Une nouvelle dans l’univers de W40K : Le grot Chap 6 - Observation
Une nouvelle dans l’univers de W40K : Le grot
Chap 6 - Observation
Le lieutenant de vaisseau Lagardère pousse un soupir de soulagement. Les senseurs de son vaisseau ne révèlent rien de particulier. Il n’y a pas de danger. Après deux semaines de navigation, son insertion dans le système solaire de Gallipoli s’est révélée suffisamment discrète pour ne pas être détectée. Ceci dit, la partie la plus difficile va maintenant commencer. S’approcher suffisamment près de Gallipoli ne va pas être facile. Mais c’est indispensable pour vider les banques de données des sondes larguées par la précédente expédition. Bien des choses peuvent tourner mal. Les orks peuvent détecter les communications entre son vaisseau et les sondes par exemple. Les orks peuvent avoir monté une embuscade après avoir découvert les sondes ou tout simplement décider de faire une inspection lorsqu’il serait détecté en approche. Dans tous les cas, son meilleur atout restait le total mépris des ork envers tout ce qui ressemble à une procédure de navigation ou de surveillance d’un trafic spatial ou orbital. Lorsque les orks détectent un vaisseau, il est rapidement examiné. S’il est pas ork, il est attaqué. S’il était ork... ils ne prennent pas la peine de s’inquiéter. Une façon de faire qui arrangeait le lieutenant de vaisseau Lagardère ; son vaisseau était ork.
Entouré par des royaumes orks, les Arcadiens avait rapidement eu besoin de faire des reconnaissances discrètes dans les systèmes voisins. Les orks se battant entre eux, les vaisseaux à la dérive ne manquaient pas. Les Arcadiens se firent une spécialité de remettre en état les meilleurs vaisseaux capturés. Ce qui est une pratique très semblable à celle des orks lorsqu’ils trouvent des épaves. Officiellement, l’Impérium ne voyait rien à redire à cette pratique. Officieusement, l’Ordo Xénos et l’Adeptus Méchanicus s’étaient implanté sur Arcadie pour mieux contrôler cette pratique. Avec tous ces navires renfloués, la Marine arcadienne avait créée une flotte spéciale. Elle récupérait des vaisseaux xénos, les remettaient en état, les analysait et éventuellement elle les utilisait pour des opérations spéciales et des coups de main discrets. Une pratique dangereuse, mais particulièrement utile pour un système aussi isolé qu’Arcadie.
Le « Bossu » était l’un de ces vaisseaux de la flotte spéciale arcadienne. C’était un vaisseau capturé par les orks, puis recapturé par les Arcadiens. Il s’agissait à la base d’une canonnière sauvaj’ ork. Grosso modo, une batterie à courte portée mais extrêmement puissante et dotée de propulseurs rustiques mais efficaces. Le propulseur ork détruit, le vaisseau dérivait depuis des années lorsqu’il avait été repéré par un éclaireur arcadien. Après bien des péripéties pour le capturer, Il avait été remis en état de naviguer dans les chantiers spatiaux arcadiens. Le propulseur initial avait définitivement été retiré. A la place, une série de puissants générateurs avait été implantés. Autour de la coque ainsi prolongée, quatre propulseurs avaient été implantés. Inspirés des propulseurs orks, ils avaient une signature ork et non humaine. L’ensemble fournissait au vaisseau une puissance brute et une identification ork, mais une fiabilité toute humaine. Les montants des propulseurs étaient chacun dotés d’un lance torpille simple. Ce qui ne posait pas de difficultés particulières, les orks faisaient des montages de ce type dès qu’il le pouvait pour allonger leur enveloppe de tir. De manière plus discrète, le bossu avait également été doté d’écrans orks modifiés et d’un système de défense rapprochée amélioré. En plus des radars orks, le bossu étaient dotés des meilleurs senseurs passifs arcadiens afin de lui fournir des capacités de repérage hors du commun. Doté de systèmes de calculs et de communication puissants, le Bossu était devenu l’un des meilleurs navire des flottes spécial. Il était léger, simple, et robuste. De plus, il était doté d’une puissance de feu impressionnante et de capacités d’accélération hors norme pour un navire de cette taille.
Lagardère avait commencé sa carrière d’officier avec ce vaisseau. C’est même grâce à sa capture qu’il avait été promu. De manière générale, la flotte spéciale était le meilleur moyen pour les officier mariniers arcadiens d’accéder au statut d’officier. Lagardère avait été le premier commandant de ce navire. Qu’il avait appris à aimer. Petit à petit, à la mode ork, il dotait le bossu de nouveaux gadgets. Il avait même refusé le commandement d’un torpilleur arcadien. Prélude indispensable à une carrière d’officier général au sein de la marine arcadienne. Soudain, une communication interrompt sa rêverie.
« Pacha, un groupe de 3 vaisseaux orks est détecté en éloignement. Ils se comportent comme des ravajeurs » Les Ravajeurs étaient les torpilleurs orks. Ils avaient une bonne allonge, mais les torpilles orks étaient de très mauvaise qualité. Toutefois, ces vaisseaux étaient dotés de bons senseurs pour guider les torpilles. Cela en faisait des engins idéaux pour les patrouilles et les missions de reconnaissance. Lagardère sourit, heureusement pour lui, ce genre de mission ennuyait les orks. Cette race préférait des activités plus excitantes. Du coup les équipages orks ne faisaient généralement pas leur mission avec beaucoup de zèle, bien au contraire.
« Calculez une route, dans l’angle mort de leurs détecteurs. Officier tactique, relevez-moi les caractéristiques des senseurs et programmez les brouilleurs au cas où! »
« C’est déjà en route, pacha ! » Les équipages de la flotte spéciale, n’étaient pas les plus présentables, mais c’étaient des individus particulièrement capables. Ils représentaient une sorte d’élite. A la fois admirée et méprisée par le reste de la flotte.
« Pacha, on à un angle mort sur la route 05-56 mais seulement sur 3 minutes lumières. Après, il faudra recalculer, on est sur le vecteur trajectoire possible d’un rok ! » Les rok étaient des astéroïdes suffisamment denses pour avoir été transformé en vaisseau par les orks. Facile à produire, il pouvait être rapidement doté d’une puissance de feu redoutable. Heureusement, les rok étaient fragiles et surtout dotés d’une masse beaucoup trop importante pour être réellement maniables. C’étaient d’ailleurs le seul type d’engin ork, que les Arcadiens ne tentaient pas de remettre en fonction.
« Ils ne sont pas censés avoir de rok... »
« C’est peu être un astéroïde, mais je préférerais en être sur ! En attendant, je le gère comme un hostile possible ! » Lagardère étaient d’accord. La prudence, la prudence et encore de la prudence... et aussi une bonne dose de chance. Comme tous les marins, Lagardère était profondément superstitieux.
« Pacha, j’ai un relevé sur Gallipoli. Les vaisseaux orks sont au-delà des zones orbitales normales. Les orks semblent utiliser des trajectoires polaires pour les navettes orbitales » Cela n’était pas normal. Toutes les races utilisaient les même orbites. Quelque soit la race, les lois de la physique sont les mêmes. Cela signifiait que le « Chevalier Paul » avait tellement fait de dégât que les orks ne pouvaient plus rester en orbite autour de la planète. Les débris étaient un danger pour la navigation. Cela signifiait que les orks ne pouvaient pas immédiatement récupérer les épaves pour les remettre en état. Cela signifiait également que tout engin d’une taille importante était cloué au sol ou bloqué dans l’espace. Du moins pour un certain temps. Cela impliquait surtout moins de vaisseaux à éviter pour lui et son vaisseau. Les antiques vaisseaux humains avec leurs senseurs et leurs torpilles, ne l’inquiétaient pas, il disposait de brouilleurs spécialement conçus pour ne pas être détecté par ces derniers. Un avantage que ne possédait pas l’expédition précédente et qui changeait tout.
« Pacha, j’ai les relevés sur les sondes et un rapport de situation au sol »
« C’est impossible, Ils ont largué en urgence les sondes et les satellites !!! »
« Pacha, cela vient des équipages au sol. Ils ont pris le contrôle depuis le sol de la couverture satellite, et ils ont réorganisé l’ensemble du réseau encore opérationnel et les sondes spatial. C’est un travail de titan ! On a les codes d’identifications du Méchanicus et des Templiers arcadiens ; c’est bien eux ! »
« Ont-il sécurisé une ligne de communication ? »
« Non Pacha, les débris doivent endommager les satellites restés en orbite, ils sont donc condamnés. Les autres ont été reprogrammés pour utiliser leurs propulseurs de maintien orbitaux. Ils sont placés sur des trajectoires différentes et servent de relais entre le sol et les sondes » Le pacha apprécia ; cela lui évitait de s’approcher trop près.
« Bien ! On tient la position, on recueille les données, on en profite pour lancer un panoramique, puis on repart discrètement rendre compte » La passerelle se concentra sur son travail. Le « bossu » quitterait le système quelques heures pour l’espace profond. Il y rejoindrait les premiers éléments de la flotte arcadienne. Avec quelques autres navires spéciaux, il reviendrait dans le système. Ils avaient du monde sur Gallipoli. Non seulement, le croiseur avait chèrement fait payer sa destruction, mais son équipage n’avait pas fini de faire parler de lui. Des gars comme eux méritaient bien un coup de main, non ?
« Seigneur ?, vous m’entendez ?, Seigneur ? ... » Émergeant du néant, le Techmarine se demande brièvement qui le prend pour un dieu. Un space marine en imposait naturellement, mais de là à le confondre avec un être divin. Puis, la mémoire lui revient. L’expédition sur Gallipoli, décidée dans l’urgence par le Magos. La bataille spatiale, perdue à cause du Magos, L’attaque des installations orks sur la planète. Les actions à terre avec les guerriers placés sous son commandement. Le raid, avec le Magos dans la soute. La lutte avec le Nob ork. Impitoyable sa mémoire lui rappelle la lutte avec le Nob ork. Une lueur bleue brièvement aperçue et la douleur et fulgurante. Et, d’un seul coup... rien ! Le vide ! Le néant !
« Seigneur ? Pouvez vous m’entendre ? ... » Non seulement il l’entend, mais en plus il lui casse les pieds ! La lueur bleue ? Sa mémoire eidétique lui rappelle la lueur. Il l’analyse. Un juron se forme alors dans son esprit. Non pour la litanie qui continue dans son esprit, mais parce qu’il connait bien ce type de lueur : un jet de plama brulant ! Immédiatement, il fait le lien avec l’arme du Magos : le pistolet plama modifié ! Alors qu’il maîtrisait la situation, cet empoté avait tiré. Le Nob avait du mourir sur le coup, coupé en deux ... Lui aussi aurait du mourir. Tout aussi perfectionné que soit son armure, elle était incapable de résister à un tel impact. L’énergie cinétique d’une telle arme est limitée, mais le choc thermique agit au niveau moléculaire et aurait du faire exploser l’armure et la personne dedans. Seules les armures de type Terminator peuvent résister à cela. Même un dreadnought ou un blindé peu être détruit par un tir d’une telle arme.
D’un seul coup, Le Techmarine se demande ce qu’il lui est arrivé. Il avait été touché par un tir direct. Il aurait du mourir. Ses sens lui confirme qu’il est dans son armure. Ou presque. Il a bien son casque sur la tête. Mais l’affichage est modifié. Ce n’est pas son armure habituelle. En réfléchissant, ce n’est pas la procédure de réveil habituel après un sommeil cataleptique. Il s’est lui-même plongé dans un tel sommeil pour résister à la blessure, d’où son coma. Mais alors où sont ceux qui l’on soigné et rééquipé ? Il formule en silence un rapport d’état de son corps et de son armure. Il constate alors qu’il n’est plus que la moitié d’un homme !!! Il hurle !!!
La peur, la honte, la colère, tout explosait dans son esprit. Mécaniquement, le moniteur biologique intégré à l’armure enregistre l’augmentation du rythme cardiaque et le message hormonal dans le système sanguin. Il réagi en déversant les médicaments idoines dans son organisme.
« Seigneur space marine, vous avez été blessé, vous êtes dans un dreadnought, vous êtes toujours vivant. Seigneur space marine, vous êtes vivant ... » Un dreadnought ? Personne ne vivait dans un dreadnought. Seul les morts les plus importants d’un chapitre space marine survivait à leur trépas. Il était enterré dans un de ces dreadnoughts, un de ces sarcophages blindés... pour continuer à accomplir leurs devoirs envers l’empereur. Cette réflexion, ironique, le calme enfin. Il reprend son examen pendant que l’être à côté de lui continue de discourir. Mais le discours ne l’intéresse absolument pas. Son corps a été réduit à sa plus simple expression, Système digestif, respiratoire, cortex cérébral... Ses membres, inutiles après la rupture de sa colonne vertébrale ont été amputés. La constatation lui fit un choc. La procédure est logique : l’exosquelette, le Dreadnought devient son nouveau corps. Les membres biologiques prenaient de la place et exigeaient, inutilement, des ressources. Mais, la perte était psychologiquement cruelle. Il se concentre sur la suite du diagnostique plutôt que de continuer à souffrir inutilement. Une colle biologique lie son squelette à l’armature du Dreadnought, le fixant définitivement à celle ci. Son système nerveux est directement connecté à l’armure. Si ses sens biologiques existent encore, il bénéficie de ceux de la machine. Toutefois, les procédures de connexion vers les commandes de l’armure ne sont pas encore lancées. Là encore, c’est logique. Sous la panique, il aurait pu détruire le laboratoire. Cette prudence le vexa d’autant plus que le Techmarine avait bien conscience d’avoir bien failli devenir fou. Cette seule pensée lui montre qu’il reprend le contrôle de son esprit. Il veut alors avoir des informations sur son nouveau corps. Il a un sursaut. Qu’est ce que c’était que ce... truc ! En tant que Techmarine, il connait parfaitement les Dreadnoughts. Il les entretenait ! Les diagrammes techniques ne correspondent pas aux schémas de construction standards. La technologie est bien humaine, sans l’ombre d’un doute, mais différente. Examinant les schémas techniques, il commence à émettre une série de juron. Puis, il prend conscience du silence de l’être qui lui parlait depuis son réveil.
« C’est quoi ça ??? Où as t’on été pécher un bidule aussi ... aussi ... étrange ! » Tout en parlant, il s’est fait une idée exacte de son nouveau corps. La base principale est un robot de manutention lourd. Cela sert à la fois de squelette et de muscle. La rapidité est abandonnée au profit de la puissance brute. Du solide ! Les systèmes de commandes et les logiciels sont modifiés. Ils sont doublés pour augmenter une fiabilité déjà excellente. Et cela lui permet de continuer à fonctionner en cas de dégât. Le Techmarine continue, en appréciant les choix fait pour son nouveau corps. Cela ne valait pas le Dreadnought standard. Mais son corps n’était pas dépourvu d’avantages... Les systèmes énergétiques, considérables, ont vu leurs réserves augmenter. Il a une autonomie de près de 36 heures de fonctionnement. Ce qui reste impressionnant. De tels engins sont capables de soulever des masses considérables, même s’ils ne sont pas les plus rapides. Son corps était tout simplement relié à son ancienne armure. En plus de servir de blindage supplémentaire pour le reste de son corps, elle a été modifiée pour servir d’interface avec le reste du Dreadnought. De nouveaux capteurs ont été implantés sur la base du robot industrielle. Ils complètent efficacement ceux de son casque. Les systèmes de survies provenaient d’installations médicales qui avaient été fixés sur la base inférieure de son armure. Un blindage supplémentaire protégeait l’ensemble tout en assurant la cohésion mécanique de l’ensemble. Le Techmarine grimace. Il s’agit de pièces de récupérations ! Mais les fixations permettent d’en mettre un meilleur à la place... Tel quel il avait une protection intermédiaire entre son armure de maître et celle d’une armure terminator. Au niveau de la préhension il bénéficiait des organes du robot, lents mais puissants. Toutefois, son servo-harnais est encore fixé sur le dos de son nouveau corps. Le pack énergétique dorsal de son armure originelle servant même de système énergétique de secours. Il admire en silence l’astuce de cette conception. Les deux bras de préhension gardent leurs caractéristiques originales. Celui qui a été endommagé lors du combat avec le Nob est réparé. Il note mentalement de s’entrainer au corps à corps avec ces deux bras, aussi puissant que ceux du robot, mais beaucoup plus maniables et rapide. Les deux autres bras avaient gardé leurs équipements techniques.
Le Techmarine passe ensuite à l’armement. Sur les bras du robot est fixé co-axialement des armes de tir. Sur le bras droit il note une mitrailleuse lourde avec une réserve de 130 projectiles. Sur le bras gauche, il note la présence du pistolet plasma du Magos. C’est lui qui doit avoir conçu cette armure. Son horloge biologique lui indique à ce moment que cela fait deux semaines qu’il était dans un état cataleptique. Une fois cette inspection terminée, le Techmarine admire le travail du Magos. En pleine zone de combat, ce dernier a rassemblé dans une zone de combat contrôlé par l’ennemi l’ensemble du matériel. Il a assemblé et reprogrammé chaque sous-ensemble. Et l’a enfin transféré dedans tout en le maintenant en vie. C’était réellement impressionant. Son armure n’était pas une armure dreadnought. Mais elle lui permettrait de faire face à ses obligations de space marine et aussi de Techmarine. Un compromis plus que satisfaisant pour lui. Surtout qu’il pourrait facilement l’améliorer...
« Magos ? Où êtes-vous ? »
« Il est mort » répondit un jeune homme. Maigre, il portait des bandages autour de la tête. Il aurait pu passer pour un autre patient. Mais le Techmarine avait déjà réalisé qu’il n’était pas dans une unité de soin normale. Machinalement, Le Techmarine prit conscience qu’ils n’étaient que deux dans cette salle. Son interlocuteur devait être le médecin.
« Mort ? Ce n’est pas lui qui a créé mon armure ??? »
« Oui et non... »
« C’est n’importe quoi. Tout d’abord, qui êtes-vous ??? »
« Cela va être long à expliquer » Le ton était lent, triste, fatigué et pourtant décidé.
« J’ai tout mon temps. Non !!! D’abord, vous connectez définitivement mon cortex aux commandes de l’armure. Puis, je vais vous écouter ! » Ordonne le space marine. A sa grande surprise, l’inconnu obéit. Il ouvre un panneau sur l’arrière, actionne un interrupteur. Referme le panneau... La procédure de connexion se lance alors automatiquement. Suivant, l’affichage de cette procédure sur l’affichage de son casque, le Techmarine réalise que tout avait préparé soigneusement pour cela. Parallèlement à l’affichage de la progression des connexions, diverses douleurs et stimuli se manifestent. Malgré cela, le guerrier space marine s’efforce de rester immobile. Si la procédure est douloureuse, elle semble se passer correctement. Déjà, les retours d’information des senseurs sur les organes de locomotions l’informe qu’il sera capable d’utiliser ses « jambes ». Au bout d’une dizaine de minutes, la connexion s’est achevée. Douloureusement. C'est une douleur que le Techmarine accepte volontiers ; il est en vie.
Puis il se redresse et semble entamer une sorte de danse. C’est lent, brouillon. Mais la connexion du Techmarine à son corps d’acier, de céramite et de polymère est réussie. Arrêtant de bouger, le Techmarine prend conscience qui va lui falloir apprendre à se mouvoir avec ce nouveau corps. Il note en même temps que l’inconnu suit ses mouvements avec appréhension.
« Cela fonctionne. Il va y avoir des réglages et quelques procédures et sous programmes à reprendre, mais rien d’important. Il va falloir aussi que je réapprenne à marcher... Bon, maintenant qui êtes vous ? » L’individu en face de l’impressionnant Techmarine souffle, rassuré, et répond
« Je suis un grot ... »