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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Une nouvelle dans l’univers de W40K : Le grot Chapitre 3 - Prises de position

11 Juillet 2019 , Rédigé par Droopy Publié dans #Le grot - Nouvelle

Une nouvelle dans l’univers de W40K : Le grot

Chapitre 3 - Prises de position

 

L’atmosphère dans la salle était explosive.

Après 3 semaines de trajets aléatoires pour semer d’éventuels poursuivants, la flottille d’escorteur était arrivée dans le système arcadien. Grace à des transmissions à haut débit, les autorités arcadiennes avaient été informées des résultats de la reconnaissance armée sur Gallipoli avant même que la flottille accoste. La perte d’un bâtiment d’un bâtiment comme le « Chevalier Paul » était un coup dur non seulement pour le chapitre des Templiers arcadiens, mais pour l’ensemble des forces de ce système. Si Arcadie possédait une infrastructure industrielle non négligeable, elle n’avait pas la capacité pour produire des vaisseaux de cette taille. La rénovation d’épaves et de vaisseaux désemparés était la principale source d’approvisionnement en vaisseau de 1ere ligne pour la flotte arcadienne et les Templiers arcadiens, les space marines domiciliés dans le système.

La perte du croiseur était déjà un coup dur, la révélation de la conduite du Magos, lors du combat spatial avait achevé de monter les autorités du système contre l’Adeptus Méchanicus. Pire, l’exploitation des données de l’Epiméthée avait montré aux arcadien qu’il existait des moyens pour brouiller les systèmes de guidage des torpilles utilisées par les orks. Visiblement, la conduite du Magos avait privé le croiseur de cette capacité au pire moment. Arcadie, grâce aux space marine, avait repoussé une waaagh. Puis, après des siècles de lutte, était en train de reconquérir une à une toutes les planètes habitables de son système. Le comportement du Magos était d’autant plus inexcusable aux yeux des arcadiens, que l’essence même d’Arcadie était guerrière. Lorsque les adeptes de la machine, les adjoints directs du Magos, avaient pénétré dans la salle, ils savaient déjà qu’ils affronteraient une assemblée hostile. Leurs sens améliorés par les bioniques et les implants avaient déjà recensé la présence de l’indicateur de l’Ordo Xénos en poste à Arcadie. Cela montrait déjà qu’ils ne pourraient utiliser leur principal moyen de pression sur les autorités arcadiennes. Le Magos avait pris l’habitude d’être considérer comme le représentant légal de l’Impérium. Ses adjoints ne pourraient plus utiliser un tel argument.

« Vous désirez ? ... » Le ton est froid, glacial. L’absence de tout titre montre que la salle n’est pas seulement hostile, elle est en colère. Malgré des points de friction nombreux, l’Adeptus Méchanicus avait jusqu’à présent bénéficié d’une réelle bienveillance de l’ensemble des autorités locales. Les Arcadiens respectaient le savoir et la connaissance. Ils étaient friands de technologies et de science. Et essayaient par tous les moyens d’acquérir de nouvelles capacités...

« Nous, représentant du culte de la machine, voudrions que les Temples arcadiens, nous soutiennent pour monter une nouvelle expédition vers Gallipoli. Nous demandons la levée d’une Ost au conseil des comtes pour... »

« C’est une plaisanterie ? » La réplique coupe net le discours. L’homme qui vient d’intervenir est un space marine. Le maître de Forge Dupuis de Lôme n’est pas n’importe lequel. Descendant du fondateur des arsenaux d’Alexandrie et premier des Techmarines des Templiers arcadiens. Il occupe un rang élevé. Il est respecté et écouté. Techmarine, Dupuis de Lôme devrait normalement allégeance à l’Impérium, à son chapitre et surtout à Mars... mais avec les Arcadiens, ce n’est jamais simple... Amer, l’adepte ne peut s’empêcher de protester... en vain. Le maître de Forge reprend.

« Messieurs, nous sommes entre gens civilisés. Examinons les faits voulez-vous bien ? Il y a quelques années nous avons voulu monter une expédition vers Gallipoli pour l’aider à repousser les orks. Comme nous manquions de vaisseaux avec des propulseurs warp, nous avons demandé aide, assistance et conseil au Magos. Qui a refusé ! »

« Nous ne pouvions savoir que... » protesta l’adepte.

« Vous avez refusé ! ... Si vous êtes trop sensible à la gravité de la situation, nous pouvons vous laisser sortir pour reprendre cette réunion plus tard... » Bien que caché par une rigoureuse politesse, la menace était claire. Le sourire de l’inquisiteur montrait clairement de quelle façon les rapports de force s’établissaient dans cette salle. Les capteurs intégrés au corps de l’adepte enregistraient alors les signes de stress. Répondant à une possible défaillance biologique, les systèmes de régulation du système biologique de l’adepte lui injectèrent directement dans son sang des calmants. Il lui fallait faire profil bas. Les Arcadiens étaient un des rares systèmes présents dans ce secteur de cette galaxie. Peuplée de colonies humaines lors du Moyen Âge technologique, la majorité des systèmes de ce secteur étaient devenus des royaumes orks. Arcadie était donc un point d’appui indispensable pour la flotte impériale et l’Administratum. Le Temple avait également besoin des Arcadiens pour monter des expéditions d’archéotechnologie dans le secteur.

« Je vous prie de bien vouloir m’excuser... » De nombreux participant froncèrent les sourcils. Mais pas un ne dis quelque chose. Personne n’était dupe de cette soumission. Pire aux yeux de l’adepte, la méfiance remplaçait progressivement la colère. Un implant de communication crypté alerta les autres adeptes ; il fallait absolument que l’Adeptus prennent connaissance de la totalité du rapport des survivants de l’expédition montée par le Magos.

« Bien. Après avoir abandonné le projet, nous découvrons l’Epiméthée. » Repris le space marine arcadien. «  C’est un vaisseau de l’expédition qui a fondé la colonie originelle sur cette planète. A ce moment, nous apprenons alors que Gallipoli pourraient contenir des artefacts archéotechnologiques. Le Magos nous donne à ce moment précis l’ordre de monter une expédition, n’est-ce pas ? »

« Nous avons réalisé notre erreur initiale. Le Magos désirait rattraper cette erreur et vous demandait de mettre sur pieds une croisade pour libérer le système. Nous avons calculé que le taux de réussite était de 67,037 % si... » L’adepte s’arrête... Si ses implants continuent à mettre en forme son discours, mettant en œuvre de nombreux algorithmes psychologiques. Ses sens humains lui montrent clairement que non seulement cela ne sert à rien, mais que cela risque même d’être très contre productif. Un moment de silence s’établit. Les implants de l’adepte lui signalent à ce moment précis que la meilleure tactique serait sans doute d’observer un silence coupable... L’adepte ne peut s’empêcher de douter de l’utilité de cette quincaillerie avant de se rendre compte du blasphème qu’il vient de formuler.

« Monter une expédition pour soutenir une force existante et bénéficier de ses infrastructures, n’est pas la même chose que planifier une invasion planétaire contre un adversaire bien établi. Nous avons calculé que nos hommes pourraient sans doute tenir de 4 à 6 mois sans soutien. Le temps que votre expédition obtienne ce qu’elle voulait ? » L’insulte est flagrante. Flagrante et d’autant plus dangereuse que c’était bien le plan originel du Magos. L’adepte aurait bien souhaité quitter la salle. Mais il ne le pouvait pas. Il tenta de se justifier.

« Nous aurions fourni les vaisseaux pour l’assistante logistique. Tout comme nous aurions... »

« Tout comme vous l’auriez fait pour l’expédition initiale ? ... Nous savons que le Magos n’a jamais demandé la disponibilité de navires capable de naviguer dans le Warp à la flotte impériale !!! » La trahison du Magos était clairement établie par les arcadiens. L’adepte savait pertinemment pourquoi le Magos n’avait rien fait. Une expédition militaire l’aurait bloqué sur Arcadie. Cela aurait bloqué son ascension au sein du clergé. Pire, si elle échouait, il pouvait en être personnellement tenu pour responsable par les dirigeants de l’Impérium. Ce qui aurait détruit sa carrière. Le Magos avait organisé une trahison que le clergé de Mars allait payer le prix fort. Il se demanda comment Arcadie avait été informé. Sans doute par l’Inquisiteur. L’adepte nota mentalement de faire vérifier les systèmes de communication du Clergé du Méchanicus. Il y avait aussi un risque de fuite.

 

« Ceci étant posé, l’expédition de reconnaissance armée est revenue. Parce que le Magos a gardé pour lui des données essentielles, notre expédition est un échec. Pire, nous avons perdu notre croiseur!» Reprit le maître de forge.

« Oui, mais il a détruit trois kroiseurs orks, si... » L’adepte avait voulu se défendre. Un acte réflexe qui était passé outre l’alarme lancée par ses algorithmes de psychologie et de diplomatie. Un adepte de rang supérieur, bénéficiant d’implants ou de logiciels plus performants n’aurait pas pu faire cette sortie. Une erreur monumentale. Tout d’un coup, l’adepte se demanda comment faisait ces simples humains, ils n’étaient pas améliorés eux... et pourtant, ils menaient la danse !

Le sourire carnassier de l’inquisiteur lui confirma qu’il avait bien fait une erreur. Quand aux personnes présentes, il était visible qu’elles étaient choquées. Choqués et en colère. Il n’avait même pas besoin de réfléchir à sa faute : ses implants le faisaient à sa place. Beaucoup trop tard.

« C'est une information exacte adepte. Mais que vous ne pouvez pas connaitre sans avoir espionné nos communications. Je suppose qu’il s’agit d’un incident isolé, et que, jamais le Clergé de Mars ne se permettrait d’espionner délibérément nos communications navales » repris un des officiers supérieurs arcadien.

« Nos récepteurs étaient mal orientés. Par hasard, nos cogitateur ont analysé et décrypté le message automatiquement. Lorsque nous avons réalisé notre faute, il était trop tard » En même temps qu’il s’excusait, ses implants de communications et de cryptage alertaient les autres adeptes. Les Arcadiens devaient tenter de vérifier tout leur système de communication, il ne fallait pas qu’ils tombent sur les divers mouchards, répétiteurs et autres logiciels et matériels permettant aux arcadiens d’avoir une preuve de la duplicité de l’Adeptus Méchanicus. Une idée brillante du Magos, là encore.

« Je suppose, qu’il s’agit de matériel automatique standard. Et qu’il n’y a pas de raison d’en tenir compte lors de nos prochaines assemblées. » Repris l’officier.

« Bien sur, jamais Mars n’interférait dans les affaires privées d’Arcadie... »

« Bien. Vous et vos... collègues vont rester dans cette salle pour la suite des délibérations. Comme il s’agit de matériel standard, je suppose que vous n’aurez rien contre le fait de nous livrer un exemplaire de celui ci afin de remettre à niveau nos systèmes de communication, n’est-ce pas ? » L’adepte compris qu’il s’était fait piéger.

« Sans aucun doute... » Lorsque l’adepte tenta d’activer à nouveau ses implants, il s’aperçut que les signaux étaient brouillés. Il ne pourrait pas donner l’ordre de mettre en place un leurre. Si les systèmes de décryptages utilisés par l’Adeptus sur Arcadie n’étaient pas les plus performants, il permettrait à la cryptologie arcadienne de faire des progrès sensibles. Les Arcadiens étaient des ingénieurs compétents, c’était même pour cela que Mars avait créé cette antenne. Le Méchanicus souhaitait surveiller leur développement technologique. Machinalement, il regarda l’Inquisiteur, et ragea encore plus. Au sourire de l’Inquisiteur, il comprit que les Arcadiens ne seraient pas les seuls à bénéficier de ces avancées technologiques. Il se demanda alors quels autres accords avaient déjà été passé dans cette salle.

« Bien, Maître de Forge, je pense que vous allez vous charger de cette requête avec un des assistants de l’Adepte » Vaincu, l’Adepte envoya un signal à l’un de ses assistants. Ce dernier se dirigea vers le maître de Forge. Le Magos avait joué et fait perdre l’Adeptus Méchanicus. L’adepte le maudit.

« Effectivement, les meilleurs vaisseaux adverses ont été détruits. Toutefois, les orks peuvent se permettre un tel ratio de perte. Pas nous ! En quittant le système, les escorteurs ont largué des sondes et des satellites. Avec un peu de chance, un navire grimé en engin ork, peu discrètement avoir plus de données sur le dispositif adverse. »

« Vous n’abandonnez pas Gallipoli ? » L’Adepte était stupéfait.

« Abandonner une waaagh potentielle à mois de 6 mois par warp de notre propre système ? Nous ne sommes pas suicidaires ! D’autant plus que les données de l’Epiméthée montre que la flotte avait ses propres schémas et systèmes de production. Il s’agit d’armement individuel, de systèmes d’arme automoteurs et blindés ainsi que de chasseurs à capacités orbitales. Normalement, cette base ne devrait plus être opérationnelle. Toutefois, l’expérience montre que les installations datant de cette époque résistent particulièrement bien même sur des durées aussi importantes. Si les anciennes installations tombent aux mains des orks, je ne donne pas 5 ans avant qu’une waaagh se créé dans le système de Gallipoli.

Ceci dit, notre priorité est de collecter des informations. Si une telle installation existe encore, nous tenterons un raid pour en prendre le contrôle. Mais si ce sont les orks qui en prennent le contrôle, nous lancerons un bombardement orbital massif pour détruire dans l’œuf cette menace. Est-ce parfaitement clair ? »

La menace d’une waaagh... Voilà pourquoi l’Ordo Xénos était intervenu. Les waaagh étaient des ouragans de destruction imprévisibles. Une waaagh qui commencerait dans le secteur dévasterait d’abords les royaumes orks. Mais ensuite ceux ci fusionneraient pour menacer le reste de la Galaxie. Les Waaagh commençaient souvent lorsqu’un mekano assemblait un Gargant, puis un autre. Attiré ensuite par un tel emblème de leur dieu, d’autres orks convergeaient. L’Adepte comprit que les systèmes de production laissés sur Gallipoli pouvaient permettre aux mékanos de construire pleins de Gargants...

L’adepte comprenait enfin la cause de la colère de chacun. Une colère qu’il partageait à ce moment précis.

« Messieurs, je vous prie de croire que jusqu’à ce que je sois relevé de mes fonctions, vous aurez la pleine coopération de nos moyens dans ce système » L’adepte s’engageait. Chaque arcadien ou représentant de l’Impérium méditait sur ces propos. Puis il y eut de nombreux hochement de têtes. Bien que non officiels de nombreux engagements venaient d’être pris. L’Adeptus Méchanicus allait donner quelques technologies pouvant compléter les moyens des Arcadiens. C’était le jeu, il fallait rattraper ses erreurs. Mais surtout, il fallait absolument stopper ce danger avant qu’il ne soit trop tard. Pour la première fois, l’adepte eut une pensée pour les hommes et les femmes sur Gallipoli. Il espérait qu’il restait suffisamment de membre de l’équipage pour retarder les orks. Tout en calculant machinalement que c’était impossible à plus de 94,268 %...

 

Fork regardait avec attention le gigantesque boss en méga-armure. Ce dernier était un nob de l’ancien big boss. A ce titre, il pouvait le défier pour revendiquer le commandement des orks de la planète. Fork aurait bien tenté le coup, mais il restait encore beaucoup trop d’anciens compagnons de celui qu’il avait remplacé. Il aurait succombé sous le nombre. Le boss le regardait d’un air méchant. Hésitant entre une bonne baston, et la possibilité de prendre le pouvoir, et la réputation d’invincibilité liée aux derniers exploits guerriers du nouveau big boss. Un gars qui massacre à lui seul une bande de méga-nob et leur big boss méritait le respect.

Fork ne put s’empêcher de sourire en voyant Boumboumek fouiller nerveusement dans ses poches. Il se demanda combien de télécommandes ce dernier avait en sa possession. Tout un coup, il se demanda s’il avait aussi une télécommande pour lui en sa possession. Son sourire s’effaça.

Conscient de ne plus être l’objet de l’attention de son big boss, le méga nob se senti vaguement rassuré. Le nouveau boss était différent. C’était un guerrier redoutable, mais il avait quelque chose de bizarre. Un truc que les zoms faisaient... en fouillant sa mémoire, il retrouva le terme employé par ces êtres roses : Réfléchir. Réfléchir, quel terme étrange. Les zoms avaient des concepts plus qu’étranges. Les zoms réfléchissaient. Les miroirs réfléchissaient... Il se demanda quel était le lien entre les miroirs, les zoms et son nouveau boss avant d’être rappelé à l’ordre par celui-ci.

« Gurtzzz, t’as kassé les marines boyz ? »

« Non, mais j’ai ékrasé des zoms descendu du ciel. Il y en a beaucoup. Pour trouvez les autres zoms et les marines boyz, il me faut des zavions »

« Les Marines boyz ont kassé les chassa-bomba ... » rappela Fork.

« Boumboumek faire pleins zavions après, maintenant kopters, Gros kopter pour bande à Gurtzzz » Boumboumek avait récupéré des épaves de kopter. En assemblant des moteurs avec les fuselages des chassa bomba endommagés, il avait commencé à produire des engins de transport et d’assaut plus lourd que les kopters classiques. Avec ces kopters, le mékano ork donnait à Fork les moyens de traquer rapidement les humains et les space marines. Ces derniers avaient lancé des attaques commando sur les convois orks. Ces attaques gênaient la reconstruction du chantier. Pas de manière décisive, mais suffisamment pour gêner la reconstruction des chantiers les plus importants. Les vaisseaux spatiaux étaient pour le moment abandonnés.

« Gurtzzz, tu prends les gros kopters de mek à moi. Kadeau » La décision de Fork surprend Gurtzzz. Il a observé les engins en question. Les grots les appellent les « Chinoork ». Ces kopters sont capable d’emmener une poignée de boyz et sont équipés d’armes lourdes. Du point de vu d'un ork, ce sont des engins fabuleux pour partir monter rapidement à l’assaut. Un tel « kadeau » est chez les orks un signe de respect. Car il accroit les capacités de combat d’une bande. Qui dit respect, dit baston. Aussi, ne fut il pas surpris lorsque Fork repris la parole.

« Gurtzzz trouve zoms, Gurtzz kasse zoms. Gurtzzz trouve marines boyz, Gurtzzz kass marines boys » Gurtzzz souri à la perspective de la baston à venir. Les marines boyz étaient de méga challenges sportifs. Presque aussi fort que des orks ... et en plus ils avaient pleins de couleurs d’armures différentes. Cela faisait des trophés super chouettes !!! Fork reprit.

« Gurtzz, Marines boyz y sont fort. Y sont verts ! Dur à kassé !!! Bonne baston !!! » A ces mots, Gurtzzz hoche sa tête. Il est subjugué par l’éloquence et la rhétorique guerrière de son chef.

« Gurtzzz rassemble tes mékanos ! avec Boumboumek, mékano faire kopter, chariot, Truck et Chassa bomba ... pour kasser marines boyz !!! »

« Oui boss !!! » Gurtzz, enthousiaste lève son bras et tire une rafale de son gros fling’. Détruisant, le plafond du repaire de son boss. Au milieu des débris de plasto béton qui tombent du plafond, il pivote vers ses boyz et commence à donner des ordres. Fork le salut alors qu’il quittait les lieux.

« Boumboumek prendre mékano de Gurtzzz, Gurtzzz avoir des engins. Gros, roug’ et avec des fling’. Mais les plus gros, les plus roug’ et ceux avec des gros gros fling’ et les rokets sont à moi !!! » Les choses se passaient bien. Gurtzzz était le boss de la bande la plus puissante. Son appui garantissait la coopération de toutes les bandes. Toutefois, Fork devait équiper sa bande pour qu’elle devienne la plus puissante. Avec les mékano de Gurtzzz, il pourrait suffisamment équiper sa bande. Si en plus il contrôlait le vaisseau le plus puissant, il deviendrait le Big boss incontesté.

« Oui Fork !!! Avec mékanos de Gurtzzz, vais commencer construction d’un kroiseur »

« Bien ! Pleins de bidules à toi pour kasser du nob ork. Tention !!! Si tu m’kasse ; un d’mes boyz te kassera, kompris ? » Le rappel de la réunion avec l’ancien big boss surprend totalement Boumboumek qui sursaute.. L’avertissement montre chez Fork une intelligence comparable à la sienne. Les orks intelligents étaient rares. Les boss intelligents étaient d’autant plus rares que le critère principal pour commander chez les orks, pour ne pas dire unique, restait la force brute. Pour la première fois, Boumboumek rencontrait quelqu’un qui avait les mêmes handicaps que lui. Fork souri à son mékano qui lui rendit le sourire. Leur association commençait sur un pied d’égalité. Ce qui favorisait un certain respect mutuel.

« Boss, voudrais faire un gros Gargant, j’peux ??? » Fork apprécia le signe de respect. C’était la première fois que Boumboumek l’appelait par son rang et non son nom.

«Après l’kroiseur et le rest !!! Un gros gros balèz !!!  » Fork s’attendrit devant la joie de son mékano. Après tout, lui aussi avait des rêves...

 

Profitant de quelques minutes calme, Le Techmarine réexamine les données. Il lui faut mettre au point, les prochains mouvements et prochaines actions. Alors qu’une partie de son cerveau analyse les données, une autre se prend à réfléchir. La majorité des hommes considéraient les space marines uniquement comme des guerriers formidables. Les spaces marines avaient été modifiés génétiquement pour être plus résistants, plus rapides, plus endurants et plus puissants. Les équipements, armures et armement, renforçaient cette première impression. Toutefois, ce n’était qu’un aspect de leurs capacités guerrières. Les space marines étaient également des analystes, des tacticiens et des logisticiens. Pour tirer le maximum de leur potentiel, il fallait qu’ils analysent en permanence l’environnement. Ils tiraient le maximum des informations sur leur dispositif et celui de l’adversaire. Ensuite, ils calculaient l’action la plus efficace non seulement d’un point de vue tactique, à court terme, mais aussi stratégique, à long terme. Enfin, les space marines devaient mettre en place des chaines logistiques pour les voies de ravitaillement, les renforts et aussi les retraites possibles. Les modifications de leur cortex cérébral amplifiaient les capacités naturelles du cerveau humain pour ce genre de travail. L’endoctrinement avait pour but de garantir la fidélité à l’Impérium, mais aussi d’éduquer chaque space marine. Les connaissances techniques les plus poussées étaient implantées dans la mémoire de chaque space marine. La majorité de ces guerriers était capable de fournir ce travail sans même sans rendre compte, instinctivement. Même les space wolf, les plus sauvages de ces guerriers d’élite, fournissaient ce travail inconsciemment avant tout combat. Leurs armures, en plus de les protéger au combat, leur fournissaient les senseurs et systèmes de communication indispensables pour mener ce travail à bout.

Reprenant le fil de ses pensés, le Techmarine réfléchit à la position de ses éclaireurs postés sur les crêtes. Ces derniers surveillaient pour lui les bases orks. Dans son esprit, ils étaient des éléments de surveillance avancés de son dispositif. Il lui arrivait parfois d’oublier qu’il s’agissait de simples humains et non des fonctions dans son organisation tactique. Les marins de la brigade de protection du croiseur se révélaient mieux formé qu’il l’avait espéré. Disciplinés et relativement endurants, du moins pour des humains non modifiés, il les avait intégrés dans un dispositif centré autour de ses deux escouades de space marine. Grace à eux, il avait put utiliser au maximum le potentiel de combat de chacun de ses hommes et détruire plusieurs convois adverses. Les autres marins étaient plus brouillons. Peu formés et insuffisamment entrainés. Plusieurs groupes s’étaient fait repérer et massacrés par des orks. Quelques uns avaient même stupidement tenté des assauts contre des bandes orks. Un gâchis. Le Techmarine avait rapidement compris qu’il ne fallait pas les placer en première ligne. Toutefois, utilisé en retrait, les plus intelligents de ces marins avaient organisé des caches, fait des réserves de nourritures et récupéré des armes et des munitions à partir des épaves des Thunderhawk. Déjà endommagé par l’attaque sur l’aéroport, les Thunderhawk avaient permis de regrouper la majorité de l’équipage du « Chevalier Paul » qui avaient pu s’échapper en module de sauvetage. Malheureusement, les orks avaient rapidement remis en état un certain nombre de chassa bomba. Plusieurs engins adverses avaient été abattus, mais cela avait été au prix de deux des quatre Thunderhawk. Le contrôle aérien passait lentement, mais surement, aux mains des orks grâce au seul poids du nombre. Il avait donné l’ordre de camoufler les deux engins encore en état de vol. Les marins le surveilleraient et essayaient de les mettre en état de combattre. Les deux épaves avaient été rapidement dépecées pour en tirer le maximum avant l’arrivée des orks. Puis, les marins les avaient minés pour gêner les orks. Malgré les pertes, les orks avaient finalement réussi à récupérer les carcasses avec les nouveaux kopters. Ces nouveaux engins étaient une désagréable surprise. Ils donnaient aux orks un appui feu en plus d’une mobilité trop importante. Limitant encore les possibilités de ses hommes. Il lui fallait créer de nouvelles conditions pour reprendre l’initiative. Sinon, ils seraient repoussés et détruits petit à petit.

Récupérer les armées locales était une option séduisante, mais improbable. Les militaires de Gallipoli étaient parqués dans des camps, à proximité des anciennes villes humaines. Prendre d’assaut un camp serait facile. Mais garder le contrôle suffisamment longtemps de ces camps pour remettre en condition physique et équiper les hommes et les femmes internés et hors de leur portée. Les civils seraient au début enthousiastes. Mais il ne suffisait pas d’être armé pour faire un bon soldat. De plus, la contre-attaque des orks était inévitable. Elle serait redoutable. Autre option, attaquer les orks sur leur propre terrain. Ils auraient l’avantage de la surprise. L’équipage pouvait fournir un socle suffisamment nombreux de soldat pour attaquer un camp ork, mais il lui fallait de l’équipement lourd pour cela. Machinalement, Le Techmarine Bertin repensa au Magos. Le Magos était venu dans l’espoir de récupérer le matériel de l’expédition qui avait fondé la colonie. Les orks avaient retrouvé les vaisseaux... mais où était le matériel terrestre. Si un tel matériel existait encore, il pourrait résoudre tous ses problèmes d’approvisionnement. Il repassa en mémoire les données extraites de L’Epiméthée. Des cargos contenant une armée de marcheurs de combat lourds, des véhicules et leur appui aérien. Le matériel de maintenance suffisant pour armer et même recréer de nouveaux véhicules de ce type étaient également chargés dans les cargos. Le Techmarine connaissait suffisamment les orks pour savoir, que si ce matériel avait été capturé par ces derniers, la zone grouillerait de Dreadnought, de stompa et même de Gargant. Si les orks s’étaient contenté de remettre en état les vaisseaux spatiaux... c’est qu’ils n’avaient pas trouvé le reste.

L’équipage du « Chevalier Paul » ainsi équipé... cela remettait tout en question. Oui, mais où était l’équipement de l’expédition originale ? Visiblement, le Magos l’ignorait. Jusqu’à présent, le représentant de Mars s’était révélé être un handicap. Un véritable boulet, même. Mais si quelqu’un pouvait se connecter aux archives de la planète pour en tirer des informations, c’était bien lui... et ses précieux implants. Les archives se trouvaient en ville. Il lui fallait donc en prendre le chemin... avec le Magos. Il trouverait dans les centres urbains les systèmes de communication nécessaires pour se connecter aux banques de données locales. Avec un peu de chance il pourrait émettre des informations aux sondes que n’avaient pas manqué de larguer les escorteurs. Du moins s’ils avaient pu suivre la procédure standard. De plus, s’ils restaient des senseurs opérationnels et même des satellites, le Magos pourraient même tenter d’en prendre le contrôle...

Beaucoup de si dans cette ébauche de plan. Pourtant c’était l’option qui offrait le plus de potentiel. La ville la plus proche était à 247km. Il lui faudrait un véhicule pour y arriver rapidement. Rien d’impossible, de nombreux véhicules civils avaient été abandonnés lorsque les combats avaient commencé. Accomplir cette mission avec les escouades de space marine, sans même compter des marins, leur ferait abandonner leurs positions et les mettraient à découvert. Il valait mieux que le détachement soit le plus petit possible. A la limite, il pouvait même déléguer le commandement tactique à un de ses sergents et partir seul avec le Magos. Ainsi, il pourrait ainsi plus facilement le surveiller et, surtout, le dispositif actuel ne serait pas modifié.

A partir de cela, Bertin compila les informations et mis en forme son plan. Puis, il appela les deux sergents pour donner ses consignes. Il se demanda quelle réaction aurait le Magos lorsqu’il lui apprendrait qu’ils partaient tous les deux pour une virée en ville…

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