L’exosquelette, un système robotisé ancien et complexe

L’exosquelette est un système complexe, mais déjà ancien. En 1890, un brevet décrit un système d’exosquelette passif pour les fantassins. Les fans de Yoko Tsuno voient apparaître un modèle actif dans « Aventures électronique » à la fin des années 70. l’exosquelette actif est la base technologique indispensable pour permettre la création d’armures de combat du même type que celle des space marine. Ces dernières ne que sont des exosquelettes, mais tout simplement dotés de blindage, de senseurs et de système de communication de commandement ainsi que des systèmes de survie en zone hostile. On est proche des armures de combat imaginées par Heinlein en 1959 dans « Etoile Garde à vous ! »… Mais Heinlein est un ancien militaire qui a imaginé un système de combat dédié à un assaut planétaire, alors que les créateurs de W40K, n’ont rien fait d’autres que d’imaginer un chevalier en armure dans un univers de space opéra… Les spécificités des armures tactiques Astartès ont été imaginées et ajoutées par la suite au fur et à mesure des versions de ce jeu.
Ils se trouvent de plus en plus souvent d’exosquelette dans l’industrie pour permettre la manipulation de charges lourdes. Ce sont encore des prototypes ou des pré-série. Mais leur utilisation est une réalité.
La majorité des exosquelettes sont passifs. Ce sont des harnais dotés de dispositif qui vont stocker de l’énergie déployée par l’opérateur pour la restituer et aider l’opérateur lorsqu’il en a le plus besoin. Ils aident surtout à tenir des postures difficiles à tenir. Le Français Hexhauss produit ce type d’exosquelette.
Les modèles actifs fournissent de l’énergie à l’opérateur sans contre-partie. Ce qui implique soit un système de production (modèle actuellement surtout théorique), soit le stockage de l’énergie (souvent électrique). De tels modèle ont forcement un encombrement et un poids important pour une autonomie limitée. Ce qui est limitatif pour les militaires, mais est moins important dans l’industrie. Les moteurs, qui conditionne la puissance du squelette, mais aussi et en contre-partie son poids et son autonomie peuvent être hydraulique (surtout les anciens systèmes), pneumatiques (léger, mais difficile à gérer) ou électrique. Actuellement, les exosquelettes sont surtout électriques. Simples, fiables et performants. Ils disposent de très nombreux atouts. Surtout que des moteurs longilignes permettent de fixer de la motorisation ailleurs que sur seules articulations.
Actuellement on trouve des exosquelettes d’environ 20kg capable soutenir des efforts de 40 à 150kg souvent pour une autonomie de 4 à 6 heures. En France, le commissariat à l’énergie atomique et RB3D travaillent sur un modèle pour l’Armée de Terre. Raython, Lockheed Martin et Panasonic travaillent également sur de tels concepts.
Actuellement les efforts portent sur l’ergonomie de tels systèmes. Contrairement, à ce que l’on pense, conduire un exosquelette est tout sauf facile. L’opérateur d’un exosquelette voit sa force, et éventuellement sa vitesse démultipliée. Mais son poids et surtout son inertie sont également augmentés d’autant. Ce qui fait de l’ensemble exosquelette et opérateur une masse en mouvement encore plus dangereuse qu’un véhicule conduit par un ivrogne. Si Iron Man parvient à soulever un blindé de plusieurs tonnes, dans la réalité, il lui faut un exosquelette d’une extrème puissance, mais surtout il va lui falloir gérer l’inertie de son armure augmentée de celle du char… L’inertie est un défi complexe qui mobilise déjà de nombreux ingénieurs.
Au-delà des défis technologiques, tout cela implique des formations de base qu’il va falloir définir pour les exosquelettes qui sont à déjà en production ou à l’étude, mais aussi des processus de certification et de contrôle. L’INRS (l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles) a déjà publié un dossier sur les exosquelettes et leur utilisation dans l’industrie.