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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Une nouvelle dans l’univers de W40K : Le grot Chapitre I - Défaite

1 Juillet 2019 , Rédigé par Droopy Publié dans #Le grot - Nouvelle

Chapitre I - Défaite

 

41e Millénaire - Impérium

 

« Dans quel merdier je me suis fourré ? ... » pensait le Magos de l’Adeptus Méchanicus alors que la passerelle du croiseur d’interception arcadien résonnait de nombreuses alarmes. Chacune signalait un danger potentiel. Même avec ses sens améliorés et ses implants cérébraux, le Magos n’arrivait pas à se rendre compte de la complexité de la situation. Les parties les plus humaines, les plus ancestrales de son individu, se rappelaient à lui : il crevait littéralement de peur.

D’un certain point de vu, il avait cessé depuis longtemps d’être humain. En montant dans la hiérarchie du culte méchanicus, il avait profondément modifié son corps. Tous les membres du Clergé martien le faisaient. Mais, surtout, son corps humain ne pouvait pas supporter tel quel les différents implants. Ces implants lui apportaient connaissances, savoir et le liait définitivement avec l’ensemble du Clergé de Mars. Extérieurement, il ressemblait plus à un robot qu’à un homme. Mais intérieurement, il restait un simple humain. Malgré tout son pouvoir et ses connaissances ; la peur menaçait de le submerger et de lui faire perdre tout contrôle. Et pourtant, il était responsable de ce qui lui arrivait. Presque mécaniquement, ses implants mémoriels lui remirent en mémoire tous les éléments de cette histoire.

 

Tout a débuté lorsqu’il avait reçu le signal de détresse du système « Gallipoli ». Les défenses de ce système n’avaient pas la capacité de résister à une flotte de pirate ork. Si « Gallipoli » était un système peuplé depuis fort longtemps, son ralliement à l’Impérium était récent. Ce système était placé en dehors des routes spatiales de l’Impérium. Mais, le système de Gallipoli était proche d’un système humain doté de capacités suffisantes pour lui venir en aide : Arcadie. Les dirigeants de ce système hésitaient à se lancer au secours d’un système dont il ignorait l’existence avant la réception du SOS. Lancer une telle expédition ponctionnerait sur leurs ressources limitées. Ils s’étaient alors tourné vers lui pour prendre une décision : Il représentait Mars, mais aussi l’ensemble de l’Impérium à ce moment-là.

Arcadie était le monde d’un chapitre Space Marine : Les Templiers Arcadiens. Comme tel, il pouvait revendiquer une certaine autonomie, au grand dam de l’Eclésiarchie et du Méchanicum. Les compétences des Arcadiens et leurs réalisations étaient surprenantes même pour l’Adeptus Méchanicus. Leur conception de la science et de la technologie était étrangement proche de celle du Moyen Âge technologique. Les Arcadiens tentaient toujours d’assimiler et de reproduire les technologies anciennes et xénos. Du fait de l’éloignement de leur système avec l’Impérium, leur raisonnement était logique. Mais il reflétait une certaine indépendance vis-à-vis des dogmes et traditions de l’Impérium. C’était pour cette raison, qu’une enclave du Méchanicus s’était implanté dans ce système lointain. Officiellement, l’enclave du Méchanicus fournissait aux industries locales des données techniques. Mais, ils surveillaient les Arcadiens pour l’Impérium. Et se tenaient informés des développements technologiques et scientifiques des Arcadiens. Une situation connue et acceptée des Arcadiens. Ces derniers se savaient éloignés de l’ère d’influence humaine, mais ils n’avaient aucune envie de se mettre à dos l’Impérium.

Gallipoli, lui, disposait d’une base industrielle minime et d’une population limitée pour une planète de classe G. Son niveau technologique était trop peu évolué pour provoquer l’intérêt de l’Adeptus Méchanicus. Il y avait bien une légende qui racontait qu’une armée et sa flotte avait fondé la colonie après une bataille spatiale il y avait plusieurs millénaires. Mais outre qu’il n’y avait pas de données archéologiques fiables, il y aurait eu peu de chances de trouver des artefacts ou des schémas de constructions standards utilisables après tout ce temps.

Le Magos préparait alors activement sa candidature pour le Logis. Ambitieux, il se préparait à devenir l’un des dirigeants du Culte de la Machine. Il ne pouvait pas s’éloigner davantage sinon en repoussant ses espoirs de promotion. Il avait donc abandonné Gallipoli à son sort.

Trois ans après cet appel de détresse, les Arcadiens trouvent une épave dérivant dans l’espace profond : «  l’Epiméthée ». Un vaisseau de taille médiocre, mais particulièrement ancien et doté d’artéfacts technologiques. La flotte arcadienne avait déjà commencé à l’analyser avant même que le Clergé de Mars ne soit au courant de cette découverte. Lorsqu’il fut informé de l’existence de cette épave, les techniciens arcadiens avaient déjà décodé les banques mémorielles du vaisseau. Le vaisseau dérivait depuis près de 30 millénaires. Il faisait partie d’une flotte humaine de la fin de la première période d’extension spatiale humaine. D’après les données du vaisseau, la flotte avait été attaquée par une flotte Eldar. L’ Epiméthée portait le SOS de cette flotte vers l’humanité, lorsqu’il avait perdu le contrôle de sa trajectoire en hyper-espace. D’après l’existence de la colonie de Gallipoli, la flotte avait survécue durant toute cette période. Même si avec un voyage en hyper-expace aussi long, l’influence du Warp pouvait altérer l’écoulement du temps. Plus intéressant, étaient les données logistiques concernant la flotte qui avait fondé la colonie de Gallipoli : une armée mécanisée dotée de marcheurs lourds, voire super lourds et les systèmes de maintenance et de productions permettant son maintien en condition opérationnel. Un butin sans prix pour le Méchanicus se trouvait à Gallipoli... Un butin qu’il avait sacrifié pour favoriser son ascension. Si les autres Magos l’apprenaient, sa carrière serait anéantie. Il fallait absolument qu’il mette prenne le contrôle de tout ces artéfacts technologiques avant que cette information se propage vers les mondes-forge.

En échanges de données technologiques au profit des arsenaux et space marines arcadiens, une expédition est rapidement montée. Il s’agit essentiellement d’une mission de reconnaissance armée. Une escadre est constituée autour d’un croiseur d’interception, le « Chevalier Paul », et ses 6 escorteurs légers. Armés par la flotte arcadienne, le croiseur embarque à son bord deux escouades de space marines sous le commandement du techmarine arcadien Bertin. Face à des pirates orks, cela paraissait alors suffisant... Aiguillonné par la peur de perdre sa promotion, il avait fait presser le départ. Pour cela, il n’avait pas hésité à soudoyer les responsables arcadiens. Ceux ci n’étaient pas dupes, la cérémonie de départ avait ressemblé à une cérémonie d’adieu. Les gènes de tous les membres de l’expédition avaient été collectés... Une procédure arcadienne habituelle pour les flottes et les armées arcadiennes, mais qui avait été mené avec un sentiment d’urgence. Les space marines avaient leurs propres traditions. Ils étaient restés stoïques.

La flotte était ensuite partie vers Gallipoli... avec lui à bord.

 

Alors que le croiseur d’interception essayait de faire face à une flotte ork considérablement plus puissante que prévu, le Magos continuait à faire face à ses souvenirs. Son ambition avait réduit à néant sa moralité et sa conscience. Mais son implant mémoriel était pire. Il lui rappelait, avec l’objectivité d’une calculatrice tous les événements qui menaient à cette débâcle. Rien n’était éludé, et surtout pas sa responsabilité dans chacun des actes de cette tragédie.

 

La réalité s’impose d’un seul coup à lui !!! L’officier tactique lui demande des informations sur les torpilles. Les torpilles qui foncent vers leurs vaisseaux semblent de même type que celles récupéré sur « l’Epiméthée ». Ce sont visiblement des torpilles humaines, les torpilles orks n’ont pas une telle portée faute de systèmes de guidages adaptés. Ce sont probablement des torpilles de l'antique flotte humaine, dont il les donnés techniques, les caractéristiques sont enregistrées dans l’un de ses implants mémoriels... Mais il était incapable de répondre. Alors que ses implants mémoriels se connectent automatiquement à ses centres cybernétiques pour trouver des solutions de brouillages et des trajectoires d’évitement, sa partie humaine est tétanisée par la peur. Le visage de dégout de l’officier, et du Techmarine arcadien le frappe. D’une certaine manière il aurait préféré être frappé au visage. Il s’était imaginé supérieur, digne de diriger des mondes et de prendre des responsabilités importantes. Il se découvre trouillard, lâche. Sans la moindre pitié, ses implants lui fournirent un catalogue de ces capacités : un excellent technicien, un ingénieur doué mais surtout un politique calculateur et manipulateur et un lâche.

 

Lorsque le croiseur avait pénétré dans le système, il avait repéré une flotte ork conséquente : Trois kroiseurs et d’autres vaisseaux, visiblement capturés. Les Arcadiens n’ont pas la puissance de feu brut des orks à courte portée. Mais l’allonge de leurs armes et surtout leur vitesse leur permettent de s’approcher de Gallipoli pour un passage. Cela permettra d’effectuer une reconnaissance rapide. L’intervention au sol est par contre condamnée. Lui, le Magos de l’Adeptus Méchanicus, avait insisté pour s’approcher d’avantage... Pour lui, on prenait un risque calculé. Contre l’avis du commandant du croiseur, il avait joué de son autorité pour le plus grand bien de sa carrière et... il avait perdu !

 

Lui, le Magos logis, le devin statisticien du culte Méchanicus avait perdu. Les torpilles avaient annulé les avantages théoriques des arcadiens. Pire, la trajectoire qu’il avait imposée, les plaçaient en plein milieu d’une embuscade. Le techmarine Bertin pris alors le contrôle de la situation.

« Les escorteurs derrière le croiseur, ils tenteront un passage en force du dispositif adverse. Vous avez l’ordre de pousser à fond vos propulseurs et vos écrans de protection. Une fois hors d’atteinte du dispositif adverse vous partirez hors du système sur un vecteur aléatoire pour ne pas fournir d’information sur les coordonnées d’Arcadie. En cas de dommage. Les vaisseaux doivent être sabordés de telle manière à ce que les orks ne récupère rien. » Le commandant du Chevalier Paul traduisit en ordre directement applicable pour son équipage. Il continua à la place du space marine

« Le croiseur va « absorber » les tirs adverses. Mais de toute façon nous serons touchés. Le « Paul » est un trophée de choix pour les orks qui vont tenter de l’aborder ! » Le space marine hocha la tête. Il était désolé pour l’officier et son équipage. Le commandant repris pour ses hommes.

« Nous accepterons le combat pour couvrir la fuite des escorteurs. Perdu pour perdu, on va non seulement leur faire payer, mais en plus on va essayer de sauver le maximum d’éléments de cette escadre. Le « Paul » va foncer sur les kroiseurs ork ennemis. S’il réussi à passer en force. Le « Paul » fonce avec les escorteurs qui nous couvrirons. Sinon, les générateurs seront poussés à fond pour détruire le vaisseau et si possible détruire le maximum de vaisseau ork avec nous. Le maximum de membre d’équipage doit tenter de se poser au sol pour du renseignement et des opérations de sabotage.

Le mode opératoire est-il suffisamment clair ? » Chaque membre du CO regarde en silence le commandant. Pour chacun, il est parfaitement clair que seule la seconde option est réaliste. Le commandant reprend.

« Bien ! Officier transmission, donnez les ordres à destination des escorteurs. Je veux que les brigades de protections du « Chevalier Paul » soient armées et dans les modules de sauvetage. Délivrances des armes et des munitions à tout le personnel. Seul le personnel de quart et celui qui est classifié secret reste à bord. Et tentez-moi une salve sur ces torpilles !!! Une bouteille à celui qui en me fait sauter ces cochonneries !! » Un hurrah retenti sur la passerelle. Chacun avait ses consignes et se mit au travail. Seul la sueur qui perle au front de ceux qui se sacrifient à bord pour que les autres puissent tenter de débarquer, montre qu’il s’agit d’humains et non de surhomme. Les autres, ceux qui vont tenter un débarquement, quittent la passerelle en silence. Les sens améliorés du Magos lui indiquaient qu’ils avaient tous peur. Tension artérielle, chaleur corporelle, tension musculaire... tous étaient terrifiés... comme lui.

 

Les escorteurs se placent derrière la masse imposante du croiseur. A peine le dernier est-il masqué que les batteries du croiseur capables de tirer vers l’avant font feu. Prévues pour détruire des vaisseaux spatiaux de taille respectable, la salve arcadienne est presque inefficace. Seul deux torpilles sont détruites. Pendant ce temps, les vaisseaux orks en lancent d’autres en se positionnant pour bloquer toute tentative de fuite. Derrière les torpilles, les chassa-bomba se lancent à l’assaut du croiseur humain. Ce sont des appareils légers et rapides capables de soutenir la vitesse des torpilles. Les torpilles lancées sont relativement lentes par rapport aux standards impériaux. Mais leur vitesse additionnée à celle du croiseur, ainsi que leur petite taille les rendaient pourtant difficile à intercepter. Les défenses rapprochées du croiseur se mettent soudainement en fonction. Une, deux, trois... Les torpilles explosent ou sont déviées sur de nouvelles trajectoires... mais elles sont trop nombreuses et saturent les défenses du croiseur. Il y a soudain un impact, léger, totalement absorbé par les écrans énergétiques du vaisseau. Puis, un second impact. Les charges des torpilles sont primitives et relativement peu puissantes. Trop faible détruire le vaisseau avec ses considérables blindages, mais les charges sont suffisantes pour aveugler les senseurs du vaisseau. En quelques impacts, le « Chevalier Paul » est aveugle... Incapable de se défendre. La seconde salve de torpille réussi à endommager de manière plus conséquente le croiseur.

 

Les impacts de la seconde salve de torpille provoquèrent des courts circuits sur la passerelle. Le Magos hurla!

 

« Silence ! » Le Techmarine avait parlé. Plus que la force de la voie, c’était le ton employé qui fit taire l’Adepte.

« Je vous en débarrasse ! » Affirma le Guerrier au commandant du croiseur.

« Nooonnn !!! Je veux aller sur les escorteurs. Je suis un Magos !!! Je représente Mars et l’Impérium !!! Je dois survivre... Je... Je...  »

« J’ai besoin de vos informations sur cette planète pour remplir ma mission, vous venez avec moi » Le regard du Techmarine était direct, sans appel. Pour la première fois, le Magos avait honte. Pour la première fois, il regrettait sincèrement d’avoir emmené ces hommes et ces femmes vers leur fin. Et pour la première fois, il chercha réellement une solution. Non pas pour lui, mais pour eux... et il ne trouva rien.

« Je... oui... »

« Bien » Le Techmarine sort avant même que le Magos en prenne conscience. Réagissant à un grognement du commandant du « Chevalier Paul », le Magos prend machinalement le chemin suivit par le space marine.

 

Le croiseur fonce toujours vers la flotte adverse. Les frêles intercepteurs orks s’attendant à une manœuvre d’esquive sont surpris par cette trajectoire et par la vitesse prise par la flotte. Leur première salve sur le croiseur est totalement inefficace. Ils ont raté leur proie. Aveugle, le croiseur n’actionne pas ses dispositifs de défenses. L’équipage du croiseur tente alors de réparer ses senseurs et ne peut pas tirer sur les engins orks. A leur très grande surprise, les chassa bomba ne subissent aucune perte après leur attaque. Satisfait de s’en tirer à si bon compte, ils avisent les escorteurs. Maintenant qu’ils ont dépassé le croiseur, ils sont bien positionnés pour les attaquer... et s’ils sont aussi dangereux que le croiseur...

Les équipages de ces escorteurs sont alors fous de rage. Ils comprennent la situation. Mais le splendide vaisseau qu’ils devaient protéger se sacrifient pour les protéger. A son bord, ce sont des collègues, des amis qui vont se sacrifier pour eux... Lorsque les escorteurs détectent les Chassa-bomba, ils se positionnent pour offrir les meilleurs angles de tir à leurs tourelles. C’était toujours des professionnels qui manœuvraient ces navires, mais ils étaient dans une colère noire.

Dès que les engins orks sont à portée, les tourelles de DCA, mais aussi les batteries d’armes sont actionnées. Les silencieux jets d’énergie et les lents projectiles solides balayent les chassa bomba. En moins de 3 minutes, il ne reste plus qu’un chasseur adverse. Il est endommagé, mais surtout surpris. Depuis quand les « zoms » attaquent les « verts » ? C’était pas normal !!! et pas juste !!!! ... De leur côté les équipages des escorteurs sont amers, ils en ont laissé un !!! ...

 

Alors que les alarmes résonnent, le Magos rattrape le Techmarine juste avant qu’il arrive dans la baie d’embarquement. Là, trônent 4 engins de débarquement. La version arcadienne des Thunderhawk. Moins rapide, moins maniable, moins blindés également que la version de l’Impérium. Encore une fois, le Magos regretta d’avoir laissé les Arcadiens se débrouiller seul. Malgré toutes leurs qualités, ces engins ne valaient pas leur équivalent impérial. Il regretta amèrement de ne pas avoir fourni les données techniques des Thunderhawk aux space marines arcadiens : il allait devoir aller à leur bord !!!

Un des officiers de pont se mit au garde à vous devant le Techmarine.

« Seigneur, les senseurs longue porté indique que les orks ont créé un chantier près d’une plage, d’après les signatures électromagnétiques. Ils tentent de construire une flotte et peut être aussi des véhicules super-lourds » Le Techmarine répondit au marin pour qu’il transmette ses ordres.

« Ils ont du trouvé l’antique flotte humaine, ce sera notre cible. Avec les Thunderhawk nous mènerons une attaque, puis les engins doivent se séparer. Nous mènerons alors des actions de guérilla pour retarder les orks. Trans... »

Le croiseur frémit alors sous l’action du canon de proue, puis des batteries navales pouvant tirer vers l’avant. Même si l’effet est spectaculaire, la puissance de feu du bâtiment n’est pas employée à son maximum. Tout l’équipage compris que le croiseur est trop endommagé pour utiliser la totalité de son armement. Le space marine reprend.

« Transmettez les informations en continu à destination des escorteurs, mais aussi vers l’atmosphère pour nous. Pas besoin de codage. Les orks savent où ils sont positionnés.

Où en est l’embarquement ? »

« Un des Thunderhawk est à votre disposition et à celle du Temple. Les brigades de protection se répartissent entre les trois autres engins. Le reste de l’équipage s’arme et se dirige vers les modules de sauvetage. Ils ne sont pas entrainé au combat au sol, mais ils détourneront une partie des troupes orks. Ils feront de leur mieux Seigneur »... Le Techmarine Bertin réussi à cacher son sourire. Comme tout space marine, il faisait peu de cas des capacités de combat des humains non modifiés. Et encore moins des brigades de protection d’un croiseur. Des marins sous entrainés et sous équipés... mais des hommes courageux et à ce titre ils avaient le droit au respect. Il ne put s’empêcher de penser au Magos. Un lâche. Avait il seulement besoin de lui ? En tant que Techmarine, il avait prêté allégeance au clergé de Mars et se soumettait au culte de la machine. Mais étant donné l’éloignement d’Arcadie. Son initiation était incomplète. D’où la méfiance du Méchanicus vis à vis des arsenaux arcadiens, mais aussi vis à vis des Templiers Arcadiens, son chapitre. Théoriquement, le Magos était son supérieur, il lui devait obéissance... Pfff, il aurait préféré obéir à ce marin...

« Embarquez et initiez les séquences de lancement. On laisse le matériel lourd à bord »

« Bien monseigneur ! » L’officier se retourne en parlant à son transmetteur. Pendant ce temps, le Techmarine se dirige vers son Thunderhawk. Suivit docilement par le Magos.

« Prenez place Magos, la place du fond vous est réservée... » La place la plus éloigné du sas d’assaut, la place des bizuts... ou des lâches. Les space marines se tournent vers le Techmarine qui vient de parler. Bertin a employé un ton ironique qui transforme ses paroles en moquerie. ... Mais le Techmarine continu son chemin vers le poste de pilotage. Amusé, les space marines se rassoient. Tant que l’intéressé ignore que l’on se moque de lui ; il n’y a pas réellement d’irrespect... Le Techmarine Bertin entre dans le poste de pilotage pour donner ses consignes. Il avait du travail.

 

La salve tirée par le croiseur d’interception frappe alors de plein fouet un de ces équivalent ork. Incapable d’absorber autant d’énergie, les boucliers de ce dernier s’effondrent. Une partie de son bordage est même transpercé par la puissance de l’impact. N’ayant ni le compartimentage, ni procédure de sauvegarde passive d’un vaisseau humain, le kroiseur ork subit des décompressions explosives dans de nombreux compartiments. Celles ci provoquent des pertes terribles au sein de l’équipage ork. De plus, de nombreuses batteries sont également endommagées. L’équipage chargé les réparer ou tout simplement de les mettre en fonction étant mort. La capacité de combat du vaisseau ork est alors nulle. Malgré tout cela, il survécu et se met en mouvement pour présenter son flanc et ses armes intacts. Les orks voulaient se battre.

Les armes orks ne pouvant pas tirer à cette distance, ils lancent une dernière salve de torpille. Cette salve est suivit d’une longue série de tirs des armes orks. En vain, les tirs sont dispersés dans l’espace. Pire certains détruisent des torpilles avant qu’elles ne puissent atteindre le croiseur. L’allonge des armes humaines permet au « Chevalier Paul » de tirer une seconde salve avant de subir la riposte ork. Le croiseur arcadien ne cesse de se rapprocher des Kroiseurs orks. Des armes latérales supplémentaires du « Paul » peuvent alors pivoter pour atteindre les vaisseaux orks qui tentaient de l’encercler. Malheureusement, les tirs ne sont pas suffisamment concentrés pour provoquer des dégâts sensibles sur les autres vaisseaux ork. Par contre, la salve des armes de proue frappe de plein fouet le kroiseur ork déjà endommagé. Ce dernier était en train de modifier sa position. Il présentait sa proue, une surface moins importante et plus difficile à alignée. Mais en faisant cette manœuvre, le kroiseur ne peut plus rien tenter pour éviter les tirs. Sans écran, il ne peut pas absorber une telle puissance de feu. Les senseurs et l’armement de proue sont alors enfoncés. Les cloisons défoncées cèdent les unes après les autres. Pire que tout, les systèmes énergétiques sont bloqués. Sans système de secours, ils délivrent ensuite un maximum d’énergie vers des équipements et des armes qui n’existent plus. La surcharge provoque des explosions en série qui remontent vers le générateur.

Deux minutes, après la seconde salve du « Chevalier Paul », le kroiseur ork explose en une multitude de débris. Contrairement à des idées reçues, les débris ne sont pas dangereux pour les vaisseaux orks. Les orks construisent des engins solides. Mais, les radiations et autres émissions énergétiques brouillent les senseurs des autres vaisseaux ork. Même gênés de cette façon, les orks ne peuvent pas réellement manquer le croiseur arcadien. Par contre, les escorteurs passent inaperçus. De toute façon les équipages orks veulent se venger. Ils veulent maintenant détruire ce croiseur qui les défie. Abandonnant toute stratégie cohérente, les vaisseaux orks foncent vers croiseur humain en faisant feu de toutes leurs armes.

Subissant un roulement de tir continu, les écrans du croiseur arcadien s’effondrent les uns après les autres. Les blindages ne peuvent pas absorber tous les tirs orks. La coque finit par être percée en de nombreux endroit. Toutefois, le compartimentage et les mesures passives sauve le reste du navire. Chaque compartiment percé ne remet pas en cause la viabilité des autres compartiments. De plus, les scaphandres portés par l’équipage humain, lui permet de survivre à la majorité des décompressions. Et surtout, la construction couteuse d’un engin de combat, avec ses systèmes doublés et redondants, lui permet de survivre et de rester opérationnel malgré tous ces dégâts. Des jets d’air fusent vers l’espace, donnant l’impression que le géant de l’espace, blessé à mort, saigne. Mais si de nombreuses armes sont détruites, il en reste suffisamment au « Chevalier Paul » pour mordre encore.

 

« État des dommages !!! » Le commandant du navire saigne, comme son navire. Une des secousses lors d’un impact l’avait fait trébucher sur sa console.

« Écrans avants hors service, Générateurs avant bâbord détruit, Canon et lance torpille de proue hors service, senseurs longue portée endommagés... » L’officier supérieur ne peut s’empêcher de sourire... l’armement longue portée était maintenant inutile... Ceci dit, il aurait bien aimé profiter de la puissance de feu du canon de proue...

« Compartiments A17, B25, B36... » La litanie continuait... sans intérêt, il n’a pas suffisamment d’homme à bord pour tenter des réparations d’urgence. A son grand regret, son vaisseau n’a aucune chance d’en réchapper. Le commandant se concentre sur la représentation tactique. L’un des kroiseurs survivant orks est presque sur sa trajectoire, l’autre sera bientôt en défilement sous ses batteries latérales... Les autres vaisseaux orks, sont beaucoup moins important. Ce sont principalement les anciens vaisseaux de la flotte humaine qu’ont récupéré les orks. Leur principal avantage était leur tube lance-torpilles... Un avantage qui aurait été moins primordial sans l’effet de surprise. Le commandant se reconcentra sur la situation tactique présente. Son croiseur n’avait plus suffisamment de puissance de feu sur une bordée pour détruire le kroiseur sur ses côtés d’une seule salve. S’il tentait d’éperonner celui de devant; il ne pourrait pas larguer ses troupes et ouvrir une fenêtre pour la fuite de ses escorteurs...

Un sourire carnassier s’afficha.

 

« On fonce vers le kroiseur sur le côté gauche. Batterie Bâbord et Tribord en charge et sur automatique. On redirige les commandes de tir vers la passerelle. Dès que les batteries sont opérationnelles, le personnel des batteries d’armes aux postes d’évacuation !!! » Surpris, le personnel de la passerelle se retourne vers le commandant. Puis, conditionné par un long entrainement, il relai les ordres. Visiblement, le vieux à un plan !!! Ainsi motivé, l’équipage se met au travail. Le croiseur change sa trajectoire, évitant de nombreux tirs. Mais les orks se repositionnent déjà pour faire s’adapter aux modifications de trajectoire du croiseur humain.

 

« On attend, On attend... » La tension perce dans le CO. Le croiseur aurait déjà pu faire feu depuis quelque temps... Une batterie tribord explose sous un tir ork, arrachant une grimace à l’officier tactique.

« Toutes les batteries tribord prêtent à faire feu sur le kroiseur » hurle ce dernier !!!

« Feu !!! » La salve secoue le « Paul ». A une aussi courte portée, le kroiseur est touché de plein fouet par la totalité des tirs. Les écrans s’effondrent en absorbant la totalité du tir humain. Mais le kroiseur ork était intact. Son armement aussi. Il tire.

« Rotation sens horaire !!! Maintenant !!! » Surpris, le barreur obéit mécaniquement, lentement, le vaisseau roule sur lui-même. Présentant son ventre à la planète. Ce dernier absorbe les tirs. La structure même du croiseur subit des dommages irréparables, mais les batteries et les baies de lancement sont protégées.

« Lancer les Thunderhawk et les modules !!! » Hurle commandant alors que les baies de lancement sont à peine correctement orientées vers la surface de la planète.

« Monsieur on est en limite de portée pour les modules !!! »

« Et on aura aucune autre chance !!! Lancez !!! Maintenant !!! »

Lentement, les modules se détachent de la coque blindée. Puis actionnant leurs propulseurs, ils foncent vers la planète. Détectant les départs des engins de sauvetages, les orks croient que le croiseur perds le contrôle de sa trajectoire. La détection d’objets est interprétée comme celle de débris éjectés... avant de s’apercevoir que ces débris étaient motorisés... Les humains évacuent leurs vaisseaux !!! Pour les équipages orks ; ils ont gagné ! Ils en oublient presque le croiseur qui continue de rouler sur lui-même...

« Batteries Bâbord bien orientées et prêtent à faire feu ! » Constate l’officier tactique.

« Feu ! » La seconde salve surprend totalement les orks. Sans protection, incapable d’esquiver le tir, le kroiseur ork est condamné. Le kroiseur subit les tirs du « Paul ». Les dégâts subit par la coque sont impressionnants. Les armes sont enfoncées. L’atmosphère interne est éjectée vers l’extérieur, provoquant de nouveaux dommages. La majorité de l’équipage est tué. Petit à petit, l’intégrité du vaisseau se perd. Mais c’est un dégât à une réserve de munition qui détruit définitivement le kroiseur. Sans système de contrôle des dommages. L’incendie se propage aux autres soutes. Subissant des explosions en série, le kroiseur perd d’abord le contrôle de sa trajectoire. Puis finit par s’éparpiller en milliers d’autres débris. Le « Chevalier Paul » vient de remporter sa seconde victoire.

« Bien, maintenant on va se faire le troisième... Propulseurs à fond !!! On aura le droit qu’à un seul essai ! Faite sauter les protections des générateurs, une fois qu’on l’aura chopé, il faut atomiser cet engin !!!  » Le ton est mesuré. Avant de succomber, le commandant veut remporter une dernière victoire. Surtout, il ne veut pas que son vaisseau puisse être récupéré par les orks.

« Bien monsieur... et les bouteilles ??? » Tout le monde se tourne alors vers le commandant. Ce dernier se rappelle alors sa promesse. En souriant, il reprend.

« Transmettez aux escorteurs qu’on se paie le troisième et souhaitez leur bon vent... après vous aurez bien le temps d’allez piller le carré, non ? » Ayant reçu la dernière transmission du Paul, les escorteurs bondissent de l’arrière du croiseur. Toute leur énergie est dirigée vers leurs propulseurs. Ils tentent leur va tout en passant entre les différents vaisseaux orks et la planète. Vers l’espace profond.

Choqués par la destruction du deuxième kroiseur, les orks laissent passer les escorteurs. Les lents modules et les Thunderhawk continuent leur route vers la planète. Quand les orks réalisent que le croiseur fonçait vers leur dernier vaisseau, ils se mettent à tirer, à tirer encore et encore. Oubliant les autres engins arcadiens.

Le kroiseur ork était placé sur un vecteur orienté perpendiculairement à la trajectoire du vaisseau arcadien. Paniqué son boss essaie de fuir. Une manœuvre qui le rend plus facile à suivre pour le « Chevalier Paul ». Le commandant de ce dernier aurait plutôt foncé vers celui qui tentait de l’éperonner pour tenter un dégagement d’urgence. Mais le comportement paniqué de son homologue ork l’arrange. L’accélération du vaisseau ork est insuffisante constate l’équipage humain avec satisfaction. Mieux, l’armement de poupe de l’ork est incapable de stopper le croiseur. La peur et la confusion ont changé de camps.

 

L’impact fut relativement bénin. Les deux vaisseaux s’entremêlèrent, se transformant mutuellement en épave. Les générateurs du croiseur arcadien, bloqués, ne cessaient de produire de l’énergie. Les sécurités enlevées, ils ne cessaient d’accumuler de l’énergie.

Les équipages des escorteurs brûlaient de venger leurs camarades. Mais ils ne pouvaient absolument rien faire. Le champ de bataille s’éloignant, les équipes tactiques compilèrent les données enregistrées. Des équipes techniques travaillaient déjà sur des schémas tactiques nouveaux pour contrer les torpilles capturées utilisées par les orks. D’autres réfléchissaient à des systèmes de brouillage. En route vers un système lointain, les escorteurs larguaient des sondes pour continuer de collecter des informations. Pour chacun, il était clair qu’il y aurait un second round.

Dans les épaves entremêlées, les orks se reprenaient et s’organisaient pour aborder le croiseur qui les avait éperonnés. Pendant ce temps, les Arcadiens survivants fêtaient leurs funérailles et leur défaite... Mais, ils ne partiraient pas seuls...

Les systèmes énergétiques du « Chevalier Paul » ne pouvant plus continuer à accumuler l’énergie qui était libérée ; ils explosèrent.

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