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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Robots et humains : une histoire d’amour ???

22 Mai 2019 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots, #divers

 

Nous avons toujours voulu nous prendre pour Dieu et créer un être intelligent à notre image. Dès l’antiquité, on note l’apparition d’automates. Ils sont limités, mais leur existence est un fait historique réel. Maintenant que nous approchons d’une réalisation concrète, nous nous posons des questions...

Voulons-nous réellement des robots à notre image ? A bien des égards, nous sommes capables de projeter des sentiments sur des objets inanimés. La fascination de certains pour les automobiles anciennes est un exemple. Certains donnent même à leur voiture des petits noms. Il y a peu une unité militaire US a enterré avec les honneurs un robot de déminage qui avait été détruit par la mine qu’il tentait de désamorcer. Ce qui peut sembler paradoxal pour engin qui a été conçu, produit et acheté pour être sacrifié et sauver les démineurs… Mais ces hommes, isolés, soumis à un stress intense ont tissés des liens à sens unique pour cet objet. Un marin parlera de la même façon à son bateau lors d’une tempête… ce n’est pas différent et c’est aussi vieux que le monde.

Avec les robots modernes, nous arrivons à un stade nouveau. Les robots sont conçus pour ressembler à des humains. Ils peuvent parler, voire soutenir des conversations. Donc, logiquement, le lien devrait être plus fort… et pourtant. Plus les robots nous ressemblent, plus les hommes sont mal à l’aise. Même lorsqu’il s’agit d’un objet limité comme une prothèse, plus la prothèse ressemble au véritable organe qu’il est sensé remplacé, moins il est accepté dans la majorité des cas…

Pour les robots, conçus pour tisser du lien social comme le robot « Sophia » qui est capable d’exprimer sur son visage des sentiments (artificiels), le sentiment de malaise est particulièrement intense. Les Japonais nomment cela la « vallée de l’étrange ». Ils admettent qu’il est facile pour un humain de projeter des sentiments sur un objet reconnu comme tel. Mais, plus cet objet ressemble et agis comme un humain, plus ce dernier va le rejeter. Ce phénomène explique l’abandon des cafés robotisés en Chine et au Japon. Passé, un premier moment de curiosité. Les clients ont été dans d’autres cafés… pour être servis par des humains. Ce phénomène psychologique nouveau n’est pas expliqué. Mais il va forcement avoir un impact sur la robotique. Alors que la population occidentale et japonaise vieillit, les robots soigneurs imaginés pour remplacer le personnel de soin indispensable devront avoir une autre apparence qu’une apparence humaine… tout en ayant une forme suffisamment humaine pour que les personnes âgées n’aient pas l’impression d’être stockés dans un entrepôt avant une mise hors service définitive.

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