Une nouvelle dans l’univers de W40K : Le grot - Chap 8 - Dominer
Une nouvelle dans l’univers de W40K : Le grot
Chap 8 - Dominer
Caylus attendait. Il avait scindé ses hommes en deux groupes. Une section en reconnaissance, dotée de la part la plus importante des munitions restantes. L’autre en retrait, se chargeant des blessés. Les morts avaient été enterrés avec des balises actives pour les récupérer. Caylus s’avoua qu’il y avait peu de chance que cela arrive. Suivant les ordres du Techmarine, il avait réussi à éviter le dispositif de l’embuscade. Il était dans une petite vallée en retrait, mais hors de la route où était localisé le dispositif ork. Il examina encore une fois la carte sur son affichage de casque. Sa position aurait été idéale pour monter une attaque surprise sur les arrières des orks s’il avait eu un soutien lourd. Et surtout des munitions s’avoua t’il.
Soudain, une transmission s’effectue. Le Techmarine vient avec du renfort. Le sergent Caylus est soulagé. Ses senseurs lui affirment que deux engins volant viennent à très basse altitude. Des engins différents des Thunderhawk et des kopters orks. Caylus met son escouade en alerte. Serait ce le Techmarine ? Dans le doute, chacun adopte une position défensive. Deux routes de retraits sont définies, ils auront le droit à une seule salve. Toujours le manque de munitions. Un signal de reconnaissance du Techmarine est activé. Caylus donne alors l’ordre de retenir le feu. Les deux engins se présentent. Caylus en profite pour examiner ceux ci. Une carlingue ramassée avec des ailes. Les turbines sont en position verticale, stabilisant la descente. Malgré la puissance de ces dernières, elles sont assistées par des antigrav montée sous la partie avant et la partie arrière du fuselage. Ses propres senseurs lui montraient que les engins étaient équipés de senseurs équivalent au siens ; optique, radar laser... Etant donné le type d’appareil, les senseurs sonores et olfactifs ne doivent pas être montés. Ce sont des systèmes rudimentaires et massifs, mais suffisant pour les détecter. Caylus comprend qu’il est inutile d’essayer de se cacher de cette façon au milieu du sous-bois. Il se relève et s’avance, tout en donnant l’ordre à son escouade de maintenir sa position. On ne sait jamais. Les deux engins posés, des humains équipés de tenues de camouflage et d’armes à projectiles se dispersèrent pour sécuriser l’aire l’atterrissage. Ce n’étaient pas les marins du croiseur. La rampe s’ouvre et un robot de combat impressionnant la descend.
« Et Bien, Sergent Caylus, on ne salue pas son supérieur ? » Le sergent se met au garde à vous, salue, et d’un seul coup réalise la situation
« Techmarine ? Mais que vous est-il arrivé ? » Un rire répond.
« Je vais vous raconter cela, mais en attendant, il serait temps de vous rééquiper vous et vos hommes »
Le Bossu continuait de suivre les patrouilleurs orks. Lagardère commençait à s’inquiéter du retard de la flotte.
« Pacha ! Nous détectons un torpilleur de la flotte devant les patrouilleurs !!! »
« Brouilleurs en fonction. Les orks vont les attaquer et ils vont tenter de contacter leur flotte. Nous devons empêcher tout message » Le nuage d’astéroïde devait empêcher cela... mais deux précautions valait mieux qu’une seule. Le pacha continua.
« Mettez-nous sur leur trajectoire d’interception. Je veux être suffisamment près pour les volatiliser d’un coup! Propulseurs vitesse maximale. Silence sur les senseurs actifs !!! »
« Brouilleur en fonction »
« Trajectoire calculée et cap transmis à la barre »
« Barre sur cap d’interception »
« Bien ! Prévenez nos ailiers ; je prends celui du milieu !!! » Décide alors Lagardère.
Le Bossu semble bondir, suivit avec une seconde de retard de ses deux ailiers. Occupé par le torpilleur qu’ils attaquent, les vaisseaux orks ne détectent pas les trois vaisseaux derrière eux. Pourtant leurs propulseurs éjectent des quantités effarantes de jets de plasma brulant. Le torpilleur arcadien semble réagir avec panique. Il prend un cap à l’opposé de la position de la patrouille ork et adopte une trajectoire sinueuse. Une telle trajectoire limite le risque d’impact, mais limite surtout l’accélération du Torpilleur. Ce qui semble une erreur, car les vaisseaux orks ne sont pas encore à portée. De plus, une telle orientation limite les angles de tir de ses défenses et l’expose sur sa poupe. En quelques minutes les orks gagnaient sur le torpilleur... Tout comme le bossu et ses équipiers gagnent sur eux.
« A portée pour les torpilles, pacha »
« Bien, calculer une solution de tir pour les vaisseaux autour notre propre cible. Les tubes 1 et 3 sur le gauche et le 2 et 4 sur le droit. L’armement fixe reste sur celui du milieu. On garde les radars de visée en silence. »
Les trois ravajeurs orks lâchent une première salve de torpille à peine le torpilleur arcadien à portée. Celui ci adopte alors une trajectoire rectiligne pour que ces systèmes de défense soient les plus efficaces. Ce qui lui permet également d’accélérer et de maintenir les vaisseaux ork en limite de portée. Deux torpilles orks sont détruites par la défense du torpilleur. Les systèmes de contre-mesure électronique en détournent trois autres. Mais une détone sur l’écran de protection qui s’effondre. Le prochain impact risque maintenant de détruire le torpilleur. Ce dernier pousse alors ses propulseurs au-delà des limites de sécurité...
«Ouvrez les radars de tir ! » Le bossu, suivi de ses deux équipiers, inondent d’onde courte les engins orks. Peut-être trop concentré sur le torpilleur, les trois vaisseaux ne réagissent pas. Il est de toute façon trop tard. Le bossu avait été reconstruit à partir de l’épave d’une canonnière ork. Si la majorité des systèmes orks avaient été remplacés. L’énorme canon de proue avait été gardé. Des projectiles améliorés avaient été spécialement été mis en production pour cette arme hors du commun. Un premier obus de 4 tonnes est tiré. Le recul est difficilement absorbé par le fuselage, mais il met le mécanisme de cette arme en place pour le rechargement d’une autre munition. Contrairement, aux munitions orks, les munitions arcadiennes étaient sans enveloppe. La place gagnée avait été exploitée pour stocker mettre en place un système de rechargement automatique qui augmentait considérablement la cadence de tir. Vingt-cinq secondes après le premier tir, le canon du bossu est à nouveau opérationnel. Un second obus est tiré. Presque en même temps, le premier percute l’écran du torpilleur ork du milieu. Il s’effondre, provoquant une surcharge électrostatique. Le vaisseau perd à ce moment le contrôle de ses systèmes de commande et de combat, mais surtout il perd le contrôle de sa trajectoire. Le deuxième obus pénètre dans les propulseurs bloqués à l’arrêt. L’explosion en plein milieu fait exploser l’engin ork en une cascade de débris. Un de moins !
Les deux autres vaisseaux arcadiens utilisaient des batteries navales de canon laser. La première salve fait s’effondrer les écrans. Réagissant enfin au danger, les deux vaisseaux orks survivant tentent une trajectoire d’évasion. Pendant la manœuvre, les débris de la proie du bossu percutent les sauvaj’. Sans écrans pour absorber l’énergie cinétique de ceux-ci, les deux engins sont dangereusement endommagés, limitant encore leur capacité à se mouvoir.
« Bossu à Indomptable, je prends celui de gauche, appuyez le Redoutable »
« Lagardère !!! Tu nous devras une bouteille pour celui ci !!! » Malgré la remarque du commandant de l’Indomptable, les trois commandants sont conscients de l’urgence de la situation. Il faut détruire les vaisseaux orks avant qu’il sorte de l’écran du nuage d’astéroïde. Le brouillage va aider à bloquer toute transmission, mais il ne pourra pas le faire éternellement. Le bossu était doté de l’arme la plus puissante et il pouvait détruire à lui seul un vaisseau ork. Les deux autres devaient se soutenir pour achever rapidement l’autre vaisseau. Le commandant de l’Indomptable manœuvre soutenir avec sa puissance de feu le Redoutable. Les orks fabriquaient des vaisseaux solides.
« Tube 3 et 4: Feu !!! » Rugi Lagardère. Surgissant des supports des propulseurs, les longs traits de métal allument leurs propulseurs. Plusieurs jets latéraux orientent les torpilles sur la trajectoire de la canonnière ork. A une aussi faible distance, les systèmes de guidage ne peuvent pas espérer un impact direct. Toutefois, les torpilles détonnent sur les cotés des propulseurs, les endommageant temporairement. La cible à maintenant une capacité d’évolution limitée, le canon de proue du Bossu émet encore un flash. Deux seconde après, le vaisseau ork explose en un nuage de débris. Deux de moins !
Pendant ce temps, l’Indomptable et le Redoutable tirent sans relâche de leur batterie de laser avant. Impact sur impact, le vaisseau ork perd petit à petit toute cohésion, mais il sort du couvert fait par les astéroïdes. Dans une bataille classique, cela aurait été suffisant. Mais là, il commence à émettre un message par radio. L’Indomptable et le redoutable étaient également équipés de torpilles, beaucoup plus puissantes que les batteries laser. Mais leur utilisation aurait obligé d’arrêter d’abord les batteries de laser, donnant ainsi de précieuses secondes à l’ork. Deux autres torpilles surgissent soudain et frappent l’engin, le vaporisant.
« Bossu à Indomptable, c’est toi qui nous dois une bouteille !!! On prend la route de ces gugusses. Et on adopte leur comportement. Avec un peu de chance, les orks ne détecterons rien et nous prendrons pour eux. »
Les trois vaisseaux se rassemblent. Pendant ce temps que le torpilleur arcadien revient à l’abri du nuage d’astéroïde. Il doit délimiter une zone abritée derrière ce nuage d’astéroïde avec des balises.
« Numéro 27 à Vaisseaux pièges. Bon vent bonne mer et merci pour rien »
« Bossu à 27 Bons vents bonne mer ». Cet imbécile était arrivé en retard. Il aurait pu être détruit. Pire, il aurait pu faire échouer la mission... Lagardère est en colère. Et pour ne rien arranger, il n’a plus ses torpilles !!!
Les trois vaisseaux utilisent des propulseurs d’étraves pour se mettre sur la trajectoire originelle des patrouilleurs orks. Puis, ils émergent du couvert.
Fork était sur la passerelle de l’un des vaisseaux ork. Il était de mauvais poil. Boumboumek venait de lui expliquer qu’il ne pourrait pas produire tous les kroiseurs qu’il souhaitait. Du moins pas tout de suite. Contrairement à d’autre Big boss , Fork avait compris que frapper un mékano, ne le faisait pas travailler plus vite. Même si cela pouvait soulager le Big boss. Par contre, Boumboumek pouvait exploiter le « matos » en orbite et au sol pour faire un gros kroiseur. Un « maouss ! ». Fork aurait préféré avoir tout de suite une flotte. Un signal retenti soudain dans la passerelle.
« Kess ke ce truc ? » L’ork à la radio écoute avec attention le signal. On ne plaisante pas avec un big boss de mauvais poil. Il se concentre même si cela fait mal à sa tête.
« les Sauvaj’ de patrouille !!! Mais pas signal d’alerte !!!, parasit, big boss !!! Les sauvaj sont là !!! Pas de problem’ Big boss. Tout cool !!! » Effectivement, le scope du radar affiche bien trois flashs après le nuage d’astéroïde. La patrouille continue sa mission de surveillance. Le big boss reste là sans dire un mot, regardant le scope devant l’ork tétanisé de peur.
« Boumboumek !!! » Hurle rageusement l’ork en sortant de la passerelle. Le mékano surgit rapidement devant son big boss
« Big Boss ? »
« Pas Gros kroiseur, Fork veut petit kroiseur, rapide, pour bande à fork Tu peux faire vite ? » Boumboumek est surpris, il regarde son boss.
« J’y bosse d’jà Fork !!! » Sur un regard les deux orks se sont compris !!! Ils ne savent pas quoi, mais il y a quelque chose là-bas. Quelque chose qu’ils risquent de ne pas apprécier du tout.
Caylus se positionne discrètement derrière un tronc d’arbre massif. L’affichage de son armure lui confirme que le reste de son escouade termine de prendre place. À Deux cent mètres, le camp ork, monté pour les prendre au piège d’une embuscade, se dresse. Plus d’une centaine d’ork. A première vue constate le guerrier. Machinalement, Caylus serre son arme. Ce n ‘est pas son bolter, mais une mitrailleuse de 8 mm de calibre. Sa puissance de feu est comparable à son bolter. Mais cela reste une arme beaucoup plus encombrante et moins maniable que son arme habituelle. Seul un space marine, pouvait envisager d’utiliser une arme aussi puissante en arme individuelle. Le Techmarine, avait adapté au-dessus du canon un pointeur laser. Indiscret, ce dispositif fournissait par contre une visée qui pouvait être directement utilisé par les senseurs de l’armure des space marine. Cela permettrait d’espérer une visée presque aussi impressionnante à courte portée malgré la méconnaissance de l’arme. La mitrailleuse convenait parfaitement, pour saturer une zone de tir. Pour le combat rapproché, chaque space marine portait en bandoulière un massif fusil à pompe, une arme à courte portée. Caylus était satisfait. Même si cela ne pouvait pas remplacer son bolter, cela suffirait largement pour faire face au travail qui l’attendait.
Durant l’approche des space marine, les véhicules volants avait déposé le Techmarine, le « Magos » et les soldats Gallipoliens. Le Magos était mort, mais ces implants avait été inséré dans un nouveau corps... Le Techmarine l’appelait le « Grot » ! Quelle drôle d’idée. Il y réfléchirait plus tard. Il espérait seulement que ce nouvel adepte serait plus efficace que l’ancien. De l’autre côté. Restait le parc de véhicules orks. Mais ce n’était pas son objectif. Les nombreux orks suffiraient largement à l’occuper lui et ses 9 space marines.
La dernière escouade de soldat donna confirmation de sa position. Caylus vise sa cible et tire une courte rafale. Le bruit de son arme, suivit de celle de ses hommes, transperce la nuit. Chaque space marine partageait ses informations avec les autres grâce aux liaisons intégrées à leurs armures. Il n’y eu pas de tir sur la même cible. Les dix tirs firent dix victimes. Les orks se dressent, surpris et surtout indécis. Une deuxième salve fait dix autres victimes. Les orks se réveillent et commencent à s’organiser. Alors que certains orks courent vers les véhicules, les deux appareils d’assaut surgissent à basse altitude. Les roquettes bondissent des paniers positionnés sous les ailes. Les véhicules visés sont transformés en boule de feu. Plus que les impacts directs, les éclats traversaient les légers blindages aux endroits vulnérables. Les orks sont fauchés avant même d’embarquer dans leurs véhicules. Pendant ce temps, les mitrailleuses de sabord des appareils d’assaut lâchent de longues rafales. Bien qu’impressionnantes, elles sont beaucoup moins efficaces que les courtes rafales des space marines. Les orks tentent de se rassembler pour retourner leur puissance de feu contre les aéronefs, oubliant le tir beaucoup plus meurtrier des space marines. Surgissant sur un côté des space marines pour éviter les tirs fratricides, les soldats gallipoliens ajoutent enfin leur propre puissance de feu. Attaqués sur plusieurs fronts, les orks perdent le contrôle de la situation. Profitant du Chaos, les deux engins Gallipolien partent de la zone de combat avant de subir plus de dégâts.
Caylus, méthodiquement, choisit une nouvelle cible. Il aligne le point rouge de son arme dessus et tire une courte rafale dessus. Les Gallipoliens ont une discipline de tir beaucoup moins efficace. Mais leur puissance de feu apporte quelque chose de beaucoup plus efficace que leur précision : la confusion chez les orks. Les orks n’arrivent pas à organiser leur défense. Certains chargent, et sont alors fauchés par de nombreuses rafales. D’autres tirent dans tous les sens sans bouger, offrant des cibles faciles. Tous hurlent. Les deux engins font un nouveau passage, Ils n’ont plus de roquettes, mais les armes latérales ajoutent encore à la confusion.
Soudain, un véhicule ork réussi à démarrer. Il commence à avancer, attirant sur lui les tirs Gallipolien et space marine. Deux autres véhicules le suivent. Les orks survivants se rassemblent derrière. Le Techmarine et le « grot » sortent à ce moment du couvert. Chacun est doté d’une exo-armure massive, mais aussi d’armes plus puissantes que les space marines. Sur une épaule de l’armure du « Grot » tonne un canon sans recul. Une arme de courte portée puissante, mais sans réserve de munition. L’obus, une charge creuse, touche le véhicule. L’impact sur le blindage est presque invisible, mais le jet brulant de la munition traverse le blindage et transforme l’intérieur du véhicule en enfer. En feu, celui ci continue sa course. Le Grot manque d’être percuté, mais réussi à l’éviter. Le véhicule finit par s’écraser contre le couvert tout en continuant à bruler. Le Techmarine utilise le lance plasma du Magos à pleine puissance. Contrairement à l’arme du « grot », le jet de plasma détruit net le moteur et bloque sur place le véhicule. Continuant à approcher, il utilise alors les armes de son servo-harnais. Détruisant d’abord le blindage avant, pour ensuite utiliser le restant de ses armes à l’intérieur. Le dernier véhicule stoppe, hésite et commence à faire demi-tour. Le Blindage arrière est inexistant sur les véhicules orks. Quelques balles de mitrailleuses le traversent facilement. L’une d’elle finit par toucher le réservoir à moitié vide. En le traversant, la balle créée une étincelle qui enflamme les vapeurs du carburant. L’engin devient à son tour une boule de feu. Démoralisé par tant de pertes, les autres orks se mettent à fuir. La majorité est alors fauchée par les tirs des hommes.
Caylus réalisa alors qu’il n’aurait pas l’utilité du fusil à pompe.